C’est la deuxième boisson après l’eau. On estime à environ 400 milliards le nombre de tasses de café consommées chaque année dans le monde. Le café, qui est une des richesses naturelles d’Afrique centrale et de l’Ouest, est la première denrée agricole échangée au monde et la deuxième matière la plus commercialisée après le pétrole. Et pourtant sa consommation reste limitée en Afrique, précisément en Afrique de l’Ouest contrairement au reste du monde. En Finlande, la consommation annuelle par personne est de 12 Kg de café. En Côte d’Ivoire, pays producteur de café, cette consommation est d’à peine un kilogramme. Le Burkina Faso et le Sénégal peinent à atteindre 0,1 Kg. Les raisons de cette faible consommation sont diverses. Il s’agit notamment de la méconnaissance générale du café, et de la mauvaise image associée à la caféine. Comment changer cette perception qui, en réalité, est un mauvais procès fait au café ? C’est la mission que s’est assignée Ignité. C’est un programme basé sur la science dont le lancement en Côte d’Ivoire se fera demain à hôtel Pullman sous le thème : «Café et santé, un univers à découvrir». Selon les responsables du programme, c’est le premier du genre en Afrique centrale et de l’Ouest, qui a pour objectif de dévoiler les mystères du café en rapport avec la santé. Trois pays ont été choisis pour démarrer ce programme panafricain: Le Nigeria, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Dans ce dernier pays, le comité scientifique comprend les Prs Anzouan-Kacou Jean Baptise, Agrégé de cardiologie, chef du service des explorations externes à l’Institut de cardiologie d’Abidjan et Sonan Thérèse, Professeur titulaire de neurologie à l’Ufr des Sciences médicales d’Abidjan. Ils sont accompagnés du Dr Ankotche Amos, endocrinologue diabétologue nutrition au Chu de Treichville. Et pour ces spécialistes, le café n’a pas encore dit son dernier mot.
T.Y
T.Y