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Société Publié le vendredi 2 mars 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Insécurité / Voulant tester leur capacité d’intervention : La gendarmerie et les Frci créent la panique au sein des populations

Les riverains du quartier des affaires de Bouaké ont eu froid dans le dos le jeudi 1er mars 2012. Une simulation de braquage à la COOPEC centrale a créé la psychose au sein de ceux-ci.

Automobilistes, piétons et motocyclistes étaient tous interdits de passer. Comment se sont déroulés les faits ? Il était 15 heures lorsqu’un attroupement de gendarmes et policiers armés au niveau de cette institution financière a été constaté. Peu après, les éléments des Frci appuyés par la brigade militaire pointent leur nez. Lourdement armés, avec des véhicules surmontés d’armement de type AA52. Comme si l’on était en période de guerre. Tout le périmètre est bouclé. Les voies sont barricadées par des véhicules militaires. Du haut du toit de la COOPEC, l’on apercevait des militaires. Quelque temps après, un coup de feu est tiré. Une peur bleue se saisit des populations. A l’instant, l’on croyait au début des choses sérieuses. Les boutiques ont baissé pavillon. Peu avant 16 heures, les barrières sont levées par les policiers. «Ouf, on les a enfin eus», s’exclamait un spectateur.

Approché pour en savoir davantage, le lieutenant Ouattara de la gendarmerie, qui pilotait l’opération, nous informe qu’il n’en est rien. «Il n’y a pas de braquage. Il s’agit d’une simple simulation». Et de s’expliquer : «le coup de fil est venu de la COOPEC de la cité Dougouba selon lequel il y a braquage à l’agence centrale. Mais en fait, il était question pour nous de tester notre capacité d’intervention en situation pareille». Mais pour certains, cette déclaration est loin d’être convaincante. Selon eux, les braqueurs «se sont échappés par une issue de secours». Notre tentative de rentrer en contact avec l’un des responsables de cette institution est restée vaine. Mais sous le couvert de l’anonymat, un employé que nous avons approché confirme la version de l’officier. «Il n’y a rien. Voici ma moto que j’ai garée depuis que je suis arrivé. Je vous affirme qu’il n’y a vraiment rien», rassure-t-il. Le commerce a pu reprendre son cours normal.

Bosco de Paré
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