La Côte d’Ivoire est au travail. Le taux de croissance annoncé pour 2011, initialement prévu à -6,3% par des experts, ne sera plus le cas selon certaines sources. L’on évoque désormais -5,8% voire -5,3% et peut être un chiffre bien en deça de cela. La Côte d’Ivoire est en train de se remettre plutôt que prévu, grâce à l’équipe gouvernementale présidée par le président Alassane Ouattara. Des réponses appropriées ont donc été apportées à des préoccupations multiformes, notamment la généralisation de l’insécurité, le manque de matériel dans la plupart des administrations, consécutif aux pillages, la destruction partielle de l’outil de production du secteur privé, les distorsions des circuits de distribution, la fermeture des établissements de crédit, l’absence de relations avec les partenaires financiers internationaux, les arriérés de salaires vis-à-vis des fonctionnaires et agents de l’Etat. A cet égard, le Gouvernement s’est fixé pour objectifs, de créer les conditions de consolidation de la paix et de reprise des activités, de renouer les relations avec la communauté financière internationale et de revenir à une dynamique de croissance dès 2012. De nombreux chantiers ont été ouverts avec la mise en branle du Programme présidentiel d’urgence doté de 45 milliards de Fcfa. Réhabilitation de la voirie, lancement des travaux du troisième pont, lancement des travaux de la phase 3 d’Azito, lutte contre l’insalubrité, etc. En prime, l’octroi d’emploi à des milliers de jeunes. Et selon des sources bien introduites, à partir de 2012, l’économie enregistrerait une croissance de 8,5% et une moyenne de +6% entre 2013 et 2014. Cependant, lors du lancement de la phase 3 de la centrale thermique d’Azito, le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a révélé que l’année prochaine, le taux de croissance pourrait aller au-delà de 8% voire 9%. Il a même annoncé une croissance à deux chiffres. Ce qui n’avait jamais été évoqué auparavant. Economiste, banquier et financier, Ouattara, rompu aux arcanes financières sait de quoi il parle. Et la Côte d’Ivoire pourrait même bénéficier d’une croissance en ‘‘V’’. C’est-à-dire une chute qui a occasionné une forte croissance négative pour atteindre une forte croissance positive. Le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, ne croyait pas si bien dire lors de sa rencontre avec la vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Afrique. Parlant de la Côte d’Ivoire, il a indiqué que ‘‘les fondamentaux de son économie adossés à la crédibilité de son Président, permettent de dire sans risque de se tromper, que la Côte d’Ivoire va rebondir’’. Aujourd’hui, tous les leviers sont en train de se mettre en marche et l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte sera le déclencheur pour faire sortir la Côte d’Ivoire du tourbillon économique. Et les populations de jouir réellement des retombées de ce résultat, car la population ne pourra ressentir des frémissements que si le taux de croissance est le double du taux démographique actuel (3%), mieux, une croissance à deux chiffres serait donc l’idéal.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA
