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Société Publié le jeudi 12 janvier 2012 | Le Temps

Insécurité/ Malgré l’ultimatum de 48 heures de Ouattara : Les «faux Frci» toujours «dans la place»

© Le Temps Par DR
Crise post-électorale: éléments des Forces républicaines (FRCI)
Photo: soldats des ex-Forces armées des forces nouvelles en route quittant Bouaké
Alassane Dramane Ouattara, et la branche traitée de «faux Frci» de son armée, parviendront-ils un jour à être au même diapason ? Pour l’instant, rien n’est vraiment sûr. Face aux exactions répétées de ces éléments dits «indisciplinés» ou «incontrôlés», notamment celle de Vavoua où ils ont frappé dans son camp, Ouattara avait donné un ultimatum de 48 heures à ces soldats pour «débarrasser le plancher». Quelque temps après, le Premier ministre Guillaume Soro a fait un maigre bilan de l’application de cette décision. Jusqu’à ce jour, la présence de ces éléments dans certains endroits de la capitale économique (entrée du nouveau quartier de Yopougon ; pont de la Sidéci, etc.) et à l’intérieur du pays, où ils continuent de sévir, montre que le Fpi avait raison. Raison de déclarer le 27 décembre 2011 qu’«Assurance avait été donnée que les hommes armés retourneraient en caserne sous peu. Aujourd’hui, il est regrettable de constater qu’il n’en est rien. Et les événements de Vavoua et de Sikensi (alors que l’ultimatum aux Frci a expiré depuis longtemps) viennent battre en brèche toute cette certitude affichée par les gouvernants, ramenant ainsi les paisibles populations à cette triste réalité: l’insécurité cohabite avec chacun de nous.» Si certains ont quitté le treillis officiel, ils ne sont pas tous partis de sang froid et tous désarmés. Partis avec leurs armes ou sans arme, mais sans non plus une autre occupation de rechange, que peut-on espérer que ces hommes deviennent après une dizaine d’années de maniement d’armes ? Quoi qu’on dise, l’arme est devenue leur gagne-pain et les jeter dans la nature sans les occuper est un coup de pouce à l’insécurité. On apprend ici et là que l’Onuci arrête certains éléments sans leurs armes et les relâche après. Dans leur résistance, des éléments dits «indisciplinés» des Frci rétorquent au pouvoir : «Qu’est-ce qui fait la différence entre ceux qui entourent le chef de l’Etat et nous ? Le fait qu’ils sont nommés ? Nous sommes tous des faux Frci… et on se connaît tous sur le terrain des exactions…». Ministre de la Défense et patron de l’ex-rébellion des Forces nouvelles, Guillaume Soro peut-il vraiment réprimer ses hommes, même traités d’«indisciplinés» sans craindre des représailles ? Cela est peu sûr. Et une telle situation aboutit à l’augmentation du nombre des braqueurs, coupeurs de routes et autres bandits de grands chemins. Mais le chef de l’Etat semble minimiser cette situation et déclare son bilan partiel brillant, à part «quelques brebis galeuses». Ce qu’il faut craindre également, c’est que ces hommes reniés grossissent le lot des dozos (une force parallèle du pouvoir Ouattara qui a envahi toutes les régions de l’Ouest) ou fassent bande à part, pour devenir un problème de plus à gérer par la population. Vivement que cette situation soit réglée.

Rosine Manso
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