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Art et Culture Publié le mercredi 4 janvier 2012 | Nord-Sud

Yves Zogbo Junior (animateur-télé) : “Je ne suis pas un agent de la Rti’’

© Nord-Sud Par Zamblé
Humanitaire: Magic System présente le Single de la Fondation "Children Of Africa"
Mardi 20 décembre 2011. Abidjan. Cabinet de la Première dame, à Cocody. Le Groupe "Magic System" présente à la presse le Single de la Fondation "Children Of Africa", chanson figurant sur son dernier album et dont les royalties seront reversées à la Fondation. Photo: de g. à dr. Yves Zogbo Junior, Venance Konan et Tiburce Koffi
Après avoir passé plusieurs années hors du pays, le célèbre et talentueux animateur télé est de retour sur les bords de la lagune Ebrié, depuis bientôt 6 mois.


Tel un sphynx, vous retrouvez toutes vos couleurs. Comment expliquez-vous votre renaissance?

C’est à vous de me donner une réponse. Estimez-vous que le fait de me voir partout, est bien ou pas? C’est mon métier, je ne fais que mon travail. Il n’ y a rien de particulier. En bonne réponse, on dira qu’il faut nourrir sa famille. Sinon il n’y a rien d’extraordinaire.

Pour quelqu’un qui était hors du pays pendant des années, et qui a laissé des animateurs derrière lui, revient et est coopté pour plusieurs émissions, y a-t-il une explication?

Si on cherche l’explication, on va perdre du temps. Je suis très heureux de revenir dans mon pays. Et comme je dis, tout en ayant pardonné à toutes ces personnes, j’espère que ces personnes- là aussi m’ont pardonné et puis la vie continue. Le plus important est d’exister.

Lorsque vous parlez de personnes, à qui faites- vous allusion?

C’est de manière générale que je parle. Il y a des personnes avec qui tu ne t’es pas entendu en 2011, en 2010 , en 2009 et tu souhaiterais bien les retrouver en 2012. Il y a des personnes que je n’avais plus revues pendant des années. On s’était quittés, peut-être sur des problèmes. Mais maintenant que nous nous sommes revus, nous nous sommes réconciliés. Je n’indexe personne particulièrement.

Durant la traversée du désert, avez-vous reçu du soutien?

J’ai reçu le soutien de tout le monde. Et c’est ce qui m’a donné la force même. Il y a même une dame qui m’a vu un jour au Palais de la culture et qui m’a dit ceci : on vous sent en train de morde la vie à pleines dents. Je dis oui, j’ai pris conscience de ce qu’est la vie.

Il se dit que c’est Ahmed Bakayoko qui vous a le plus soutenu depuis votre retour, vrai ou faux?

Ahmed Bakayoko n’est pas dans ce registre. Le fait que je travaille déjà me permet de me loger. C’est comme si vous me disiez que tout ce que je suis en train de faire est gratuit (Rire). Ce n’est pas gratuit le simple fait d’avoir un partenaire comme Moov qui me permet de faire ‘’qui veut gagner des millions’’, ça me permet automatiquement d’être dans une logique de vie tranquille. Et quand j’arrive d’exil comme vous le dites, je ne viens pas avec les mains vides. J’ai été conseiller d’un chef d’Etat dans un pays étranger. Par contre ce que vous devriez savoir c’est que mes amis et mes frères ont toujours été à mes côtés et le sont encore aujourd’hui. Sinon c’est faire une insulte à Ahmed Bakayoko que de dire qu’il m’a blanchi qu’il m’a donné une maison, il a d’autres chats à fouetter. Il a sa famille, il a ses responsabilités et il a ses amis et moi je fais partie de ses amis. Donc si vous me dites qu’il a toujours été présent, je dirais oui. N’oubliez surtout pas que je travaille. Et le fait de travailler est forcément rémunéré.

Quelle leçon retenez- vous des difficultés que vous avez connues ?

Il faut savoir vivre les instants forts avec sa famille et ses amis. Et les personnes qui vous sont proches. Et puis vous verrez que la traversée du désert, comme vous le dites pour moi, n’a été qu’une période qui m’a renforcé dans ma manière d’appréhender la vie.

On vous (re)voit à la télévision. Est-ce une nouvelle collaboration?

Non! ‘’Qui veut gagner des millions’’ est une production privée et l’espace est acheté sur la Rti et on diffuse. Je ne suis pas agent de la Rti.

Que comptez-vous proposer de nouveau au public?

Pour l’année 2012 qui vient de commencer, on est en train de regarder de quoi sera fait l’espace audiovisuel et on décidera. Pour l’instant, nous sommes dans une logique d’attente et de préparation. Quand on sera prêts, quand les accords seront signés, quand il y aura une visibilité, automatiquement les amis de la presse seront informés. Pour l’instant, c’est vraiment la joie d’être de retour dans son pays.

Parlant de l’audiovisuel, envisagez-vous avoir une chaîne?

Ce n’est pas nouveau ça, on l’a toujours dit. C’est la raison pour laquelle j’ai dis que le jour où les choses se feront sentir ou seront prêtes pour ne pas rester dans la logique des rumeurs ou des informations sans lendemain, quand tout ça sera prêt, automatiquement, on aura de quoi parler.

Beaucoup de choses ont été dites sur vos rapports avec Blé Goudé. Dites- nous toute la vérité…

Toute la vérité a été déjà dite. On ne va plus en parler. J’évite toujours de parler des personnes qui n’ont pas la possibilité de se défendre.

Vous étiez proche de Lydia Viera. Comment avez-vous vécu sa disparition?

C’est ma petite sœur. Et quand on perd sa petite sœur, on va très mal.

Qu’attendez-vous des Ivoiriens?

Qu’on continue d’avancer et à morde à belles dents la vie. Ce pays- là, n’aurait pas dû s’arrêter pendant dix ans. Il est temps de rattraper ce temps perdu afin que ce pays se repositionne. C’est ce que j’attends vraiment de la population.

Interview réalisée par M.G (stagiaire)
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