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Art et Culture Publié le lundi 5 décembre 2011 | L’expression

Législatives/ Mme Viéra aux candidats : « Nous allons arrêter vos meetings si… »

« Pas de meeting sans autorisation du Burida »

Le Bureau ivoirien des droits d’auteur (Burida) est en campagne pour le respect des droits des artistes pendant les législatives.

A quoi répond cette campagne ?
Le Burida veut d’abord sensibiliser les candidats à la députation du 11 décembre. Les œuvres de l’esprit pourraient être utilisés par ces candidats pour animer leurs différents meetings. Notre mission est de faire en sorte que l’utilisation de ses œuvres soit faite en conformité avec les lois. Nous invitons les différents états major des candidats à venir souscrire pour une autorisation au Burida afin de nous indiquer l’utilisation que le candidat veut faire des œuvres de l’esprit. En contrepartie, nous lui donnons les conditions pour satisfaire l’auteur de l’œuvre. Il s’agit du paiement d’une redevance en fonction de l’importance du public auquel l’œuvre est destinée.

La loi existe depuis 1996. Et la Côte d’Ivoire n’est pas à sa première élection, pourquoi exiger maintenant l’application de cette loi ?

La Côte d’Ivoire n’est pas à sa première élection et cette loi n’est pas non plus la première que notre pays s’est donné pour protéger les droits des auteurs. Seulement, il y a la loi d’un côté et son application de l’autre. Les élections passées, le Burida n’a peut-être pas eu les moyens d’appréhender ces diverses exploitations. Mais avec le nouvel environnement, nous allons faire en sorte que la loi soit respectée.

Qu’adviendra-t-il si un candidat ne respecte pas cette loi ?

La loi prévoit des sanctions. Le candidat qui diffuse une œuvre de l’esprit sans notre autorisation commet une contrefaçon. Et est en infraction. Le candidat est passible de poursuite judiciaire ou d’une peine d’emprisonnement, de condamnation à des amendes et à des dommages et intérêts. Une ordonnance présidentielle nous donne le pouvoir de faire arrêter la diffusion de la musique au cours d’un meeting.

Il n y a pas que les candidats qui utilisent les œuvres de l’esprit. Cette action du Burida va-t-il s’étendre à tout le monde ?

C’est le sens même de l’existence du Burida que l’utilisation des œuvres de l’esprit soit faite dans le respect des lois. Depuis sa création en 1981, le Burida ne fait que sensibiliser les consommateurs à se tourner vers ses bureaux pour obtenir les conditions de diffusion des œuvres des créateurs. Tous les tenanciers des maquis, restaurants savent que nous existons. Nous procédons à l’arrêt de la diffusion illicite et confisquons le matériel en conformité avec la loi.

Que dit et fait le Burida face à la situation des artistes ivoiriens qui vivent et meurent dans les conditions difficiles ?

C’est la conséquence des utilisations non autorisée des œuvres des créateurs. Le monopole reconnu à l’auteur est fait pour l’encourager à créer davantage. Il faut aussi que ceux qui investissent dans la culture aient un retour sur l’investissement. Si les artistes meurent dans des conditions difficiles, c’est parce que la loi sur le droit d’auteur n’est pas respecter par les exploitants. Nous sommes un pays phare en matière de culture mais pourtant nous avons les artistes les plus démunis. Il faut que l’Etat nous aide à faire respecter les lois qu’il se donne. Cela commence par les candidats à la députation du 11 décembre. Que celui qui aspire à aller voter des lois commence par donner l’exemple et respecter les lois qui existent déjà. D’où le slogan de cette campagne : « Nul ne peut aller voter des lois s’il ne respecte celles qui existent déjà ». Candidats, venez nous rencontrer. Si vous ne venez pas, le Burida suppose que vous allez animer des meetings sans musique. Sans participation d’artistes. Cela est aussi possible. Mais nous pensons que cela va décourager vos éventuels électeurs. Nos équipes sont sur le terrain munis des ordonnances judiciaires pour nous permettre d’arrêter vos meetings si vous n’avez pas l’autorisation du Burida. (…). Prochainement, on fera entendre à l’Etat lui-même qu’il n’est pas exempté de droit d’auteur. Nous allons exiger qu’il paye pour l’exploitation de la musique lors des cérémonies officielles. Pendant ces cérémonies, les artistes sont appelés à prester et la musique est diffusée sans autorisation du Burida.

Propos retranscris sur RTI1 par Fofana Ali (Stagiaire)
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