L’empire du milieu entendait marquer de façon ostentatoire sa présence sur le continent noir qu’il ne se serait pas pris autrement. La Chine en offrant samedi, en marge du 18ème sommet de l’Union africaine (Ua) à Addis-Abeba, un siège flambant neuf à l’Union, a marqué à jamais la conscience africaine.
Le nouvel édifice est un impressionnant bâtiment de verre et d`acier qui domine Addis-Abeba et témoigne de l`empreinte du géant asiatique sur le continent noir. Le joyau architectural, construit sur les ruines d’une ancienne prison de la capitale éthiopienne, baptisée en langue locale, ‘‘Je n’ai plus d’espoir’’, était un univers carcéral qui, selon le Premier ministre éthiopien, Meless Zenawi, symbolisait la ‘‘désolation’’ et le ‘‘désespoir’’. Il est sorti de terre en moins de deux années et demie. Il a été entièrement financé par la Chine. Son coût total, y compris le mobilier qui, au départ n’était pas inclus, est estimé à 200 millions de dollars, soit environ 1 milliard de Franc Cfa
Le nouveau complexe de l’Ua dispose de nombreuses salles de conférence dont une d`une capacité de 2.500 personnes, d`un amphithéâtre extérieur de 1.000 places, d`un centre commercial, d`un héliport et de bureaux pouvant accueillir 700 fonctionnaires. Pour aider à l’entretien des nouveaux locaux, la Chine a gracieusement mis également à la disposition de l’Union africaine, la somme de 500 millions de Yuan. Le représentant du président Hu Jin Tao a indiqué, en outre, que la Chine est devenue "le premier partenaire commercial de l`Afrique avec 150 milliards de dollars, soit 10% du total du commerce extérieur chinois", et que plus de deux mille sociétés chinoises ont désormais investi 13 milliards de dollars sur un continent dont la population a dépassé le milliard d`habitants.
"Ce gigantesque complexe en dit long sur notre amitié envers les peuples africains et porte témoignage de notre entière détermination à aider l`Afrique dans son développement", a déclaré Jia Qinglin, membre du comité permanent du bureau politique du Parti communiste chinois avant de remettre symboliquement les clés de l`édifice au président en exercice sortant, Teodoro Obiang Nguema, qui les a ensuite remises à Jean Ping, président de la Commission de l’Ua. S’appuyant sur ce geste de haute portée, le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, a proposé que ce sommet adopte "une motion de remerciement et de gratitude envers la République populaire de Chine pour ce merveilleux bâtiment". M. Ping a rendu un hommage à l’ancien président de l’Union, Alpha Omar Konaré qui, à l’en croire, a eu l’ingénieuse idée de la construction de ce complexe.
Le président Ouattara de Côte d’Ivoire, qui a foulé les terres d’Hailé Sélassié, très tôt le matin, en provenance de France où il a effectué sa première visite d’Etat sur les bords de la Seine, a assisté à l’inauguration du gigantesque édifice aux côtés de ses pairs chefs d’Etat. En marge de la cérémonie d’inauguration du nouveau complexe de l’Ua, le chef de l’Etat ivoirien a multiplié les tête-à-tête avec ses homologues de la Cedeao, les présidents Blaise Compaoré du Burkina Faso, Faure Gnassingbé du Togo, Yayi Boni du Bénin. Ce dernier devrait succéder au président en exercice de l’Ua, Teodoro Obiang Nguema. Jusqu’à ce que nous mettions sous presse, le Nigeria de Jonathan Goodluck lorgnait, lui aussi, le fauteuil de la présidence de l’Ua.
K. Marras. D
Envoyé Spécial à Addis Abeba
Le nouvel édifice est un impressionnant bâtiment de verre et d`acier qui domine Addis-Abeba et témoigne de l`empreinte du géant asiatique sur le continent noir. Le joyau architectural, construit sur les ruines d’une ancienne prison de la capitale éthiopienne, baptisée en langue locale, ‘‘Je n’ai plus d’espoir’’, était un univers carcéral qui, selon le Premier ministre éthiopien, Meless Zenawi, symbolisait la ‘‘désolation’’ et le ‘‘désespoir’’. Il est sorti de terre en moins de deux années et demie. Il a été entièrement financé par la Chine. Son coût total, y compris le mobilier qui, au départ n’était pas inclus, est estimé à 200 millions de dollars, soit environ 1 milliard de Franc Cfa
Le nouveau complexe de l’Ua dispose de nombreuses salles de conférence dont une d`une capacité de 2.500 personnes, d`un amphithéâtre extérieur de 1.000 places, d`un centre commercial, d`un héliport et de bureaux pouvant accueillir 700 fonctionnaires. Pour aider à l’entretien des nouveaux locaux, la Chine a gracieusement mis également à la disposition de l’Union africaine, la somme de 500 millions de Yuan. Le représentant du président Hu Jin Tao a indiqué, en outre, que la Chine est devenue "le premier partenaire commercial de l`Afrique avec 150 milliards de dollars, soit 10% du total du commerce extérieur chinois", et que plus de deux mille sociétés chinoises ont désormais investi 13 milliards de dollars sur un continent dont la population a dépassé le milliard d`habitants.
"Ce gigantesque complexe en dit long sur notre amitié envers les peuples africains et porte témoignage de notre entière détermination à aider l`Afrique dans son développement", a déclaré Jia Qinglin, membre du comité permanent du bureau politique du Parti communiste chinois avant de remettre symboliquement les clés de l`édifice au président en exercice sortant, Teodoro Obiang Nguema, qui les a ensuite remises à Jean Ping, président de la Commission de l’Ua. S’appuyant sur ce geste de haute portée, le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, a proposé que ce sommet adopte "une motion de remerciement et de gratitude envers la République populaire de Chine pour ce merveilleux bâtiment". M. Ping a rendu un hommage à l’ancien président de l’Union, Alpha Omar Konaré qui, à l’en croire, a eu l’ingénieuse idée de la construction de ce complexe.
Le président Ouattara de Côte d’Ivoire, qui a foulé les terres d’Hailé Sélassié, très tôt le matin, en provenance de France où il a effectué sa première visite d’Etat sur les bords de la Seine, a assisté à l’inauguration du gigantesque édifice aux côtés de ses pairs chefs d’Etat. En marge de la cérémonie d’inauguration du nouveau complexe de l’Ua, le chef de l’Etat ivoirien a multiplié les tête-à-tête avec ses homologues de la Cedeao, les présidents Blaise Compaoré du Burkina Faso, Faure Gnassingbé du Togo, Yayi Boni du Bénin. Ce dernier devrait succéder au président en exercice de l’Ua, Teodoro Obiang Nguema. Jusqu’à ce que nous mettions sous presse, le Nigeria de Jonathan Goodluck lorgnait, lui aussi, le fauteuil de la présidence de l’Ua.
K. Marras. D
Envoyé Spécial à Addis Abeba
