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Santé Publié le vendredi 17 février 2012 | L’expression

Gratuité généralisée des soins - C’est fini hier

© L’expression Par Nathan KONE
Bonne gouvernance: le séminaire gouvernemental a pris fin
Mercredi 6 juillet 2011. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara a mis fin aux travaux du séminaire qui a regroupé tous les membres du gouvernement. Photo: Prof. Thérèse Aya N`Dri Yoman, Ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA
La gratuité généralisée des soins offerts aux populations ivoiriennes depuis avril 2011 a pris fin hier. A partir du 20 février, le gouvernement leur propose la gratuité ciblée avec ces modalités d’applications

Fini la gratuité généralisée des soins. Après plus de 10 mois d’application, le gouvernement vient de mettre fin à cette pratique. Face à la presse hier à la salle de conférence, la ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida a affirmé que cette pratique prend fin le 16 février. «Et à partir du 20 février, les Ivoiriens auront droit à la gratuité sélective ou ciblée des soins», a-t-elle annoncé. Mais entre ces deux dates, les populations malades pourront, selon la ministre le Pr Thérèse N’Dri Yoman, bénéficier ‘’du principe de l’antériorité’’. La ministre a expliqué que la gratuité ciblée concerne surtout les femmes enceintes, les enfants de moins de 5 ans et en partie la population générale. Pour chacune de ces catégories de personnes, la première responsable de la santé a donné des précisions. La femme enceinte, a-t-elle souligné, bénéficie de la gratuité des Consultations prénatales (Cpn) et des examens complémentaires (examens d’échographie et de laboratoire) ; de la gratuité de l’accouchement normal et les complications liées à l’accouchement (épisiotomie, réparation de déchirures du périnée ; et de la gratuité de la césarienne. «Pour chacune de ces situations, il existe des kits appropriés qui seront disponibles dans toutes les maternités du pays, aussi bien dans les villages que dans les villes», a expliqué la première responsable de la santé des Ivoiriens. Les enfants âgés de 0 à 5 ans continuent eux aussi de bénéficier de la gratuité. «Mais pour ceux-ci, il s’agit de la gratuité de la prise en charge des maladies les plus fréquentes (Pecimne), que ce soit au plan médical qu’au plan chirurgical », a-t-elle spécifié avant de s’appesantir sur le cas de la population générale. Concernant cette catégorie, la ministre a révélé que la gratuité concerne : les 48 premières heures des urgences médico-chirurgicales ; le traitement du paludisme après la confirmation du diagnostic. En outre a-t-elle ajouté, ‘’un abattement de 30% sur le coût de tous les actes supérieurs à 1 000 Fcfa sera appliqué. C’est dire que le malade adulte aura à payer 70% du coût des prestations», a précisé la ministre de la Santé. Intervenant sur les modalités pratiques d’application de la mesure de gratuité ciblée, elle a indiqué qu’elles concerneront le circuit du malade, l’accès aux soins, aux examens complémentaires, l’accès aux médicaments, l’application de la référence et de la contre référence du malade à travers la pyramide sanitaire du système de santé etc. Revenant sur le circuit du malade, la tutelle a révélé qu’il existe deux types de circuit du malade : le circuit interne et le circuit externe. «Le circuit interne du malade est le circuit classique avec un reçu pour toutes les prestations, délivré à partir des carnets à souche à triple feuillet. Un feuillet sera transmis à la Direction des affaires financières du ministère de façon mensuelle après compilation. Le circuit externe concerne le respect de la pyramide sanitaire et du système de référence contre référence. C’est dire que le premier niveau de contact du malade avec les structures sanitaires doit être les centres de santé périphériques. Le transfert du malade nécessitant une prise en charge par les établissements de 2ème et 3ème niveau (HG, Chr, Chu) se fera selon les normes en vigueur à partir d’une fiche d’évacuation. Cela permettra d’éviter les engorgements du niveau tertiaire et d’obtenir de meilleures prises en charge », a précisé la ministre qui n’a pas manqué d’exhorter les agents de santé au strict respect de ces dispositions pratiques. Toute chose qui permettra, au dire de la ministre, à la Côte d’Ivoire de répondre aux OMD 4 et 5 (Objectif du millénaire pour le développement, ndlr), relatifs à la réduction sensible de la mortalité maternelle et infantile, ‘’tel que recommandé par l’Oms’’.

Touré Yelly
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