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Politique Publié le jeudi 19 janvier 2012 | Soir Info

Visite d’Hillary Clinton en Côte d’Ivoire : La forte pression des Etats-unis sur Ouattara

© Soir Info Par EMMA
Audiences du chef de l’Etat: le Président Alassane Ouattara à reçu la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton
Mardi 17 janvier 2012. Abidjan Palais Présidentielle le Président Alassane Ouattara reçois la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton
Sa qualité de chef de la diplomatie américaine n’a pas influencé son message. Hillary Clinton a mis de côté, les formules à fort vernis diplomatique et autres langues de bois -registre prisé par les diplomates- pour affirmer ce qu’elle voulait dire à Alassane Ouattara. Aussi bien en privé qu’en public -notamment pendant la conférence de presse animée conjointement par les deux personnalités-, l’émissaire américain a craché ses vérités au président ivoirien. L’envoyée de Barack Obama a expliqué au numéro 1 ivoirien combien il est important de « consolider le processus démocratique » en Côte d’Ivoire. Pour Mme Clinton, cela passe par l’inclusion de « toutes les tendances », de toutes les «populations ». « Il sera particulièrement important d’inclure toutes les voix, y compris celles qui sont discordantes, dans le dialogue politique », a recommandé l’ex-Première dame des Etats-Unis. C’est dire qu’elle souhaite que le chef de l’Etat ivoirien ouvre les discussions avec son opposition la plus significative. Ce plaidoyer intervient à un moment où les appels au dialogue lancés par les dirigeants de l’ex-régime sont restés jusque-là sans suite. Avant la fin de l’année 2011 et en début de nouvel an, Miaka Oureto Sylvain, Akoun Laurent, tous deux responsables du Front populaire ivoirien (Fpi), et Charles Blé Goudé, le leader de la jeunesse pro-Gbagbo, ont, comme dans un élan concerté, invité le pouvoir à engager les pourparlers avec l’opposition. Mais rien n’y fit. La recommandation d’Hillary Clinton, qui va dans le même sens que celle des principaux opposants ivoiriens, vient mettre la pression sur Alassane Ouattara. Et, ce n’est pas tout ! La collaboratrice du président américain, répondant à une question d’un journaliste, a souligné l’intérêt qu’il y a pour les populations de se rendre compte que la Justice fonctionne équitablement. Mieux, elle a exhorté les autorités ivoiriennes à faire en sorte que les auteurs des crimes et autres exactions, quels que soient les camps, soient poursuivis. C’est qu’une partie de la communauté nationale et internationale trouve qu’en Côte d’Ivoire, la justice est plutôt au service des vainqueurs. En réponse à cette préoccupation de son hôte, le chef de l’exécutif ivoirien a affirmé qu’il a mis en place une commission nationale d’enquête sur les crimes commis pendant et après les présidentielles passées et qu’il attendait ses conclusions pour les remettre à la Justice. Outre le dialogue inclusif, l’impartialité de la Justice, Hilarry Clinton s’est penché sur la liberté de la presse. Une autre pression sur le pouvoir ivoirien quand on sait que, ces derniers mois, plusieurs journaux proches de l’opposition ont été suspendus par le Conseil national de la presse (Cnp).

Le départ de Soro…

Ça, ce sont les pressions en « On ». Quid de celles en « Off » ? A ce niveau, c’est jeuneafrique.com qui fait des révélations. Le confrère informe qu’en privé, la chef de la diplomatie américaine n’a pas hésité à employer son franc-parler habituel avec son interlocuteur. De sources diplomatiques américaines, écrit jeuneafrique.com, il a été fortement recommandé au chef de l’État ivoirien de former un gouvernement de réconciliation nationale avec, à la clé, le départ de l’actuel Premier ministre. « Les États-Unis souhaitent que Guillaume Soro et tous les proches du pouvoir qui auraient pu commettre des crimes et exactions comparaissent devant la Cour pénale internationale (Cpi), même en qualité de simples témoins. Ce message très clair a été passé au président ivoirien », révèle jeuneafrique.com qui cite une source américaine. « L’instauration d’un État de droit, avec moins d’immixtions d’hommes politiques et de militaires dans les affaires de la justice semble être une priorité pour les Américains. Lesquels conditionnent l’octroi de leurs aides dans plusieurs domaines, notamment dans la santé, l’éducation, la sécurité, l’économie et l’agriculture, à des progrès dans la bonne gouvernance. Une position qui rejoint celle de la France, qui doit également envoyer des émissaires de haut rang cette semaine », informe la même source. Vous avez dit fortes pressions ?

SYLLA A.
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