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Société Publié le mercredi 8 février 2012 | L’Inter

Après 6 ans de procès : La Cour suprême met fin au conflit foncier d`Abatta

Le conflit foncier portant sur 35 Ha de terrain à Abatta Palmeraie (commune de Bingerville) entre l'actuelle équipe dirigeante du village et la chefferie sortante depuis 2006, vient de connaître son épilogue. Après le verdict du tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau en 2006 donnant raison à la chefferie sortante dirigée par Aké Ahouo Alphonse, les parties sont allées de recours en recours devant les juridictions compétentes depuis six (06) ans. En janvier dernier, la Cour suprême qui a été saisie, a tranché définitivement confirmant la décision du tribunal de première instance tout comme celle de la cour d'Appel. Hier mardi 07 février, Djrogo Agoh et Marcellin Tchapo, tous deux membres du comité ad hoc chargé de la gestion du patrimoine foncier du village, ont initié une rencontre avec la presse pour donner l'information à l'opinion publique. A les en croire, l'actuelle chefferie traditionnelle dirigée par Abito Aké André, qui a fait un lotissement parallèle sur les 35 Ha de terrain déjà approuvé par Arrêté N° 05411 / Mcu / DU /Sdaaf du 23 décembre 2005 du ministère de la Construction et de l'urbanisme, a été déboutée par la Chambre administrative de la Cour suprême en son audience publique ordinaire du 23 novembre 2011. ''Tous ceux qui ont acquis des terrains à partir de ce lotissement parallèle doivent tirer les conséquences de cette forfaiture que nous avons dénoncée plus d'une fois déjà. Avec cette décision de la Cour suprême, force reste désormais à la loi'', ont indiqué les conférenciers. En effet, alors que l'affaire était pendante devant les juridictions compétentes depuis 2006, l'actuelle chefferie ne s'est pas encombrée de fioritures pour entreprendre un lotissement parallèle pour vendre les terrains à des tiers. Une situation qui a donné lieu, plus d'une fois, à des échauffourées entre les partisans des deux camps en août 2011. ''Nous avons évité de tomber dans les provocations ; parce que la chefferie actuelle du village qui veut créer la chienlit, n'a de cesse d'instrumentaliser certains jeunes pour se livrer à des actes de violence sur le site'', a déploré Marcellin Tchapo, qui se félicite de cette décision qui viendra, définitivement, mettre fin à tout acte de défiance et d'insubordination susceptible d'entamer la cohésion du village. Jointe par téléphone, l'actuelle chefferie n'a pas souhaité faire de commentaires ; mais prenait acte de la décision de la décision rendue.

G. DE GNAMIEN
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