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Politique Publié le lundi 12 décembre 2011 | L’expression

Faible taux de participation aux législatives : Les 3.000 morts de Gbagbo n’ont pas voté hier

C’est un truisme. L’enjeu de l’élection d’hier, c’était le taux de participation. Le souhait le plus ardent des partisans de l’ancien président est qu’il soit très faible. Mais au regard de la relative mobilisation des électeurs hier, on peut dire que le scrutin a été un succès, si on se réfère aux anciens taux de participation aux élections législatives et municipales. Après la crise postélectorale née du refus de Gbagbo de se plier au verdict des urnes, plus de 3.000 Ivoiriens ont perdu la vie. Ce ne sont là que les chiffres officiels, du reste, sous-évalués.

Toutes ces personnes passées de vie à trépas n’ont naturellement pas pu voter hier. On peut y ajouter les centaines de milliers de déplacés internes et les dizaines de milliers d’exilés qui n’ont pas voté hier. De même, on peut citer le cas du personnel d’astreinte qui n’a pas pu voter hier. Durant la présidentielle de 2010, en effet, les policiers et gendarmes, au nombre de 22.000, qui ont été commis à la surveillance du scrutin ont voté partout où ils ont été affectés pour la sécurisation du vote.

Mais, hier, ce beau monde n’a pas été autorisé à voter là où ils ont été envoyés dans le cadre de leur service. Au regard de tout ceci, le taux de participation doit forcément chuter vu que les législatives n’ont jamais suscité dans ce pays un engouement à la dimension de la présidentielle. C’est donc un épiphénomène de dire que les Ivoiriens ne sont pas sortis très nombreux pour voter puisque des facteurs objectifs militent en faveur du faible taux de participation.

L’essentiel a été fait : les Ivoiriens ont élu leurs députés dans le calme et dans l’allégresse. L’Assemblée nationale se réunira bientôt de plein droit pour légiférer. La démocratie est en marche. Cela fait plus d’un an qu’en Guinée voisine, Alpha Condé est élu président mais il n’arrive pas à installer à un Parlement. Il faut donc féliciter Alassane Ouattara d’avoir tenu ce pari, seulement 8 mois après la guerre meurtrière qui a secoué son pays.
Traoré M. Ahmed
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