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Politique Publié le lundi 5 décembre 2011 | Nord-Sud

Editorial

Pour d’autres, l’ex-homme fort d’Abidjan aura récolté ce qu’il a semé. Mais à la vérité, on ne peut se réjouir du malheur d’un être humain. Si on en est arrivé là, le parti de Laurent Gbagbo et tous ses satellites doivent se poser les bonnes questions. S’ils arrivent à répondre avec franchise à ces questions-là, ils auront fait un grand pas dans le processus de réconciliation. Depuis la capture de l’ex-maître du Palais, lui et ses partisans n’ont jamais montré patte blanche. Aucun acte de contrition. Ils se sont comportés comme des victimes d’une situation qu’ils n’ont pas eux-mêmes provoquée. Par leur refus de reconnaître les résultats sortis des urnes lors du scrutin historique du 28 novembre 2010. Les déclarations énamourées d’une poignée de groupies ont fini par conforter Gbagbo dans sa passe d’armes avec le camp Ouattara. « Les visiteurs du soir » venus à la soupe prononcent toujours les mots et les monèmes que le « ac maître » veut entendre. C’est un peu l’histoire de l’ami à la fidélité aveugle. Gbagbo, au lieu d’écouter Blé Goudé et les autres, aurait dû s’écouter lui-même. En avait-il la lucidité nécessaire ? Dans cette affaire de la Cpi, Ocampo a aussi annoncé que l’ancien patron des « Frontistes » est le premier, mais il n’est pas le dernier. Cinq à six têtes seraient dans le viseur de ce procureur. Cette déclaration continue d’alimenter les conversations. De quoi parle-t-il ? Mais la réponse est bien simple. Il y a d’autres Ivoiriens, acteurs de cette crise post-électorale, qui vont suivre. Des pro-Ouattara seraient aussi visés à cause de ce qui s’est passé à Duékoué lors de l’offensive des Forces républicaines de Côte d’Ivoire. Ce cas est-il similaire aux tueries des pro-Gbagbo à Abobo, à Adjamé, à Williamsville, à Yopougon… ? Dans ces quartiers-là, ce sont des civils qui ont été tués, sous le prétexte qu’ils sont des militants ou des sympathisants du Rhdp. A l’ouest, des miliciens recrutés par l’ancien régime y régnaient en maître depuis longtemps. Ont-ils été la cible principale des éléments Frci ou ceux-ci se sont-ils attaqués à des civils ? Lorsqu’on répondra à cette interrogation, on pourra mieux comprendre le cas de Duékoué. Pourquoi les Frci n’ont pas commis d’excès à Mama, à Ouragahio,à Guibéroua, à Adzopé, à Alépé, à Agboville, à Bonoua, à Yopougon… des fiefs de LG ? Pourquoi toujours l’Ouest ? Il est temps qu’on réfléchisse sérieusement à cette équation peut-être pour mieux comprendre ce qui s’est passé le 28 mars dernier. Mais cette affaire de Cpi ne doit occulter une autre actualité chaude. C’est l’ouverture de la campagne aux législatives du 11 décembre prochain. Au moment où vous lisez ces lignes, les différents candidats sont sur le pont en train de séduire leurs électeurs. Mais où est le Front populaire ivoirien dans tout ça ? Il a posé des conditions pour participer à cette élection et à la réconciliation nationale. Mais il paraît qu’il n’a pas posé de préalable pour empocher un chèque de 125 millions de frs de la part du nouveau régime. Mais entre-nous, l’argent n’a pas d’odeur. Interrogé sur ce sujet, un cadre du parti de Gbagbo a donné une réponse de bègue au contour flou. C’est aussi ça le FPI.
Choilio Diomandé
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