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Économie Publié le samedi 29 octobre 2011 | Le Temps

Importation massive de produits de volailles : Adjoumani veut uiner les producteurs locaux

© Le Temps Par Nathan KONE
Bonne gouvernance: le séminaire gouvernemental a pris fin
Mercredi 6 juillet 2011. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara a mis fin aux travaux du séminaire qui a regroupé tous les membres du gouvernement. Photo: Kobena Kouassi Adjoumani, Ministre des Ressources Animales et Halieutiques
Les Aviculteurs nationaux ne savent plus à quel se vouer. Puisque le ministre des ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, veut saborder la production nationale au profit des importations. A cet effet, il est à la manœuvre pour faire tomber de 1 000 F Fcfa/kg à 400 Fcfa/kg le montant du prélèvement compensatoire sur les importations en Côte d’Ivoire de viandes et abats de volailles extra africaine. Son argument étant que la restriction des importations qu’induit ce niveau de taxation « entraîne l’augmentation du prix du poulet ». Une thèse qu’infirme largement la situation sur le terrain. Le prix du poulet sur les marchés d’Abidjan, par exemple, varie entre 1 600 et 2 500 Fcfa. Comparativement, le prix de la viande de bœuf au kilo est bien plus cher aujourd’hui sur les marchés. Il varie entre 2 000 et 2 500 Fcfa. Alors qu’au cours des cinq dernières années, le niveau du prélèvement compensatoire a dissuadé sérieusement les importations massives de viandes et abats de volailles. Le marché national n’a pas connu de réelle pénurie en viande de volaille. Bien au contraire, au plus fort de la crise ivoirienne, les produits de la filière (viandes, abats et œufs) étaient disponibles sur le marché. Aujourd’hui, du fait du relèvement en 2005 du montant du prélèvement compensatoire sur les importations de viandes de volailles, de 300 Fcfa/kg institué en 1990 à 1000 Fcfa/kg, la filière avicole ivoirienne est devenue performante. Elle couvre, selon les statistiques propres du ministère des ressources animales et halieutiques, 98% de la demande nationale. Alors pourquoi le ministre veut-il créer les conditions d’une importation massive extra africaine de viandes de volaille en ce moment où la filière nationale est plus que performante ? Cette attitude du ministre n’est pas surprenante. On se rappelle que son passage à la tête dudit ministère entre 2002 et 2004, il voulait à tout prix mettre à genou les producteurs locaux au profit des importateurs.

Bamba Mafoumgbé
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