x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le samedi 18 février 2012 | Nord-Sud

Affrontement meurtrier à Kouibly / Le bilan s’alourdit : 06 morts et plusieurs déplacés

Contrairement à ce qu’a écrit, hier, un confrère, ce sont bien des affrontements inter-ethniques qui ont endeuillé la ville de Kouibly.

Les Burkinabè de   Pombly  dans la sous-préfecture de Facobly et les autochtones Wobé se sont affrontés, mercredi dernier. Le bilan est lourd. 6 personnes ont trouvé la mort. Les villages de Soakpé, Toualy et Pombly se sont vidés de leurs populations.  A l’origine de cette situation, un acheteur de produit de nationalité burkinabé, Souly André aurait donné la somme de 600.000 F Cfa à un jeune Wobé pour l’achat de café. Plus de 6 mois plus tard, Souly André n’a ni son argent, ni son café. Un jour de marché à Pombly, il croise son pisteur et menace de l’envoyer à la brigade de gendarmerie de Facobly s’il ne lui restitue pas son argent ou le café qu’il devait acheter. C’est ainsi que le jeune Wobé que nous nommons Félix, se propose de lui présenter du café en sa possession dans son campement à Toualy. « Au cas où le café n’est pas de ton goût, je suis prêt à te restituer ton argent », rassure-t-il. C’est ainsi qu’il donne rendez-vous à l’acheteur le 14 février. Souly André qui renonce à porter plainte, décide de se rendre à son rendez-vous. Il se fait accompagner de son frère cadet Paul. C’est mal connaître le pisteur. En effet, Félix a posté des jeunes à quelques encablures du village de Toualy en embuscade pour en finir avec son créancier. Arrivés sur les lieux, Souly André et son frère Paul sont battus à mort. Leurs têtes sont écrasées à coups de pierre, selon les témoignages recueillis à Pombly.
Dans la soirée, les amis d’André et de Paul à Pombly constatent que les deux frères tardent à rentrer et plus, restent injoignables sur leurs téléphones portables. Ils prennent la direction du village de Toualy. Et découvrent en chemin les corps sans vie de leurs frères. Ils alertent la gendarmerie de Facobly qui, sans grande difficulté, met la main sur Félix  le commanditaire du crime. Ce dernier passe vite aux aveux. « J’ai payé 300 mille à trois jeunes pour en finir avec eux », a-t-il avoué. De quoi susciter la colère des jeunes Burkinabè. Selon eux, cela fait 7 Burkinabè tués par des jeunes Wobé sur cet axe depuis 2004. Les hôtes des Wobé se mettent sur le pied de guerre. Ils prennent sur eux la décision d’appliquer la loi du Talion. Leur cible, le village de Toualy où réside Félix. La riposte est sans appel. 4 personnes tuées dans le village et la maison de Félix incendiée. Le chef de la communauté Burkinabé de Pombly qui a voulu calmer les ardeurs de ses compatriotes, a vu sa résidence saccagée par ses sujets. Le sous-préfet de Facobly, Obou Bokolo fait appelle au délégué du Conseil supérieur des burkinabè de l’étranger, Théodore Bonkoungou. Avec le commandant de brigade de gendarmerie, ils mènent avec succès une médiation et ramènent le calme à Toualy, Soakpé et Pombly.   Un renfort de la gendarmerie venu de l’escadron mobile de Man,et des forces de l’Onuci se sont rendus sur place pour s’interposer entre les protagonistes. Les autochtones, en dehors des chefs de village qui ont reçu la protection de la gendarmerie, ont fui les villages de Pombly, Toualy et Soakpé. Jusqu’à hier, un calme précaire régnait dans la zone. La gendarmerie nationale poursuit ses patrouilles pour prévenir d’éventuels nouveaux affrontements. Mais, il faut noter que trois Burkinabè dont le chef de cette communauté à Toualy, Boukary Ouédraogo ont été mis aux arrêts et conduits à la brigade de gendarmerie de Facobly. Des arrestations qui, selon Théodore Bonkoungou, contribuent à raviver la tension. Il a donc demandé au sous-préfet de faire libérer ses compatriotes qui, selon lui, n’ont pas été arrêtés sur le champ de bataille. Les Burkinabè et le sous-préfet de Facobly ont demandé que les villageois mettent les trois tueurs à la disposition de la gendarmerie. « Ces derniers doivent répondre de leurs actes devant le tribunal », a indiqué le sous-préfet.

Kindo Ousseny à Man
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ