Sidiki Konaté, candidat du Rdr aux législatives à Man : « Mes armes pour gagner »

Candidat du Rassemblement des républicains (Rdr) à Man, Sidiki Konaté dévoile son plan pour avoir la majorité des suffrages au scrutin législatif.

Quelles sont vos impressions après votre investiture en tant que candidat du Rdr aux législatives ?
Je suis très ému de cette opportunité qui nous est donnée de porter le mandat que le Rdr (Rassemblement des républicains, ndlr) nous confie. Il s’agit donc, pour nous, d’aller gagner dans la commune de Man avec la liste du Rdr. Vous connaissez l’enjeu de cette élection. Elle est même plus importante pour moi, quand on sait que c’est cette élection parlementaire qui va voir la légitimité populaire et nationale du pouvoir du président de la République. C’est donc important que le Rdr, dans toutes les localités où il se présente, mette tout en œuvre pour remporter les sièges, afin de donner une majorité assez large au parti, pour permettre comme je l’ai dit, au président de la République, démocratiquement élu, d’être conforté par un parlement où son parti est majoritaire. C’est important pour nous.

On vous a prêté des propos qui ont été jugés tribalistes. Que répondez-vous ?
Plusieurs journaux ont rendu compte du même événement. Mais c’est un seul qui m’a prêté ces propos. C’est le journal L’Inter. Et, semble-t-il qu’après investigation, le journaliste-correspondant ne se reconnaît pas dans l’article tel que publié. Il nous dit même que son papier a été tronqué et que les mots qui m’ont été attribués, ne viennent pas de son article original. La direction qui est venue me voir pour présenter ses excuses, accuse le correspondant qui serait de connivence avec mes adversaires sur le terrain. Mais, l’un dans l’autre, il est clair que de façon délibérée, l’on a voulu nuire à mon image, l’on a voulu me faire passer pour un tribaliste qui ferait l’apologie du dioula dans la région. Ce qui n’est pas une réalité et pour quelqu’un qui veut être un député à Man, Man est une ville cosmopolite, où toutes les ethnies se tiennent ; il y a autant de ‘’dioula’’ que de baoulé, de guéré que de wobê, de wobê que de yacouba. Il en a toujours été ainsi. Donc, moi qui cherche à être le député de cette ville, je veux être porté par toutes ces ethnies dont je serai le porte-parole. Je travaille dans ce sens.

Quelles sont vos armes ?
Mes armes, c’est la réconciliation que je prône. Et, depuis plusieurs mois déjà , je m‘adresse à tous les fils de ce pays, et c’est ce qui m’a valu donc à Man, avant-même le début de la campagne, le soutien de quelques gros-poids de la politique de l’ouest dont Siki Blon Blaise, président sortant du conseil général, et de Gueu Pascal. Sans oublier plusieurs autres cadres qui ne sont pas forcément du Rdr, qui ne font même pas de politique. Il y a une synergie de toutes ces personnes autour de ma candidature parce que chacun me fait confiance, chacun estime que je suis mieux placé pour parler de paix, de réconciliation, pour parler d’union entre tous les enfants de cette ville. C’est cette union qui va développer Man. Ce n’est pas l’individu Konaté Sidiki. Je ne suis pas à la recherche d’un leadership dans une région. Les enfants unis de Man vont pouvoir créer une synergie à travers toutes leurs contributions pour développer leur région. Man a besoin de paix, de cohésion, d’unité retrouvée, de sécurité et de développement. Ce sont ces atouts-là que je compte investir à Man. Et c’est ce que je vends aux populations dans toutes leurs diversités. C’est ce qui me vaut, aujourd’hui, à quelques semaines de l’ouverture officielle de la campagne, le soutien massif, clairement exprimé de toutes les ethnies aussi bien yacouba, guéré, wobè, senoufo que malinké. Cela montre que le défi de la réconciliation à l’ouest pourrait être relevé avec moi dans la fonction de député.

On retient donc que les militants du Rdr sont avec vous ?
Ah, oui ! Là, je vous rassure. A Man, contrairement à d’autres villes, nous avons eu cette chance qu’il n’y ait pas eu de débat après le choix définitif des candidats. Tout de suite, nous avons fait une réunion. Nous avons compris l’enjeu qui nous oriente à nous mettre en ordre de bataille pour donner les deux députés de la commune au président Alassane Ouattara. Et, depuis, le travail a commencé. Tout le monde est sur le terrain : les femmes, les jeunes, toutes les structures du Rdr et les mouvements associés. En plus aujourd’hui, j’ai la confiance personnelle de mes amis et de tous ceux qui veulent apporter leur soutien, à travers ma personne, au président de la République. Donc, il y a une synergie, il y a une machine qui est en marche. Mais, c’est une machine enthousiaste, une machine de réconciliation. C’est déjà un signe encourageant et porteur.

Vous avez l’air si optimiste !
Dieu est le maître de la victoire. Humainement, je fais ce que j’ai à faire. Je vais vers tout le monde et j’ai des signaux très positifs qui me parviennent. Les gens ont confiance qu’avec mon élection, ce sera donner la chance à la réconciliation à Man et même à l’ouest. Ce sera la chance au développement ; ce sera la chance à la réinsertion des jeunes gens qui ne travaillent pas, qui ont besoin de perspectives. Et, je pense y arriver avec l’équipe qui m’entoure, une équipe très engagée, hétéroclite, cosmopolite et dynamique. Cette équipe a envie aussi d’apporter la réconciliation et le développement à cette région qui a été si malmenée. Avec l’aide de Dieu, nous serons votés par la population. C’est notre vœu et, inch’ Allah, cela se fera.


Entretien réalisé par Bamba K. Inza coll : STC