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Politique Publié le mardi 17 janvier 2012 | Nord-Sud

Fraude sur l’état-civil à Issia : 60 pro-Gbagbo dans le viseur de la justice

Les sales besognes réalisées par les partisans de Laurent Gbagbo se révèlent au grand jour.

Ça va sentir le roussi pour les pro-Gbagbo d’Issia, ces jours-ci. La justice ivoirienne qui a décidé d’enquêter sur une des pages sombres de la récente histoire du pays, devrait, en effet, resserrer l’étau autour de plusieurs cadres de la région qui ont trempé dans une affaire sordide, quelques mois avant la tenue du scrutin présidentiel de la fin 2010. Dans ce cadre, une soixantaine de personnes devrait être interpellée pour être auditionnée pour les besoins de l’enquête. Au nombre de celles-ci, figure un officier de la police nationale, originaire d’Issia et qui a récemment flirté avec les structures en charge de l’identification. Pour les besoins de l’enquête nous taisons son nom. Son arrestation ne serait qu’une question d’heures. En l’absence de l’ancien ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, cité comme étant le cerveau de l’opération, ce haut-gradé constitue le gros poisson pris dans la nasse. De bonnes sources, c’est l’arrestation, mardi dernier, du directeur général des Cultes, Pascal Kouakou N’Guessan, par ailleurs ancien sous-préfet d’Issia qui permet, aujourd’hui, aux fins limiers de la police judiciaire de remonter le réseau. Outre l’ancien sous-préfet, le système que le Front populaire ivoirien avait mis en place avait également pour acteur-clé, Georges Dogbo, ancien directeur régional de l’éducation nationale (Dren) relais d’Issia (2000-2002) puis de Daloa (2002-2010) et Bodo Nahounou, administrateur civil, alors en charge de la permanence des audiences foraines (2007). Dans la perspective de l’élection présidentielle d’il y a un an environ, cette bande de faussaires se réclamant de l’ancien régime avait entrepris de faire inscrire sur la liste électorale, des personnes qui n’ont pas le droit d’y figurer. Il s’agirait essentiellement d’étrangers, environ 6.000. Les registres d’état-civil dans lesquels les fraudes ont été réalisées sont au nombre de 45. Avant de faire inscrire les 6.000 personnes sur le listing électoral, les membres du réseau ont pris le soin de leur délivrer des actes de naissance (lire Nord-Sud Quotidien du samedi 11 juin 2011). Sur la base de ces documents administratifs, elles ont pris part aux audiences foraines, se sont par la suite fait délivrer des cartes d’identité et des cartes d’électeurs. La participation de tout ce beau monde visait à garantir le succès à Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2010. En réalité, c’est donc cette affaire de tripatouillage dans les registres de l’état civil qui vaut à l’ancien sous-préfet d’Issia, Pascal Kouakou N’Guessan, à Georges Dogbo et à Bodo Nahounou d’être mis aux arrêts depuis mardi dernier. Ils devraient très rapidement être transférés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan puisque le chef de l’Etat tient à ce que la lumière soit faite le plus vite possible sur cette affaire. Il aurait d’ailleurs confié au patron des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) d’Issia qui ont découvert le pot-aux-roses, le soin de convoyer les registres litigieux à Abidjan. Celui-ci se serait exécuté en début de semaine écoulée.


Marc Dossa
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