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Politique Publié le vendredi 28 octobre 2011 | Nord-Sud

Législatives : Les pièges de la suppléance

Les suppléants pourraient en définitive constituer des trouble-fêtes à l’élection des députés.


Un vrai casse-tête ivoirien ! La question de la suppléance des députés à l’Assemblée nationale est désormais loin d’enthousiasmer aussi bien les intéressés que les futurs parlementaires. C’est que, ceux qui avaient été séduits par l’esthétisme du titre, se rendent peu à peu compte à l’évidence de sa vraie réalité. « Il n’y a rien là-dedans », a réagit, hier, sur un air presque dépité, un candidat à la suppléance. Il n’a pas tort. « Le suppléant n’a aucun statut et aucune indemnité. Même pas en cas de maladie ou de décès du député titulaire », clarifie une source proche de la Commission électorale indépendante (Cei). Notre interlocuteur, candidat à un poste de suppléant, paraît d’autant plus désabusé qu’il croyait naïvement « qu’avec le changement de régime, on pensait qu’il allait y avoir quelque ajustement pour intéresser ceux qui vont briguer le poste de suppléant. Sans motivation, il n’est pas sûr que tous les postes de suppléants soient pourvus ». La réalité est pourtant toute autre. « Le suppléant ne perçoit des indemnités que lorsqu’il siège en lieu et place du titulaire frappé par les cas d’incompatibilité prévus par les articles 87 à 96 du code électoral ou en voyage prolongé hors du pays », renseigne encore notre source à la Cei. Mais, visiblement, autant la question donne des migraines aux postulants eux-mêmes, elle semble causer des nuits blanches à certains candidats à la députation. «Ça mélange nos calculs», confie un député, nostalgique de la période où il n’y avait pas de suppléance à l’Assemblée nationale. S’il est presque sûr que sa candidature sera retenue pour les législatives, il a quelque souci à se faire concernant celle de son suppléant. « Au moment où nous déposions nos dossiers auprès des responsables du parti, personne ne nous a fait cas des suppléants. Alors que leur statut n’est pas clairement défini, nous devons maintenant trouver des suppléants pour nous accompagner à ces élections. Si seulement on avait réglé la question de leurs indemnités… », se désole-t-il. A côté de cette profession de foi, il y a aussi les cas de deals passés entre candidats à la députation et à la suppléance à propos des indemnités. « Certaines personnes se croient malins en proposant à leur suppléant, un partage des émoluments. Le deal vise à intéresser le potentiel suppléant pour qu’il accepte de se présenter », révèle un agent de la Cei, chargé de recevoir les dossiers de candidature. Le piège de la suppléance risque de se refermer sur un beau monde.

Marc Dossa
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