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Politique Publié le lundi 9 janvier 2012 | Trait d’Union

Exactions des FRCI, insécurité, délocalisation de chancelleries…Guillaume Soro: agir ou partir

Le climat d’insécurité s’accroît à Abidjan comme à l’intérieur de la Côte d’Ivoire. les nombreuses exactions des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) avec pour conséquence la délocalisation, la semaine dernière, de certaines chancelleries occidentales interpellent au plus haut point Guillaume Soro, en sa qualité de ministre de la défense. Qui n’a plus de joker face à une situation dont lui seul avait la solution, avait-on annoncé. Guillaume Soro peut toujours faire montre de ses talents de footballeur et de grand buteur, sous haute surveillance policière et militaire. En toute sécurité donc. A la fin de la partie, le Premier ministre devra se rappeler que de nombreux Ivoiriens n’ont pas la même chance que lui, d’évoluer dans un tel climat de sérénité. Ce, en raison de la grande insécurité qui règne de façon hallucinante à Abidjan et dans le reste du pays. Les braquages sont légion et quotidiennes dans la capitale économique. A l’intérieur, c’est la foire des coupeurs de route qui sont de plus en plus violents, en raison des armes lourdes qui sont désormais leurs ‘’outils de travail’’. Ils n’hésitent plus à mitrailler les cars de transport. La semaine dernière, un confrère de la place a fait cas de l’attaque de deux cars de transport au Nord de la Côte d’Ivoire, faisant 03 morts et plus d’une dizaine de blessés, dont des cas inquiétants. La liste de ce genre d’attaques est longue, et il serait fastidieux de les énumérer ici. Une atmosphère d’insécurité que les nombreuses exactions et les graves violations des Droits de l’Homme, commises par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), ne font pas évoluer dans le bon sens. Une situation longtemps décriée qui a porté un sérieux coup à l’image de la Côte d’Ivoire. la délocalisation de certaines chancelleries dont celle du Canada à Dakar (Sénégal) en est une preuve criante. L’autre conséquence de ce climat de sécurité dégradé, c’est l’appel du Canada à ses ressortissants d’éviter « les voyages qui ne sont pas essentiels sur la Côte d’Ivoire ». Dans cette grisaille sécuritaire, la responsabilité d’une personnalité est en jeu. celle du Premier ministre Guillaume Soro. Pas seulement parce qu’il occupe « la cage du Plateau », mais en raison de sa qualité de ministre de la défense. Avant sa nomination à ce poste, tout comme à celui de la Primature, il a été ressassé que seul Guillaume Soro, pour avoir été chef de l’ex-rébellion, pouvait maîtriser la situation sécuritaire. Une campagne médiatique avait même été subtilement bâtie autour de cette idée, pour la faire accepter par tous. Sous le Président Laurent Gbagbo, Guillaume Soro a été le chef du gouvernement depuis la signature de l’accord de Ouaga, le 05 mars 2007, sans que la situation sécuritaire ne soit meilleure. Même si, il faut le reconnaître, elle était acceptable par rapport à la situation actuelle. Sous l’actuel Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, en plus de la Primature, Guillaume Soro occupe le ministère de la Défense. Beaucoup d’Ivoiriens ont espéré qu’avec cette seconde nomination, leurs inquiétudes au niveau de la sécurité seraient de vieux et tristes souvenirs. Que non ! Depuis l’arrivée de Ouattara au pouvoir et malgré la double nomination de « l’enfant de Ferké » aux postes de Premier ministre et de ministre de la défense, la situation est devenue plus grave. Il ne se passe pas un seul jour sans qu’on ne déplore une exaction de la part des hommes de Soro, des attaques de domiciles et divers autres larcins. Une grande insécurité qui dure bientôt une année, sans que la nomination de Guillaume Soro au poste de ministre de la défense, qu’on croyait une panacée, ne résolve le problème. Pire, les Ivoiriens ont assisté récemment à des tueries à Vavoua et à Sikensi où on a déploré plus de 10 morts. Là encore, Guillaume Soro est resté silencieux. C’est Ouattara qui est monté au créneau pour prendre des décisions, dont les résultats se font toujours attendre sur le terrain. Malgré des actions d’éclat de Zacharia et de sa police militaire, juste mis en épingle pour les médias. Une responsabilité d’autant plus engagée que ceux qui commettent ces forfaits sont essentiellement des FRCI (en vrai comme en faux), des militaires sous la tutelle du ministre de la Défense. Quand on sait que la plupart de ceux qui commettent ces impairs étaient anciennement sous les ordres du Premier ministre à l’époque des Forces nouvelles dont il était le Secrétaire général, Guillaume Soro ne doit plus bénéficier de circonstances atténuantes. Dans ce drame sécuritaire que vivent les Ivoiriens et qui fait prendre la poudre d’escampette à certaines chancelleries, la responsabilité de Guillaume Soro est plus qu’engagée. L’arlésienne selon laquelle, c’est seul lui qui peut gérer la situation sécuritaire ne fait plus recette. Et tous les Ivoiriens l’ont constaté. Sauf peut-être, lui seul. Plus que jamais, il lui appartient de prendre ses responsabilités en disciplinant définitivement une armée abonnée aux faits divers qu’aux actions protectrices. Sinon, il doit avoir le courage et la lucidité de passer la main… rien qu’au niveau du ministère de la Défense, puisque la Primature est une autre paire de manchesn Romarick N. Foua
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