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Politique Publié le vendredi 24 février 2012 | Le Mandat

Interview / N’Goan Aka Mathias (Délégué Pdci-Rda Cocody-sud) : " Le Pdci regorge de cadres compétents ; KKB veut le bonheur du Parti"

Délégué Pdci-Rda Cocody-sud, N’Goan Aka Mathias a voulu se prononcer sur les questions brûlantes de l’actualité au niveau de son parti. Notamment, sur les dernières législatives, les prochaines municipales, la Primature et ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire KKB-Kah Zion.

Monsieur le délégué, comment se porte le Pdci-Rda à Cocody-sud, dont vous êtes le premier responsable et dans toute la commune?
Je dirai que le Pdci se porte bien à Cocody-sud et à Cocody en général. La preuve, nous avons gagné les élections législatives. Si le parti ne se portait pas bien, nous aurions eu beaucoup de difficultés à nous en sortir. Je pense que cela nous a permis aussi de voir les lacunes, les problèmes dans nos quartiers autour de nos militants et comment faire pour corriger ces lacunes. C’est ce que nous sommes en train de faire en ce moment. Reprendre le dialogue avec nos militants et sympathisants pour dire que les luttes électorales ne sont pas encore terminées. Nous devons nous positionner, être en rangs de bataille, pour que le Pdci demeure et vive, sans pour autant oublier nos alliés du Rdr. Nous sommes dans une direction Rhdp, je pense que malgré quelques incompréhensions, on a réussi à nous faire entendre.

Vous avez certes gagné les législatives. Mais, le choix des hommes n’a pas été facile. Le problème a-t-il été réglé ?
Je pense qu’il n’y a pas eu véritablement de problème de choix d’hommes ou de candidats. Il y a eu seulement des incompréhensions. Au départ, nous devions aller en Rhdp, donc le parti avait déjà désigné des candidats et, ensuite, il y a eu un certain nombre d’incompréhensions. En plus, il n’y avait pas suffisamment de temps. S’il y avait eu deux ou trois semaines, ces problèmes ne se seraient jamais posés.

Mais, il fallait s’y attendre…
Oui. Mais, c’est la première fois que nous sommes allés comme cela. Donc, je pense que les virages ont été pris à la dernière minute. Il fallait décider. Et, je pense que nos patrons ont dû faire ce choix pour ne pas bloquer la machine. Là où nous devions aller en Rhdp, nous y sommes allés. La preuve, à Port Bouët, au Plateau et à Marcory, il n’y a pas eu de problème. Là où ils ne se sont pas accordés, il a été décidé que les candidats aillent individuellement, sous la bannière de leurs partis, Rdr, Pdci et autres.

Pensez-vous aller aux municipales en Rhdp ?
Je pense que nous sommes en train de faire le point de ce qui s’est passé aux législatives. Il faut corriger ce qui n’a pas marché et, si vous avez écouté le discours du président du parti lors de la présentation des vœux, il a été question de ce qu’il faut corriger. Le président nous a demandé, en tant que membre du secrétariat général du parti, de préparer le bureau politique. Nous sommes en train de le faire et je pense que nous allons trouver une solution.

Monsieur le délégué, dans le cas où vous n’étiez pas choisi comme tête de liste au Rhdp, que ferez-vous? Irez-vous en indépendant ?
Pour l’instant, nous n’avons pas envisagé quelque chose. Nous sommes sur le terrain, nous travaillons pour le parti, et je pense que le parti fera le bon choix. Nous sommes des militants disciplinés du Pdci donc, pour l’instant, nous n’envisageons pas cela. Mais, quel que soit le problème, on avisera au moment venu. Le problème n’est pas encore posé ; pourquoi voulez-vous que je cours déjà pour donner une solution éventuelle ? Aussi, je pense qu’au sein du Pdci, cela ne sera pas difficile. Puisque les trois délégations du parti, à Cocody, parlent le même langage. Il n’y a pas de discordance. Je ne pense pas qu’à Cocody le Pdci aura des problèmes pour désigner des candidats. Je pense aussi que les législatives ne nous ont pas permis certaines choses parce qu’on n’avait pas suffisamment de temps. Ils n’ont pas permis à nos patrons de prendre la décision qui s’imposait. C’est-à-dire, permettre à tout le monde d’aller en Rhdp.
Plusieurs cadres du Pdci pensent être laissés pour compte. N’est-ce pas l’effet du rattrapage dont le président Alassane Ouattara a fait cas, récemment, lors de sa visite à Paris ?
Vous savez que nul n’est infaillible. Nous sommes des hommes et le mot peut nous échapper sans qu’on n’y pense. Je ne pense pas que le président Ouattara ait pensé véritablement faire du rattrapage. C’est un mot qui est sorti comme cela. Bien sûr, nous sommes sur un terrain politique, il faut en prendre note et essayer de voir dans quelle circonstance il a dit cela. Puisque, pour ce qui circule, c’est que le président a promis au Pdci la Primature.

En parlant de Primature, des noms circulent déjà sur les lèvres. Qu’en est-il réellement ?
Je ne suis pas celui qui est habilité à donner des noms. Nous sommes Pdci et avant d’entamer le deuxième tour de la présidentielle, le président, au cours d’un bureau politique collégial, c'est-à-dire, entre les membres du Rhdp, a fait des promesses et, comme nous savons que le président Ouattara tient toujours ses promesses, il n’y a pas de discussion. Il faut faire les choses en son temps. Après les élections, vous avez vu qu’il y a eu la crise postélectorale, il y a eu beaucoup de difficultés pour récupérer le pouvoir que nous avons acquis dans les urnes et après, il fallait régler des problèmes inhérents à ces crises. Et c’est à ce niveau-là que le président Bédié et le président Ouattara ont décidé que le Premier ministre Soro Guillaume continue son travail jusqu’à ce que tout soit aplani. Le président Houphouët Boigny disait que la politique est la saine appréciation de la réalité. On dit en coulisses que le Pdci doit prendre toute de suite la Primature. Mais, on s’est rendu compte que ce n’était pas possible, ce n’était pas le moment. Il fallait attendre d’abord, aplanir le terrain. Je crois le temps est en train d’arriver.

Quand le président Bédié affirme qu’il faut des réglages au sein du Rhdp, que veut-il dire exactement ?
C’est normal, le Pdci regorge de cadres compétents. Ces réglages, c’est justement cela. Ensemble, au Rhdp, nous devons regarder dans le même sens. Pour que chacun puisse avoir un bout du gâteau. Il reste certes de petits réglages. Et, je pense qu’entre le grand frère et son jeune frère, le problème ne se pose pas. Et nous, responsables politiques, allons faire passer le message à nos militants de base, pour continuer le travail sur le terrain.

En tant que membre du bureau politique, comment est-ce que vous voyez la situation de crise qui prévaut entre KKB, président de la Jpdci et Kah Zion, un délégué du parti ?
C’est un problème interne de famille. Quelle que soit la gravité du problème, on préfère le régler en famille. Le président Bédié a reçu KKB. Kah Zion lui aussi a été interpellé et je crois que le problème est réglé. C’était juste une incompréhension.

Etes-vous d’accord avec KKB qui soutient qu’il faut s’asseoir et diagnostiquer les échecs répétés du parti?
KKB, il faut le comprendre. Il veut le bonheur du parti. Que le parti continue, c’est cela son problème. Quand il ne voit pas cela venir, il crie. Le président a pris le problème en mains et, avec l’intervention de certaines autorités du parti, il sera réglé ou est même réglé.

Par JULES CESAR
Coll : MARIE PAULE KOFFI et
MELEDJE T.
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