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Editorial Publié le lundi 23 janvier 2012 | Le Nouveau Réveil

Entre nous : Non, ne frappez pas ces refondateurs pleins de haine et de vengeance !

© Le Nouveau Réveil Par Emma
Rôle de la jeunesse dans la nouvelle sphère politique: le président de l’Alliance pour le changement (APC), Alphonse Soro rencontre le secrétaire national par intérim de la jeunesse du Front populaire ivoire (JFpi), Justin Koua
Samedi 29 octobre 2011. Abidjan, siège du Cnrd.
La rentrée politique du Front populaire ivoirien (Fpi) du samedi 21 janvier 2012, à la place Ficgayo dans la commune de Yopougon, s’est terminée dans la confusion la plus totale. Les enquêtes de la Police nationale, de la Gendarmerie nationale, et même des forces de l’Onuci, qui assuraient la sécurité de la cérémonie, n’ont pas débuté. Et pourtant, les leaders du Fpi, dont le président par intérim, Miaka Oureto, le porte-parole, Laurent Akoun, le secrétaire général adjoint, chargé de la Défense, Michel Amani N’guessan, ont porté un doigt accusateur vers les militants du Rassemblement des républicains (Rdr) d’Alassane Ouattara. Avant donc les enquêtes sur ces échauffourées, nous prenons notre stylo pour nous adresser aux Ivoiriens, particulièrement aux militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Malgré les invectives, l’irrévérence, le chantage, les provocations, les violences en tous genres, y compris des tueries des pro-Gbagbo, il ne faut pas faire comme eux. Les Ivoiriens, ayant de la mémoire, il ne faut pas sombrer dans la dérive totalitaire comme eux:
- Le jeudi 26 octobre 2000. Gbagbo Laurent, après son coup d’Etat civil contre le général Guéi Robert, prêtait serment au Palais présidentiel. Une manifestation du Rdr, l’allié du Fpi dans le Front républicain, se tenait pour réclamer de nouvelles élections. Subitement, la soldatesque du nouveau chef d’Etat, tel un vautour sur des poussins, fondit sur les Républicains. Tirs à balles réelles. Des morts et de nombreux blessés. Le vendredi 27 octobre, lendemain du drame, un charnier de 57 corps est découvert, pour la première fois en Côte d’Ivoire, dans les encablures de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Ainsi, leur régime débuta dans le sang et par le sang. Ne faites pas comme eux.
- De la nuit du 07 au 08 janvier 2001, le pouvoir du Fpi va s’installer dans une série de faux complots : complot de la Mercedes noire ; complot de la cabine où on a vu défiler à la télévision l’image dégradante, d’un ancien ministre, Jean-Jacques Béchio en slip tel un malfrat. Tous ces complots étaient, chaque fois, ponctués de morts, généralement dans les rangs du Rdr. Ne faites pas comme eux. Les exactions et la barbarie avaient pris une telle ampleur que des militaires désertèrent pour se réfugier au Burkina Faso. Malgré les appels du président du voisin du Nord, Blaise Compaoré, sûr de son fait, et comme pour en rajouter au mépris qu’il affichait pour ces soldats, Gbagbo disait : « On voit le dos du nageur ». La suite de cette suffisance, du peu de cas de la vie des autres, on la connaît : une rébellion éclate au Nord. Mais, c’est au Sud que les populations vont souffrir l’enfer de la part du Fpi. Ce sera la sinistre période des escadrons de la mort : Guéi est tué ; Boga Doudou est tué ; Dr Bénoît Dacoury-Tabley, le comédien Camara Yêrêfêh « H », le chef de parti Emile Téhé, sont tués. On ne saura jamais le nombre d’anonymes que le régime a fait assassiner. Militants au pouvoir, ne tuez pas comme eux.

- La guerre survenue un 19 septembre 2002, la Côte d’Ivoire coupée en deux, il fallait trouver des solutions pour le retour à la stabilité initiale. Après plusieurs capitales africaines, on se retrouve en France, à Linas Marcoussis près de Paris, en janvier 2033. Un accord est trouvé. Mais, pendant que Laurent Gbagbo signait le décret de nomination du Premier ministre Seydou Diarra, dans le même temps, ses partisans enflammaient les rues d’Abidjan, semant mort et désolation. Jeunes des partis au pouvoir, ne faites pas comme eux.

- Les 25, 26, 27 mars 2004, les militants du Pdci, du Rdr, du Mfa, de l’Updci, décident de faire une marche pour voir appliquer les accords de Marcoussis. La marche n’a jamais débuté. Mais, quelle horreur ! Les soldats pro-Fpi ont poussé l’inhumanité jusqu’à jeter des bombes dans des cours communes. Le bilan officiel faisait état de 120 morts. Quand l’opposition parlait de 518 tués. On vous fait l’économie des blessés. Ne faites pas comme eux.

- Les 6,7, 8 novembre 2004, l’horreur prend un coup d’accélérateur. En plein cessez-le-feu, le régime Fpi lance l’opération « Dignité ». Bouaké et Korhogo sont bombardés. Gbagbo fait couper l’eau et l’électricité dans ces zones. Les morts se comptent par milliers. C‘est le bombardement du camp français de Bouaké et la réaction vigoureuse de Jacques Chirac qui ont délivré les parents au Nord. Mais, à Abidjan, c’était la chasse aux Blancs et aux opposants. Des morts et des morts...Ne faites pas comme eux !

- Et comme si les Ivoiriens n’étaient pas las de voir nombre d’entre eux mourir, le pouvoir Fpi va importer les déchets toxiques. Et pour quoi ? Pour de l’argent ! Ah, ce mensonge de démoustication du gouverneur du District d’Abidjan d’alors ! Le chef de l’Etat va se mêler de la partie. Non seulement, il prend 100 milliards à la compagnie qui a déversé les déchets toxiques, mais il va envoyer paître les survivants malades à qui il avait promis aide et assistance dans les 100 milliards : « Il y en a qui croient qu’être malades des déchets toxiques est un travail ». Ne disait-il pas fréquemment : " Mille morts à droite, mille morts à gauche, moi j’avance » ? - Le peu de cas que le Fpi faisait de la vie des militants de l’opposition va être démontré le jour où Laurent Gbagbo est allé installer une unité de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs) à Divo. En filigrane, il disait : un policier ne réfléchit pas. Il tue comme le sergent Séri Dago a tué, au Plateau, le journaliste de Rfi, Jean Hélène.

Ne tuez pas comme eux !

- La suite logique du délire et de la dictature va se confirmer lors de la crise post-électorale du 4 décembre 2010 au 11 avril 2011. Pendant 5 mois, le Fpi va tuer sans discernement : 3.000 morts comptabilisés. Les blessés, les handicapés à vie, on n’en parle pas. Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, leurs épouses et des compagnons, qui avaient trouvé asile au Golf hôtel, n’ont la vie sauve que grâce à l’Onuci. Gbagbo voulait les voir crever puisqu’il leur avait coupé vivres et nourriture.

Mais, qu’ont-ils fait les deux « prisonniers » du Golf hôtel, le 11 avril 2011 quand Gbagbo a été capturé ? Sur conseils de son aîné, Alassane Ouattara a donné des instructions fermes pour que Laurent Gbagbo ne connaisse pas le sort de Kadhafi, c’est-à-dire, de vie à trépas. Les méfaits, les exactions, les morts du Fpi pendant les 10 années qu’il a passées au pouvoir ne peuvent pas être comptabilisés.

Le Fpi a fait du mal à tous les Ivoiriens. Dans n’importe quel foyer, vous trouverez toujours quelqu’un qui a souffert de ce régime, démoniaque, dictatorial et sanguinaire. Alassane Ouattara, en premier lieu. Mais, dès qu’il est parvenu au pouvoir, ses premiers mots ont été « pardon, oubli des offenses, et réconciliation ».

Imitons-le !

Militants du Rhdp, notamment ceux du Rdr, hier dans l’opposition, aujourd’hui au pouvoir, ne faites pas comme le Fpi. Ne tombez pas dans les travers de ce parti, vomi par le peuple ivoirien. Ne les frappez pas, ces refondateurs, animés de haine et de vengeance. Vous le recommande Alassane Ouattara, le Démocrate.

PAR DENIS KAH ZION
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