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Société Publié le lundi 6 février 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Encadré Gestion des ordures à Abidjan : Affaire Satarem-Greensol, ISP-Pangola et Greencity

De nouvelles révélations sur les implications et enjeux politiques du dossier
La contribution de Kouakou Dapa invite à une analyse technique du dossier relatif à l’appel d’offres portant gestion des ordures ménagères, à Abidjan. Il met en garde contre la pollution de la politisation de l’affaire. Mais, comme indiqué dans notre dossier, publié le Vendredi dernier, il y a eu, sous le prétexte d’exiger la bonne gouvernance, une volonté de brouiller des pistes et de jouer les mauvais perdants, de la part de ceux dont les méthodes déloyales ont été mises à nu. Mieux, alors que la procédure n’est pas encore arrivée à son terme, et que des voies de recours existent, notamment l’avis de non opposition de la Direction des Marchés Publics (DMP) , ainsi que l’arbitrage éventuel de l’Autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics (ANRMP) , ceux qui ont porté l’affaire sur la place publique, au lieu de saisir éventuellement la justice,(ou la chambre administrative pour recours gracieux, après avoir saisi la tutelle) n’ont pas trouvé mieux que d’écrire au chef de l’Etat. Même si le président de la République suit de près tous les dossiers, SEM Alassane Ouattara n’est pas le copain et le camarade des opérateurs économiques, qui foulent aux pieds, toutes les voies de recours, pour lui adresser directement un courrier.

Par ailleurs, personne n’ignore que le président de la République, reçoit des centaines de correspondances par jour. Cependant, seul Dieu sait le nombre de courriers et de doléances qui sont transmis aussitôt à Alassane Ouattara. Dans le cas d’espèce, les amis au cœur du pouvoir Ouattara, des mauvais perdants de l’appel d’offres sur les ordures à Abidjan , qui ont conseillé d’écrire une lettre au président de la République, ont glissé la correspondance dans les dossiers express transmis au chef de l’Etat, alors qu’il est à l’extérieur. Quelle était l’urgence ? Et c’est ceux qui font cela, qui parlent de délit d’initié, ou de trafic d’influence. Un délit d’initié, selon le dictionnaire et les usages, c’est une infraction, résultat de l’utilisation d’une information confidentielle ou non encore publiée, pour soit obtenir un marché, retirer des devises avant une dévaluation… c’est aussi, le fait d’utiliser sa position hiérarchique pour vendre ou acheter des valeurs à partir d’informations confidentielles dont ne disposent pas les concurrents.

Dans le cas d’espèces, si le frère ou le concubin d’un soumissionnaire était dans la Commission de jugement des offres, on aurait pu reprocher cela. Mais là, aucun délit d’initié n’est établi, en dehors des spéculations. Etre le frère d’un ministre, n’est pas un délit, ni une violation de la loi, dans la participation à des marchés publics. Au delà de la guerre des cadres LMP non encore repentis, contre le régime Ouattara, l’affaire Satarem-Greensol est également la manifestation, des querelles et ambitions de croisées dans l’entourage de Ouattara. Autour du chef de l’état, la bataille et la guerre future des héritiers fait à nouveau rage ! Ceux qui avancent masqués, et pensent qu’on ne voit pas leur dos de nageurs, sont mécontents, à l’idée de voir des proches éventuels d’un clan remporter un marché. Ils craignent un renforcement de l’influence des uns à leur détriment. Cette bataille autour de la gestion des ordures préfigure à l’horizon, une autre grande guerre : celle de la libéralisation de l’espace audiovisuel. Ceux qui ont des ambitions personnelles, et veulent se positionner voudront avoir des tentacules dans l’audiovisuel. La guerre des héritiers, qu’on avait déjà perçue dans la bataille pour le contrôle de la FIF, sera à nouveau déclenchée, à cette occasion de la libéralisation de l’espace audiovisuel. Animée de bonne foi, et n’ayant aucun plan B, à part servir le chef de l’Etat, la ministre Anne Désirée Ouloto a dû faire preuve de finesse, pour se montrer à la hauteur et ne tremper dans aucun deal. En prenant ses responsabilités, elle s’est souvenue de cette phrase du président de la République, à l’endroit des ministres : «Quels que soient vos soucis financiers, restez dignes.

Et si vous avez des préoccupations, n’hésitez pas à saisir le président de la République et le premier ministre. Si vous avez des obligations de résultats, nous aussi, avons des obligations de moyens. Nous vous en donnerons, pour réaliser votre programme ». Il est bon de savoir, que le chef de l’Etat a demandé à tous les concernés de faire toute la lumière, enjoingnant ainsi ceux qui ont saisi la présidence de la République, à s’en tenir aux procédures réglementaires.

Charles Kouassi
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