Alors que l’on croyait la Primature définitivement acquise au Pdci-Rda après les élections législatives, conformément aux derniers arrangements politiques intervenus entre le président Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié préalablement à la formation de l’actuel gouvernement, voilà que depuis quelques jours, le sujet refait surface. Un gros point d’interrogation s’est installé pour l’heure sur le fauteuil du futur Premier ministre. Guillaume va-t-il rester ou céder le tablier ? Le Chef de l’Etat va-t-il honorer sa promesse vis-à-vis du Pdci-Rda ou va-t-il encore solliciter un autre arrangement ? Et le Pdci-Rda dans tout ça ? Que pensent les premiers responsables du parti ?
Le débat de la Primature semble avoir pris une autre trajectoire. Sans l’affirmer ouvertement, on tente de détourner le regard du Pdci-Rda de la Primature et l’orienter vers la présidence du Parlement. Du coup, on met même en selle des ténors du parti de Bédié dans la course à la présidence de l’Assemblée nationale. Histoire de faire croire à l’opinion que ce parti a d’autres objectifs que la Primature et que les collaborateurs les plus influents de Bédié ne seraient pas du tout fâchés si l’on consentait à leur céder le perchoir de l’hémicycle en lieu et place de la Primature. (L’un n’excluant pas l’autre fondamentalement. Nous y reviendrons d’ailleurs).
Mais, ce que l’on n’explique pas suffisamment dans cette affaire, c’est que l’actuel locataire de la Maison Blanche du Plateau, qui était prêt à plier ses bagages après les législatives du 11 décembre, aurait en fin de compte révisé ses plans lorsqu’il s’est rendu compte qu’il lui était impossible, en l’état actuel de la législation, de briguer la présidence de l’Assemblée nationale. Parce que n’ayant tout simplement pas l’âge (40 ans) requis.
Or dans la tête du Pdci et de son président les choses sont claires.
La position du Pdci
Le mardi 11 octobre dernier, exactement deux mois avant les élections législatives, le président Henri Konan Bédié avait accordé une interview à notre confrère Jeune Afrique. Au cours de cet entretien, le premier responsable du Pdci s’est prononcé sur les points saillants de la vie politique nationale.
Ainsi, à la question de savoir s’il souhaitait que le futur Premier ministre sorte des rangs du Pdci, le président Bédié n’a laissé place à aucune équivoque en répondant : "C’est ce qui est prévu dans les accords". En le disant, il faisait, en fait, référence à la promesse électorale du président Ouattara au second tour de l’élection présidentielle.
Et lorsque le journaliste insiste pour savoir quels sont les cadres de son parti pressentis pour occuper ce poste, le président Bédié conseille de ne pas trop vite aller en besogne. "Il est trop tôt pour avancer des noms. Les compétences ne manquent pas au Pdci", fait-il observer. Mieux, sur la composition du gouvernement qui va se mettre en place après les législatives, le patron du Pdci a aussi sa petite idée : "Le futur gouvernement devra surtout tenir compte de l’équilibre régional. Il est évident que ce sera sur une base politique. Mais on pourra aussi ouvrir le gouvernement aux partis de l’opposition et à la société civile". Sur ce dernier point, Bédié a vu juste puisque de plus en plus, on parle de l’entrée de pro-Gbagbo dans la future équipe.
Ainsi, après avoir renoncé à deux reprises à la Primature pour permettre au chef de l’Etat d’asseoir les bases de son pouvoir, le Pdci estime que le moment est venu pour le chef de l’Etat, après les législatives, de réaliser sa promesse. C’est d’ailleurs ce que déclare le secrétaire général du Pdci, Djédjé Mady, sur les antennes de RFI, samedi dernier, "Le Pdci espère que la question de la Primature ne restera pas une promesse électorale". Fait important à souligner, cette déclaration de Djédjé Mady intervient au lendemain d’une audience que le nouveau député de Saïoua a eu avec le président Bédié la veille, le vendredi dernier. Enfin, sur un autre sujet d’une brûlante actualité, la situation des Frci dans les rues, le président Bédié avait interpellé depuis octobre,"Dans tous les pays du monde, la place des militaires est dans les casernes, pas dans les rues".
Akwaba Saint Clair
Le débat de la Primature semble avoir pris une autre trajectoire. Sans l’affirmer ouvertement, on tente de détourner le regard du Pdci-Rda de la Primature et l’orienter vers la présidence du Parlement. Du coup, on met même en selle des ténors du parti de Bédié dans la course à la présidence de l’Assemblée nationale. Histoire de faire croire à l’opinion que ce parti a d’autres objectifs que la Primature et que les collaborateurs les plus influents de Bédié ne seraient pas du tout fâchés si l’on consentait à leur céder le perchoir de l’hémicycle en lieu et place de la Primature. (L’un n’excluant pas l’autre fondamentalement. Nous y reviendrons d’ailleurs).
Mais, ce que l’on n’explique pas suffisamment dans cette affaire, c’est que l’actuel locataire de la Maison Blanche du Plateau, qui était prêt à plier ses bagages après les législatives du 11 décembre, aurait en fin de compte révisé ses plans lorsqu’il s’est rendu compte qu’il lui était impossible, en l’état actuel de la législation, de briguer la présidence de l’Assemblée nationale. Parce que n’ayant tout simplement pas l’âge (40 ans) requis.
Or dans la tête du Pdci et de son président les choses sont claires.
La position du Pdci
Le mardi 11 octobre dernier, exactement deux mois avant les élections législatives, le président Henri Konan Bédié avait accordé une interview à notre confrère Jeune Afrique. Au cours de cet entretien, le premier responsable du Pdci s’est prononcé sur les points saillants de la vie politique nationale.
Ainsi, à la question de savoir s’il souhaitait que le futur Premier ministre sorte des rangs du Pdci, le président Bédié n’a laissé place à aucune équivoque en répondant : "C’est ce qui est prévu dans les accords". En le disant, il faisait, en fait, référence à la promesse électorale du président Ouattara au second tour de l’élection présidentielle.
Et lorsque le journaliste insiste pour savoir quels sont les cadres de son parti pressentis pour occuper ce poste, le président Bédié conseille de ne pas trop vite aller en besogne. "Il est trop tôt pour avancer des noms. Les compétences ne manquent pas au Pdci", fait-il observer. Mieux, sur la composition du gouvernement qui va se mettre en place après les législatives, le patron du Pdci a aussi sa petite idée : "Le futur gouvernement devra surtout tenir compte de l’équilibre régional. Il est évident que ce sera sur une base politique. Mais on pourra aussi ouvrir le gouvernement aux partis de l’opposition et à la société civile". Sur ce dernier point, Bédié a vu juste puisque de plus en plus, on parle de l’entrée de pro-Gbagbo dans la future équipe.
Ainsi, après avoir renoncé à deux reprises à la Primature pour permettre au chef de l’Etat d’asseoir les bases de son pouvoir, le Pdci estime que le moment est venu pour le chef de l’Etat, après les législatives, de réaliser sa promesse. C’est d’ailleurs ce que déclare le secrétaire général du Pdci, Djédjé Mady, sur les antennes de RFI, samedi dernier, "Le Pdci espère que la question de la Primature ne restera pas une promesse électorale". Fait important à souligner, cette déclaration de Djédjé Mady intervient au lendemain d’une audience que le nouveau député de Saïoua a eu avec le président Bédié la veille, le vendredi dernier. Enfin, sur un autre sujet d’une brûlante actualité, la situation des Frci dans les rues, le président Bédié avait interpellé depuis octobre,"Dans tous les pays du monde, la place des militaires est dans les casernes, pas dans les rues".
Akwaba Saint Clair