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Politique Publié le mardi 13 décembre 2011 | L’Inter

Ces grosses têtes qui tombent

Le rêve de devenir député ou de rempiler à l'Hémicycle s'est transformé en cauchemar pour certains poids lourds de la vie politique nationale. Selon les premières tendances issues du scrutin législatif du dimanche 11 décembre, et en attendant les chiffres officiels de la Commission Électorale Indépendante (CEI), on peut déjà avancer que ces consultations électorales ont fait de grosses victimes. Le premier grand perdant de ces législatives est sans nul doute le président sortant de l'Assemblée nationale, le Professeur Mamadou Koulibaly. Candidat à Koumassi, où il avait été élu député en décembre 2000, le président de LIDER (Liberté et Démocratie pour la République) n'a pas pu conserver son siège au Parlement. L'ex-numéro 2 de l'ancien régime de la Refondation a été, de loin, distancé par ses adversaires immédiats, que sont le ministre de l'Enseignement supérieur Cissé Ibrahima «Bacongo» et le maire de la commune N'Dohi Yapi Raymond. Le tout jeune parti politique qu'il a créé, il y a à peine six (06) mois, survivra-t-il à cette «débâcle» électorale ? Il est certainement trop tôt pour répondre à cette question. Mais pour Mamadou Koulibaly, une chose est sûre : réélu député ou pas, il continuera l'implantation de LIDER dans tout le pays. Une autre stature politique qui a fait les frais du scrutin de dimanche dernier, est bien Innocent Anaky Kobéna. Le président du Mouvement des Forces d'Avenir (MFA), membre de la Conférence des présidents du RHDP (avec Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara et Albert Mabri Toikeusse), est allé au casse-pipe à Cocody. Député de Kouassi-Dattékro, dans son village natal lors de la précédente législature, Anaky Kobéna jouait très gros dans la cité où réside le chef de l’État. Chantre de la candidature unique au RHDP lors de la présidentielle de 2010, le président du MFA comptait assurément sur une
liste commune de la coalition politique au pouvoir pour s'offrir un nouveau bail de cinq (05) ans à l'Hémicycle. N'ayant pas eu gain de cause, Anaky a dû faire bon cœur contre mauvaise fortune en conduisant une liste de son propre parti. A ses dépens. Et, ironie du sort, le candidat que le président du MFA a positionné chez lui à Kouassi-Dattékro, en l'occurrence l'ancien ministre de la Culture Anzoumane Moutayé, aurait remporté le scrutin dans cette localité. Un autre endroit avec la même infortune pour une autre tête d'affiche, Aboisso. Les informations qui nous parviennent du Sanwi ne sont pas favorables au directeur de cabinet du président Alassane Ouattara. En lice dans la capitale du Sud-Comoé, Marcel Amon Tanoh n'a pu grappiller le siège de député pour son parti, le RDR. C'est une véritable déconvenue pour l'homme de main du chef de l’État, ministre pendant près d'une décennie dans plusieurs gouvernements sous l'ex-président Laurent Gbagbo. L'ancien porte-parole de Laurent Gbagbo n'a pas fait
mieux non plus à Yopougon. Après une valse d'hésitation, Gervais Coulibaly, qui conduisait les négociations avec les autorités pour le compte d'un groupe de partis politiques affiliés au CNRD et des indépendants issus des rangs du FPI, s'est résolu à se lancer dans la course pour législatives dans la commune la plus vaste de Côte d'Ivoire. A ses risques et périls. Car le président de CAP-UDD (Cap Unir pour la Démocratie et le Développement) est passé à la trappe. Lui et les quelques candidats indépendants issus de l'ex-Majorité présidentielle(Lmp) auront finalement servi de simple faire-valoir. Tout comme l''ancien ministre Mel Eg Théodore, qui n'a eu également la main heureuse. Le président de l'UDCY (Union Démocratique et Citoyenne), député sortant de Jacqueville a été étalé dans sa ville natale. Mel Théodore n'a recueilli qu'environ 600 voix sur 10.349 votants. Une véritable raclée ! Séry Déhoua, chef de file des indépendants issus des rangs du FPI, a également connu la désillusion à Issia. Comptant parmi les dames les plus en vue dans le processus électoral, jusqu'à une date très récente, Dr Fatoumata Traoré Diop semble avoir laissé des plumes dans la bataille électorale pour les législatives. L'ex-vice-présidente de la CEI sous Robert Beugré Mambé, aurait été battue à Botro, dans la sous-préfecture de Bouaké, où elle défendait les couleurs du PDCI.

Anassé ANASSE
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