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Société Publié le lundi 31 octobre 2011 | L’expression

Yopougon Sicogi, boulevard Nangui Abrogoua,…, Les déguerpis donnent du fil à retordre aux Frci

© L’expression Par DR
Vue du boulevard "Nangui Abrogoua" d`Adjamé l`un des quartier de la ville d`Abidjan
A view shows the market at the boulevard "Nangui Abrogoua" of Adjame in Abidjan February 9, 2011.
Les occupants des voies du marché de la Sicogi à Yopougon et de Nangui Abrogoua, chassés par le ministère de la Salubrité urbaine, reviennent s’installer sur les espaces déguerpis.
La nature a horreur du vide, dit l’adage. La voie du marché de Sicogi, qui avait été dégagée récemment, est de nouveau occupée depuis plus d’une semaine. Les étals de banane, de poisson fumé, de friperies ont refait surface. Tout comme les vendeurs ambulants qui proposaient des chaussures et des habits à des prix modestes. Et pourtant, ceux-ci avaient disparu depuis août, suite à l’opération de déguerpissement des espaces publics, menée par la ministre de la Salubrité urbaine, Anne Désirée Ouloto. Les plus téméraires sont revenus à leurs places d’origine. Au grand bonheur des populations qui se plaignaient de devoir venir à Adjamé pour faire leurs emplettes. Ces déguerpis de retour, occupent le trottoir, obligeant les piétons à marcher sur la chaussée. Subséquemment, la voie est de nouveau peu fréquentée par les automobilistes. Sékou, chauffeur de taxi communal, indique que l’occupation de la chaussée par les piétons explique le détour, comme autrefois, des automobilistes. «Avant, on ne pouvait pas passer ici. La voie n’existait même plus, mais avec le déguerpissement qui a été fait le mois surpassé, la voie du bus 47 a de nouveau été praticable. Cela fait pourtant un mois qu’ils sont revenus. Les piétons sont obligés de marcher sur notre route et cela crée de nombreux embouteillages. On a donc repris notre itinéraire d’auparavant en passant par la pharmacie du marché», explique le conducteur. Cependant, le retour des vendeurs fait le bonheur des ménagères. T. R, explique ainsi que les prix des denrées et autres produits vivriers sont abordables aux abords du marché de Sicogi. «Par exemple, un poisson fumé de 350 ou 400Fcfa à l’intérieur se négocie à 250 Fcfa, ici à l’entrée. Les prix sont abordables ici et c’est plus facile d’accès que l’intérieur du marché où il faut tourner dans plusieurs couloirs. Les bananes sont aussi à des prix abordables », se réjouit-elle. Toutefois, les déguerpis restent très prudents. Car, selon Oumou, vendeuse ambulante de pagnes, qui a vu son étalage détruit il y a deux mois, les déguerpis connaissent désormais leurs places. «Quand on est assis au bord, c’est plus facile de héler les clients. Mais on ne déborde pas, on ne dépasse pas les limites que nous avons fixées nous-mêmes. On n’arrive pas jusqu’à la chaussée », dévoile-t-elle.
Déguerpis et Frci jouent à cache-cache
Ceux d’Adjamé mosquée et du Forum ne sont pas mieux lotis. Ainsi, ce jeudi matin, des éléments des Forces républicaines (Frci) ont saisi les chaussures des commerçants installés sur la chaussée au Forum. Malgré les supplications, les Frci ne se laissent pas attendrir. L’un d’eux explique que malgré les injonctions, les commerçants ambulants font la sourde oreille et envahissent la chaussée. « Nous avons libéré la chaussée pour qu’il n’y ait plus d’embouteillages et pour que les piétons circulent tranquillement. Mais ceux-ci reviennent et créent un désordre. Nous avons chassé tous ces commerçants pour rendre la circulation fluide », explique le Frci. Cependant, un commerçant explique que les chaussures leur seront rendues après négociations. « On va s’arranger et nous allons nous entendre. Ce n’est pas la 1ère fois qu’ils prennent nos marchandises mais on leur donne un peu d’argent et ils nous le rendent », explique-t-il. Ces arguments sont battus en brèche par le soldat. «C’est archifaux. On ne prend d’argent avec personne », explique-t-il. Pendant, ce temps, la rumeur de la saisie des marchandises par les Frci s’est propagée et les vendeuses de bijoux fantaisies, accessoires de cheveux et sacs à mains, installés aussi aux abords de la route ont décampé, leurs marchandises en main. A Adjamé mosquée, les déguerpis adoptent une autre stratégie pour ne pas se faire prendre. Ceux-ci, marchandises en main, hèlent discrètement les clients à qui ils proposent de les suivre pour voir d’autres marchandises. «On est obligé de faire cela en douce. On vend les marchandises sur place aux clients et lorsque cela ne leur plait pas, on leur propose de nous suivre, mais certains ont peur, car ils croient qu’on va les agresser», explique S.S. Mais ceux qui ont compris la leçon, sont les chauffeurs de gbakas et de wôrô-wôrô qui respectent scrupuleusement les consignes. Ces derniers ne se garent plus n’importe où de peur de se faire arracher leurs pièces par les Frci. De plus, les usagers qui veulent emprunter les véhicules pour se rendre dans d’autres communes doivent se rendre dans les gares où les automobiles sont soigneusement garées selon leurs lieux de destination.
Napargalè Marie
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