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Politique Publié le samedi 10 décembre 2011 | Soir Info

Après les déclarations de Gbagbo à la Cpi : La colère de la France

© Soir Info Par Nathan Koné
Coopération Franco-ivoirienne: Le Patron de l`UMP Jean-François Copé à Abidjan
Vendredi 21 octobre 2011. Abidjan.Hôtel Pullman. Le secrétaire général de l`Union pour un mouvement populaire (UMP, parti présidentiel en France), Jean-François Copé a echangé avec la communauté française vivant en Côte d`Ivoire
Bien introduites à l’Elysée (siège du pouvoir français), nos sources sont formelles. Les propos de Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale, lors de sa première audition, le 5 décembre 2011, a provoqué une onde de choc au cœur du pouvoir français. ‘’ J`ai été arrêté le 11 avril 2011, sous les bombes françaises. Président de la République, la résidence du président de la République a été bombardée du 31 mars au 11 avril. Pendant qu`on bombardait cette résidence qui était à terre, nous, on s`est caché dans les trous de la résidence. Et une cinquantaine de chars français encerclaient la résidence pendant que les hélicoptères me bombardaient (…) C’est la France qui a fait le travail ’’, a déclaré à la face du monde Laurent Gbagbo, ex-chef de l’Etat ivoirien, qui n’a rien perdu de sa rhétorique. Des bouts de phrases qui auraient fait mal, aussi bien au président français qu’à tous ses collaborateurs les plus proches.
Ils étaient, selon nos sources, loin d’imaginer que l’ancien président de la République de Côte d’Ivoire déposerait entre leurs mains cette ‘’patate chaude’’ et réveillerait ce qui semblait progressivement se dissiper dans les esprits. Au sommet de l’Etat français, la sortie de Gbagbo n’a pas été appréciée. ‘’ Il aurait fallu rappeler à cette audience que le pouvoir français a agi sous le mandat de l’Onu’’, s’est indigné un conseiller du président français, rapportent nos informateurs. On explique d’ailleurs qu’à l’Elysée, cela a fait l’objet de discussions entre Nicolas Sarkozy et ses conseillers et quelques-uns de ses ministres. Nos sources confient que lors des échanges, certains ont souhaité une réaction officielle de la France pour rétablir la « vérité », quand d’autres ont estimé qu’il n’était pas, pour l’instant, nécessaire d’engager une quelconque polémique qui donnerait lieu à toutes sortes d’interprétations. Le débat a-t-il été tranché ? Nos informateurs ne nous donnent pas de détails à ce propos, mais nous suggèrent d’être attentif pour la suite des…évènements. Tout comme aucune décision n’a été prise lors des discussions quant à la retransmission en direct ou non, désormais, des audiences dans le cadre procès de Laurent Gbagbo à La Haye (Pays-Bas).
L`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, écroué à La Haye dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 novembre 2011, est soupçonné par la Cour pénale internationale de quatre chefs de crimes contre l`humanité commis lors des violences post-électorales de 2010-2011. "Laurent Gbagbo aurait engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l`humanité à raison de meurtres, de viols et d`autres violences sexuelles, d`actes de persécution et d`autres actes inhumains", avait annoncé la Cpi dans un communiqué. La Cpi a confirmé l`incarcération de Laurent Gbagbo, 66 ans, sous le coup d`un mandat d`arrêt, au centre de détention de la Cour, à La Haye, où il a été transféré après son arrivée en avion à l`aéroport de Rotterdam , au Pays-Bas. Lors de sa comparution, à la première audience, Laurent Gbagbo a déclaré être dans des conditions normales de détention à la prison de La Haye. Il a cependant dénoncé les mauvaises conditions de son arrestation et de son assignation à résidence à Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire.
A BOUABRE
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