x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 9 février 2012 | Le Patriote

Général Babakar Gaye (Conseiller militaire de Ban Ki Moon) : “Des progrès ont été réalisés pour le retour à la paix”

© Le Patriote Par Aristide
Addis-Abeba (Ethiopie): la 18e réunion des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine
Dimanche 29 janvier 2012. Addis-Abeba (Ethiopie). Le Président Ouattara participe à la 18e réunion des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine. Photo: le Secretaire general des Nations unies, Ban Ki Moon
Présent en Côte d’Ivoire, le Général Babakar Gaye, Conseiller militaire de Ban Ki Moon, se prononce sur le retour de la paix et la réconciliation nationale.
ONUCI FM: Qu’est-ce qui vous amène en Côte d’Ivoire?
Général Babakar Gaye : Je suis venu en Côte d’Ivoire à trois reprises. D’abord en décembre 2010, ensuite en avril 2011 et actuellement en février 2012. Parce que la Côte d’Ivoire était un souci majeur pour le département du maintien de la paix et pour le secrétaire général. Nous nous félicitons des progrès considérables qui ont été réalisés pour le retour à la paix et à la sécurité pour la population. Je suis venu à cette mission à chacune de ces dates parce que chacune d’elle correspondait à une période importante de l’évolution de la mission. C’est au lendemain de ma mission en avril que le patron du département de la paix à l’époque M. Leroy a entériné sur proposition de sa hiérarchie le redéploiement de la force qui a quitté une logique de zone de confiance dans laquelle elle a été déployée qui voyait apparaître déjà une logique de soutien à la paix, à la réconciliation et à la sécurité des populations avec un effort en particulier dans l’ouest du pays.

ONUCI FM : Justement votre mission n’est-elle pas liée à la situation sécuritaire fragile dans l’ouest du pays? Parce qu’on le sait, cette situation a été évoquée au Conseil de sécurité à New York.

Gal B.G: Je suis venu parce que la Résolution 2000 qui est celle qui donne mandat à l’ONUCI d’opérer dans ce pays comporte un volet important dans sa partie prescriptive et relative à la protection et à la sécurité. Il était de mon devoir de venir voir comment ce volet assez complexe est mis en œuvre et éventuellement, faire des recommandations et surtout voir dans quelle mesure les progrès qui ont été réalisés pourront être pris en compte pour la prochaine résolution qui, certainement interviendra en juillet de cette année, viendra pour décider de la poursuite de la mission.

ONUCI FM: Depuis votre arrivée, vous visitez les différents contingents de l’ONUCI dans le secteur Ouest. Vous avez visité Duékoué, Gagnoa. Que retenir après la visite de ces bataillons?
Gal B.G: Ce que je retiens, c’est que les commandants des bataillons ont une bonne compréhension de ce qu’on attend d’eux. Ils se sont aussi efforcés de traduire leurs missions en acte et en mode opératoire simple pour leur compagnie. Mais bien évidemment, comme je l’ai dit, c’est lorsque des incidents malheureux éclateront que l’on pourra juger de l’efficacité de ces mesures. Je leur ai donc recommandé de s’assurer qu’au niveau le plus élémentaire, au niveau des compagnies des localités, ils réfléchissent à tout ce qui peut se passer. Et que face à ces scenarios, nous avons élaboré des plans qu’on répète. Puisqu’aujourd’hui, nous sommes dans une situation où il faut absolument aller de l’avant. Quand je dis nous, c’est la Côte d’Ivoire et l’ONUCI. Il faut que la réconciliation nationale avance à grands pas et la meilleure manière, c’est de pouvoir juguler tous les incidents, faute de ne pouvoir ce qui serait mieux pour les prévenir.

ONUCI FM: Après la crise post électorale, sur le plan sécuritaire, il y a eu des avancées. Cependant, la situation sécuritaire dans l’ouest de la Côte d’Ivoire préoccupe toujours le gouvernement ivoirien et la communauté internationale. A ce niveau, qu’entend faire l’ONUCI pour renforcer la sécurité dans cette partie du pays notamment à la frontière ivoiro-libérienne?
Gal B.G: Je ne suis pas la personne la mieux placée pour répondre à cette question. Vous avez que la mission de l’ONUCI est dirigée par un Représentant spécial M. Koenders qui a autorité sur toutes les composantes de la mission. A l’évidence la sécurité et la paix ne sont pas simplement une question de présence d’hommes en uniforme sur le terrain. Les problèmes sont beaucoup plus complexes que cela, et nécessite très souvent une approche globale. Moi ce que je peux, c’est de m’assurer que la composante militaire est utilisée à bon escient et de voir en quoi je peux prodiguer les recommandations au Général commandant de la Force, faire les recommandations au secrétaire général et à mes supérieurs à New York pour une meilleure efficacité. Mais vraiment en ce qui concerne la sécurité, la manière dont on comprend les menaces, les meilleures manières d’y faire face, les meilleures parades en étroite collaboration avec les autorités militaires du pays, ce que recommande la Résolution 2000, tous ces éléments sont des prérogatives du représentant spécial du secrétaire général.
Propos retranscrits par Ouattara Lacina
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ