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Société Publié le lundi 16 janvier 2012 | Nord-Sud

Lopou (Dabou) La gendarmerie découvre un camp de miliciens

La descente qu’ils ont effectuée, vendredi dernier, a permis aux hommes du général Gervais Kouakou Kouassi, de découvrir, à Lopou, un camp militaire où s’entraînent des miliciens et des mercenaires.


Les hommes du général de brigade, Gervais Kouassi, commandant supérieur de la gendarmerie, ont fait une découverte renversante, vendredi dernier, à Lopou, un village situé à 15 km de Dabou. Lopou est aussi la terre natale du Pr. Harris Memel Fotêh, une ex-éminence grise du Front populaire ivoirien (Fpi) où dans une plantation d’hévéa, ils ont découvert un camp d’entraînement de miliciens composés de jeunes gens. Avec eux, s’entraîneraient des mercenaires libériens. Tout ce beau monde est assisté et entraîné par dix instructeurs. Ces instructeurs sont, indiquent nos sources, des soldats déserteurs de l’armée régulière. Le jour de la découverte de ce camp d’entraînement, la gendarmerie s’est déployée dans cette forêt où se trouve une plantation d’hévéas. Cette descente-surprise s’est soldée par une belle prise. Gnagne A., 40 ans, l’un des miliciens, a été arrêté. Ses complices ont eu de la veine. Ils se sont évaporés dans la nature quelques jours avant l’arrivée des éléments du Général Gervais Kouassi. Le camp d’entraînement qui s’étend sur plusieurs hectares a été passé au peigne fin. On y découvre des sacs de sables disposés autour du camp. Des cordes attachées à des arbres permettent de réaliser des exercices de grimpe. On y découvre également une dizaine d’abris de fortune construits en bambou. Les douilles de munitions de kalachnikov et de 12/7 sont visibles au sol. La gendarmerie a donc procédé à une perquisition du camp et ses environs. Après des heures de fouille, elle découvre le corps sans vie d’un individu qu’elle ne parvient pas à identifier. Entre-temps, Gnagne A. est interrogé par les enquêteurs. Dans un premier temps, il soutient qu’il n’est qu’un planteur à la recherche d’un endroit pour se reposer après une dure journée de travail champêtre. Cuisiné davantage, l’homme finit par lâcher le morceau. « Le camp compte 200 personnes et plusieurs encadreurs. Je ne connais pas ceux qui nous fournissent les soutiens matériels et financiers. Mais ce sont les instructeurs qui nous donnent tout. Mes compagnons ont quitté le camp, mardi dernier, pour une destination inconnue », a révélé Gnagne A., lors de son arrestation dans la forêt de Lopou. Depuis vendredi dernier, la gendarmerie a donc bouclé Lopou et ses environs et espère mettre très rapidement, le grappin sur le reste de la bande de miliciens et de mercenaires. Il faut souligner que Esmel Gnagne Ernest, 110 ans, doyen des Adioukrou, avait déjà annoncé les couleurs dans une interview accordée au confrère, Notre Voie n°4019 du mercredi 28 décembre 2011. « (…) il y a l’orage et le tonnerre, mais la pluie n’est pas encore tombée. C’est quand la pluie va tomber qu’on saura où le poulet posera ses pattes. Je veux dire que Laurent Gbagbo est à la Cpi (Cour pénale internationale, ndlr). Mais c’est le jour de son jugement qu’on verra. Ce qu’on n’a vécu n’est rien par rapport à ce qui arrive ». Aux dernières nouvelles, le procureur de la République près le tribunal de Dabou et un médecin légiste se sont rendus dans le camp d’entraînement pour procéder à des prélèvements sur le cadavre qui y enterré pour des analyses.

Bahi K.
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