La Sotra n’a réceptionné que 24 autobus d’occasion sur 300 annoncés à grand renfort de publicité, mardi, au cours d’une cérémonie faste à Sotra industrie Koumassi. Ces bus, qui ont pendant des années usés leurs moteurs et leurs roues sur les routes de France, sont justement du constructeur automobile français Renault. Et à cause de ce maigre acquis, le nouveau directeur général de la Sotra, Méïté Bouaké, s’est livré à une attaque en règle contre son prédécesseur, Atté Philippe, l’accusant d’avoir fait «des investissements importants mais inopérants pour l’appareil productif de la société», d’avoir suscité «un endettement très lourd vis-à-vis des fournisseurs et des banques», et d’avoir créé un déficit permanent par la non maîtrise des charges d’exploitation. Il s’est alors reconnu le mérite d’avoir redressé cette entreprise avec un plan d’urgence, oubliant royalement, comme le lui a rappelé le ministre Mabri Toikeusse, représentant le Premier ministre, que la précédente équipe dirigeante a développé une expertise que la Sotra exporte aujourd’hui vers plusieurs pays africains. D’ailleurs, il lui montré l’ampleur de travail qu’attend de lui, c’est-à-dire transporter les Ivoiriens dans le temps et dans les meilleurs conditions de confort et de sécurité. Une activité loin d’être observable sur le terrain, depuis tout le temps qu’il a pris les rênes de cette entreprise, malgré les éloges à lui faits par le représentant du ministre des Transports, le ministre Patrick Achi.
Le coût global des 300 autobus que la Sotra compte acheter est de 4,7 milliards Fcfa. L’acquisition des 266 bus restants dépend, selon Méïté Bouaké, des disponibilités de trésorerie de l’Etat. En somme une grande incertitude.
Bruno Kouadio
Le coût global des 300 autobus que la Sotra compte acheter est de 4,7 milliards Fcfa. L’acquisition des 266 bus restants dépend, selon Méïté Bouaké, des disponibilités de trésorerie de l’Etat. En somme une grande incertitude.
Bruno Kouadio