Jean-Marcel Tapé (responsable « African Village »): « Le CNSE gagnerait à travailler avec African Village »

Et revoilà la structure «African Village» après l’épisode tumultueux du Mondial 2010 en Afrique du Sud ! Dans cet entretien, Jean-Marcel Tapé révèle qu’il a été victime d’un complot et évoque ce qu’il propose pour «Malabo 2012».


Existe-t-il un problème entre votre structure « African Village » et le ministère des Sports et loisirs ?
Il n’y a pas de problème entre le Ministère des Sports et loisirs et nous. Il y a juste une nouvelle qui est tombée, mais qui ne concerne pas « African Village »

Laquelle ?
Il paraît que le chef de l’Etat a demandé que les ministres ne voyagent pas. Cela doit être pour des raisons professionnelles. Ce que le ministre Philippe Légré nous a demandé de faire sera accompli. La chose qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est la présence du ministre des Sports et loisirs à Malabo. Nous avons pris toutes les dispositions possibles pour qu’il passe un agréable séjour.

Lors de votre point-presse, jeudi dernier au plateau, vous avez affirmez avoir la charge de 259 invités VIP du ministre des Sports et loisirs. Pourtant, le ministre aurait affirmé, il y a quelque temps, qu’il ne collaborerait plus avec votre structure, compte tenu du fiasco enregistré au Mondial 2010 en Afrique du Sud. Qu’en est-il ?
Je ne sais pas ce que vous appelez fiasco. Ce sont des rumeurs qui ne sont pas fondées. Il n’y a pas eu de fiasco en Afrique du Sud. Parce qu’avant le Mondial 2010, la Côte d’Ivoire n’avait jamais déporté autant de personnes. Nous avons réussi à faire voyager 460 personnes en Afrique du Sud qui ont pu voir tout les matches et qui sont rentrées saines et sauves.

Pourtant, beaucoup de choses ont été dites sur « African Village », en mal, après le Mondial 2010…
Nous avons fait une conférence de presse trois mois après le Mondial 2010, avec la participation de 36 journalistes. Après la conférence, il y a eu plutôt des applaudissements... Vos confrères Mam Camara, Rovia Kanga et Vamara Coulibaly peuvent témoigner de notre bonne prestation. Je réitère encore une fois qu’il n’y a jamais eu de fiasco en Afrique du Sud. Nous avons plutôt fait un travail de professionnel. S’il y avait eu fiasco, la FIFA nous aurait sanctionnés, or rien n’a été fait. Si la FIFA et le ministère des Sports et loisirs ne nous ont pas accusés, personne ne peut le faire et n’a le droit de le faire.

Pensez-vous qu’il existe un conflit d’intérêt entre « African Village » et le CNSE ?
Oui ! Le CNSE gagnerait à travailler avec «African Village». C’est la seule structure agréée par la FIFA. Sans nous connaître, le CNSE nous a salis…

Avez-vous le sentiment d’être victime d’un complot ?
Exactement !

La main tendue par le ministre des Sports et loisirs, est-ce pour vous un nouveau défi?
Oui, c’est un défi énorme que je dois relever pour blanchir le ministère des Sports et loisirs. Nous avons eu une confrontation avec le ministre qui nous a demandé pourquoi les invités n’ont pas été nourris en 2010. Ce qu’il ne savait pas, c’est que chacun avait reçu des perdiems pour leur restauration.

Que réservez-vous pour cette CAN 2012 ?
« African Village » propose des packages qui varient de 750.000 F Cfa (une journée) à 5 millions F Cfa (10 jours). Au menu, il y aura un confort inoubliable, une coloration musicale avec la participation de six pays de la sous-région, y compris la Côte d’Ivoire. En dehors de ces packages, il y a des packages privilèges de 1,5 million F Cfa (10 jours). Ces prix sont fonctions de la cherté de la vie à Malabo. La vie est plus chère à Malabo qu’en Afrique du Sud. Pour manger un repas ordinaire à Malabo, il faut au moins 10.000 F Cfa.

Interview réalisée par S.R. (Stagiaire)