x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 21 février 2012 | Nord-Sud

Violences politiques, Quand le Fpi se livre

Sa dernière réunion au siège du Congrès national pour la résistance et la démocratie est le signe que le Front populaire ivoirien est bel bien à la base de la violence qui a émaillé ses derniers meetings à Yopougon, à Koumassi, à Adiaké...


Violent au pouvoir, provocateur dans l’opposition. Samedi dernier, à la faveur de la commémoration de sa fête de la liberté, le Front populaire ivoirien (Fpi) a encore donné dans l’invective. Quand ce n’était pas sur fond d’accusations gratuites ou de défiance, c’est sur des airs de mépris que Laurent Akoun, le secrétaire général par intérim de l’ancien parti au pouvoir, a parlé du régime d’Alassane Ouattara. « Parce que logés au palais, ils pensent qu’ils ont triomphé, mais nous leur disons, c’est mal nous connaître. Ils nous trouverons sur leur chemin. Ils ne choisiront pas leurs adversaires. Nous sommes tombés, nous nous sommes relevés, nous avons nettoyé nos plaies et ils nous auront en face », a-t-il commencé par planter le décor. Puis d’accabler le chef de l’Etat, coupable à ses yeux, d’entretenir une haine tenace contre les partisans de Laurent Gbagbo. « Il y a des hommes et des femmes qui ont décidé de nous tuer, ils sont nombreux mais, il y a un dont la haine est inqualifiable (Alassane Ouattara, ndlr) et qui veut à tout moment nous voir disparaître », a-t-il asséné. Selon Laurent Akoun, la mort en exil de leurs camarades Bouhoun Bouabré, Jean-Baptiste Gomont Diagou et autres Raymond Gnan n’est donc que la résultante de cette haine du pouvoir. Des propos aux relents de provocation qui sont une marque de fabrique des partisans de Laurent Gbagbo. Et, visiblement, c’est en représailles à ces propos haineux que d’autres Ivoiriens s’en sont fréquemment pris à ces responsables. Le dernier cas en date est le meeting que devait tenir le Fpi, le 21 janvier dernier, à Yopougon. Aux appels au meurtre lancés par les pro-Gbagbo, des riverains de la place Ficgayo, lieu du meeting, n’ont pas hésité à riposter par des jets de pierre. En réalité, si le Fpi a pu tenir sans encombres, son rassemblement du week-end dernier, c’est parce que la commémoration de sa fête de la liberté s’est déroulée dans un lieu fermé, en l’occurrence le siège du Cnrd où les risques de ripostes sont moindres. Les organisations de défense des droits de l’Homme qui s’étaient émues sur le sort des pro-Gbagbo blessés lors du meeting du 21 janvier dernier devraient se rendre à l’évidence que la responsabilité du Fpi est grandement engagée dans ces débordements. Mais, comme il ne prospère que dans cette violence, il y a fort à parier que le Fpi rééditera ses provocations et ses injures. Un chemin tortueux puisque l’ancien parti au pouvoir peut bien s’opposer en critiquant sainement la gestion du pays par Alassane Ouattara. C’est de cette ligne radicale que plusieurs cadres pro-Gbagbo ont décidé de s’écarter en créant d’autres courants au sein du Cnrd ou en se lançant simplement dans d’autres aventures. La voie de la violence a ses conséquences !

Marc Dossa
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ