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Afrique Publié le jeudi 8 décembre 2011 | Le Patriote

Réunion du Conseil de l’Entente à Cotonou : Le sommet de tous les espoirs

© Le Patriote Par Aristide
Reunion des chefs d`Etat et de gouvernement du Conseil de l’Entente: le Président Alassane Ouattara à Cotonou (Benin)
Lundi 5 décembre 2011. Cotonou (Benin). Le Président Alassane Ouattara participe à la Reunion des chefs d`Etat et de gouvernement du Conseil de l’Entente
“Depuis que le Conseil de l’Entente a baissé les bras, dans notre sous-région, nous avons des crises politiques, et c’est pourquoi, il est important de repositionner cette institution pour que sur l’espace du Conseil de l’Entente, nous puissions vivre véritablement un climat de paix qui puisse être un facteur favorisant. Le Conseil de l’Entente a encore sa place, parce qu’à voir de près, les autres organisations ont beaucoup plus des missions économiques. Or le Conseil de l’Entente a une mission politique, de paix et de sécurité. Cela dit, je réaffirme et je confirme que le Conseil de l’Entente a encore sa place. Et c’est pour cette raison que les chefs d’Etat qui comprennent au mieux cette mission, ont décidé de la survie de l’Institution.» l’Ivoirien Magloire Tety Kéké, secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente, ne croyait pas si bien dire. L’institution sous-régionale créée par celui qui allait être le tout premier président de la République de Côte d’Ivoire, avant même les indépendances, a laissé aux Africains en général et aux populations de la sous-région, de bons souvenirs. D’où «la renaissance de cet outil important dans la stabilisation politique de la sous-région», comme le souhaite le président ivoirien. C’est pourquoi, celui qui a été l’unique Premier ministre du père-fondateur du Conseil de l’Entente, Alassane Ouattara, une fois élu à la tête de son pays, a fait du retour de cette institution, son cheval de bataille. Pour y parvenir, le chef de l‘Etat ivoirien n’a ménagé aucun effort. Des visites successives dans les pays membre en moins d’une semaine. En effet, le premier magistrat du pays s’est rendu successivement au Bénin, au Burkina Faso, au Niger et au Togo, pour, non pas tenter de convaincre ses pairs des pays membres, mais leur faire comprendre la nécessité du retour de cet instrument de paix et de stabilité politique dans ces pays. Ses pairs qui se sont rendu compte du vide crée par l’absence ou le non fonctionnement du Conseil, n’ont pas posé de condition pour le retour la plus vieille des organisations sous-régionales qui s’est investi pour la paix dans l’espace qu’il couvrait. La rencontre au sommet qui s’est donc tenue lundi dernier dans la capitale béninoise, a tenu toutes ses promesses. Alassane Ouattara, Blaise Compaoré, Mahamadou Issoufou et Faure Gnassingbé se sont rendus chez leur homologue Boni Yayi et la fumée blanche d’un retour de l’institution est sortie de la salle Polyvalente du Palais des Congrès de Cotonou où a eu lieu la lecture du communiqué final par le ministre béninois des Affaires étrangères, en présence d’un parterre de journalistes et sous le regard vigilant et heureux des chefs d’Etat des pays membres. Mais pour ne pas commettre les mêmes erreurs de 2008 et 2009, où les deux sommets tenus à Yamoussoukro, dans la ville natale de fondateur de la structure, les cinq chefs d’Etat ont pris soin de poser des garde-fous. Ils consistent à repartir sur de nouvelles bases. D’où la création des postes de Secrétaire exécutif attribué à la Côte d’Ivoire. Ceux de secrétaire exécutif adjoint, de Directeur du Département de la Coopération politique, de la paix et de la sécurité, de Directeur du Département à la Coopération et au développement, celui de Directeur du Département chargé des Infrastructures et des grands projets et enfin de celui de contrôleur financier qui, lui, a été soumis à appel d’offres. Il en est ainsi également du communiqué final qui a mentionné d’importantes résolutions pour la redynamisation de ‘’l’ancêtre’’ des structures sous-régionales.


Tout sur un instrument de développement

La plus ancienne des organisations sous régionale en Afrique de l’ouest, le Conseil de l’Entente a été créé le vendredi 29 mai 1959 en Côte d’Ivoire par les Président Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire), Hubert Maga (Dahomey, actuel Bénin), Hamani Diori (Niger) et Maurice Yaméogo (haute Volta, actuel Burkina Faso). Ces quatre pays ont été rejoints en 1966 par le Togo et récemment par le Mali en qualité d’observateur lors du sommet tenu en 2009 en Côte d’Ivoire. La naissance de cette organisation est donc le fruit de la volonté affichée de ses pères fondateurs de créer un cadre de coopération sous régionale devant faciliter le développement harmonieux des jeunes nations une fois l’indépendance obtenue, tant au plan politique qu’au plan économique.

Organes du Conseil de l’Entente :

- La conférence des Chefs d’Etats : Elle est l’organe suprême qui définit les grandes orientations et est présidée, tour de rôle, par chaque chef d’Etat qui prend le titre de Président en exercice.
- - Le Conseil des Ministres des Affaires Etrangères : Il est l’instance chargée de préparer la Conférence des Chefs d’Etat et se réunit avant chaque Conférence et en prépare l’ordre du jour à partir des dossiers soumis par les diverses instances ministérielles.
- Le Secrétariat Général / le Secrétariat Administratif : Il est l’organe chargé de l’exécution des décisions des chefs d’Etat et des affaires courantes. De 1959 à 1966, le Secrétariat Général a été tournant. A partir de 1966, avec la création du Fonds d’Entraide et de Garantie des Emprunts du Conseil de l’Entente, le Secrétariat Général s’est installé au siège du Secrétariat Administratif du FEGECE à Abidjan, en République de Côte d’Ivoire.

Actions de développement du Conseil de l’Entente

Pour mettre en œuvre sa politique de développement, le Conseil de l’Entente s’est doté d’institutions et mis en place un nombre important de projets couvrant des domaines aussi variés que l’agriculture, l’élevage, l’hydraulique villageoise, l’assistance aux entreprises, le tourisme, l’électrification rurale par le biais du Fonds d’Entraide et de Garantie des Emprunts du Conseil de l’Entente (FEGECE) créé en juin 1966. Ce fonds est doté d’un Conseil d’Administration constitué par les Chefs d’Etats, d’un comité de gestion et d’un secrétariat administratif chargé de la mise en œuvre des décisions arrêtées par les Chefs d’Etat ou prises par les ministres et le Comité de Gestion.
Dans le domaine des transports, les pays membres du Conseil de l’Entente ont crée le Centre Régional de Formation pour Entretien Routier » (CERFER). La convention de sa création a été signée par les cinq Chefs d’Etat le 18 mai 1970. La coopération dans l’espace Entente s’est également renforcée par la création en 1998, de l’Organisation des Loteries Nationales du Conseil de l’Entente (O.L.N.C.E) et la signature, la même année d’un accord sur la sécurité.

Quelques programmes spécifiques mis en œuvre

Programme de Développement Rural;
Programme d’Hydraulique Villageoise ;

Programme Assistance aux Entreprises Africaines ;
Programme de Développement Touristique ;
Projet de Petits Périmètres irrigués Villageois ;
Projet d’Electrification Rurale ;

Programme Céréalier (2 projets) 1971 – 1979 ;
Programme Elevage I (8 projets) : 1972-1979 ;
Programme Vivrier (8 points) : 1977 – 1985 ;
Programme Elevage II (7 projets) : 1978 – 1985
Programme Vivrier II ( 5 projets) : 1990

Partenaires

Etats-Unis d’Amérique (USAID)
Banque Mondiale
Canada (ACDI)
France (CFD et FAC)
ONUDI

Présidence en exercice

La Conférence des Chefs d’Etat, composée des cinq Chefs d’Etat, est l’organe suprême du Conseil de l’Entente. Elle définit les grandes orientations. Elle est présidée, à tour de rôle, par chaque Chef d’Etat qui prend le titre de Président en exercice. Ont présidé successivement :

Période

1959 Président Auguste Denise Côte d’Ivoire
1960 Président Hamani Diori Niger
1961 Président Maurice Yaméogo : Haute Volta
1962 Président Hubert Maga Dahomey
1963 Président Félix Houphouët-Boigny Côte d’Ivoire
1964 – 1974 Président Hamani Diori Niger
1974 – 1976 Lt Col Seyni Kountché Niger
1977 – 1979 Général Gnassingbé Eyadema Togo
1979 – 1981 Général Sangoulé Lamizana Haute Volta
1981 – 1982 Colonel Sayé Zerbo Haute Volta
1982 – 1984 Général Mathieu Kérékou Bénin
1984 – 1987 Général Seyni Kountché Niger
1987 – 1991 Général Ali Saïbou Niger
1991 – 1992 Premier ministres Amadou Cheffou Niger
1992 – 1994 Président Mahamane Ousmane Niger
1994-1998 Général Gnassingbé Eyadema Togo
1998-2006 Général Mathieu Kérékou Bénin
2006 à ce jour Dr Boni Yayi



Yves-M. ABIET
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