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Politique Publié le jeudi 22 décembre 2011 | AFP

Côte d`Ivoire: l`ONU appelle à agir face aux exactions de militaires

© AFP Par DR
Droits humains : Human Rights Watch dénonce une criminalité rampante et violences sexuelles dans l’ouest du pays
Des membres d`une milice patrouillent dans une ville du Moyen Cavally, région de l`ouest de la Côte d`Ivoire. L`échec des efforts pour désarmer les milices et les forces rebelles a laissé l`ouest du pays inondé par les armes, que les groupes criminels, dont certains comprennent des ex-combattants des milices, ont utilisées pour répandre la terreur et commettre des exactions contre les habitants des villages
ABIDJAN, 22 déc 2011 (AFP) - La mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a appelé jeudi le gouvernement du président ivoirien Alassane Ouattara à agir face aux exactions de militaires, qui ont coûté la vie le week-end dernier à six personnes.

L'Onuci "encourage les autorités ivoiriennes à mettre en oeuvre les mesures fermes annoncées par le gouvernement et destinées à renforcer la discipline" et à faire le ménage dans les rangs des Forces républicaines (FRCI, nouvelle armée), a déclaré son porte-parole, Hamadoun Touré, lors d'une conférence de presse.

La mission onusienne "reste préoccupée par les nombreuses violations des droits de l'Homme imputées aux FRCI en plusieurs endroits du pays et qui conduisent à des réactions des populations excédées", a-t-il souligné, citant des cas d'"arrestation arbitraire" et de "détention illégale", notamment à Abidjan.

Six personnes ont été tuées le week-end dernier lors d'affrontements entre militaires et habitants à Vavoua (centre-ouest).

Le président Ouattara a annoncé dans la foulée des mesures pour en finir avec l'"indiscipline" dans l'armée, notamment la mise en place d'une "police militaire", qui devra "traquer" les éléments FRCI échappant au contrôle de leur hiérarchie.

Mercredi, le commandant Zakaria Koné, ex-chef rebelle célèbre pour ses présumés pouvoirs "mystiques" et devenu l'un des cadres de la nouvelle armée, a été nommé responsable de la police militaire.

Trente-cinq FRCI sont mis en cause pour des exactions récentes, dont 15 sont encore recherchés, a affirmé cette semaine le procureur militaire Ange Kessi.

"Nous ne pouvons plus accepter que des groupes minoritaires narguent les chefs et humilient indéfiniment leur autorité, donnant l'impression qu'on leur a délivré un brevet d'impunité", a-t-il averti, dénonçant "violence et voie de fait", "perquisitions illégales" et "assassinats".

Les incidents, parfois meurtriers, impliquant les FRCI sont fréquents dans le pays depuis la fin de la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts et s'est conclue par deux semaines de guerre, remportée par les ex-rebelles pro-Ouattara.
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