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Société Publié le samedi 10 décembre 2011 | Nord-Sud

Insécurité dans les hôpitaux : Les malades en danger

© Nord-Sud Par EMMA
Santé : Le Chu de Treichville a rouvert ses portes
Vendredi 14 Octobre, Treichville. Le Centre Hospitalier universitaire a rouvert ses portes
L’insécurité est de plus en plus grandissante dans les hôpitaux publics. Malades, parents de malades, personnels soignants, tous sont exposés aux nuisances des intrus.
Le vol d’un bébé dans une maternité de Yopougon, le mois dernier, relance la question de la sécurité dans nos structures sanitaires. Le bébé a disparu dans la matinée du 08 novembre 2011 à la maternité de l’hôpital général de Yopougon-Attié  communément appelé Pmi.
Récemment, au cours d’une conférence de presse, les parents racontaient avec amertume comment le nouveau-né a été dérobé. Selon la mère, Aliman Kaboré, après l’accouchement, elle a été transférée à la chambre 7 de la salle des suites de couches avec son bébé. Une femme de teint noir, de taille et de forme imposantes, et vêtue d’une blouse à petits carreaux blancs et roses, a demandé aux parents de lui remettre l’enfant en vue de lui administrer des gouttes de vitamine K. En réalité, la voleuse a réussi à se faire passer pour une sage-femme. Elle s’est introduite dans l’enceinte de l’hôpital et dans une salle des suites de couches sans être démasquée. Chose curieuse, elle savait que le nourrisson n’avait pas reçu de vitamine K après l’accouchement.

Hôpitaux, nouveaux lieux de répression

La légèreté dont font preuve certains responsables de structures sanitaires cause des surprises désagréables. Dans certains centres de santé, des personnes se faisant passer pour des médecins, infirmiers, sages-femmes ou autres ont longtemps ‘’opéré’’ avant d’être démasquées. Il y a quelques mois, au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Cocody, selon une source bien introduite, une jeune dame de la quarantaine s’est fait passer pour une étudiante en médecine, en année de thèse. Et ce, pendant plus de deux ans. Elle assistait des médecins pendant la consultation. A leur tour, ils jetaient des coups d’œil sur sa prétendue thèse et lui prodiguaient des conseils. Et, ses problèmes débuteront lorsqu’une de ses connaissances la rencontre au Chu et se rend compte qu’elle se faisait appeler docteur. C’est elle qui mettra la puce à l’oreille des dirigeants de cet établissement sanitaire. Ils la mettront dehors par la suite. En réalité, elle aurait été renvoyée de l’Ufr des Sciences médicales en deuxième année. Sous le sceau de l’anonymat, un médecin signale que ces cas de figure sont récurrents dans les structures comme les Chu et les hôpitaux où le nombre des agents est élevé. Selon lui, ces personnes procèdent par plusieurs méthodes. Certains prennent des casquettes d’aides-soignants et extorquent de l’argent aux patients. D’autres se contentent de voler les médicaments des patients pour les revendre par la suite. « Ils se trouvent des blouses blanches et demandent les médicaments aux parents pour vérification. Une fois en possession des produits, ils enlèvent les blouses et disparaissent. Ce n’est que plus tard que les parents se rendent compte de l’arnaque », explique-t-il. Pour lui, la faiblesse du système de sécurité est un désavantage autant pour les malades que pour le personnel qui, très souvent, est pris à partie par des proches de malades. Les bastonnades des médecins dans les Chu de la capitale économique, il y a quelques mois, par des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) en sont de parfaites illustrations. Lors de la crise postélectorale, le gouvernement pro-Gba­gbo a transformé les hôpitaux en instruments de répression où il mettait tout en œuvre pour écraser l’opposition. Des blessés de l’attaque meurtrière d’Abo­bo de février dernier avaient été enlevés à l’hôpital Houphouet par des hommes en armes à la solde de Laurent Gbagbo. Malgré les supplications du corps médical et des parents des blessés, ils en ont été soustraits puis conduits à un endroit inconnu pour être abattus par la suite. Selon le secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (Synacass-Ci), Dr Atté Boka, chaque hôpital est autonome dans la gestion de sa sécurité. Le budget que l’Etat donne à chaque structure permet au responsable de choisir sa méthode de sécurisation. Toutefois, il reconnaît qu’il y a de nombreux dysfonctionnements dans les systèmes de sécurité de nombreux hôpitaux. Le minimum tel que la clôture n’est même pas assuré dans certains centres. Et,c’est ce qui occasionne de nombreux désagréments aux patients mais aussi aux personnels.
Adélaïde Konin
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