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Politique Publié le vendredi 2 mars 2012 | Le Nouveau Réveil

Avant son départ définitif de la Côte d’Ivoire / L’ambassadeur de France, SEM Jean Marc Simon, chez le président Bédié, hier : « Sans l’alliance Ouattara-Bédié, il n’y aurait pas eu d’issue à cette crise ivoirienne »

© Le Nouveau Réveil Par Nathan KONE
Dîner en l`Honneur de l`ambassadeur de France en Cote d`Ivoire SEM Jean-Marc Simon
Jeudi 01 mars 2012. Abidjan. Palais Présidentiel au Plateau, le Chef de l`État, son épouse et les membres du gouvernement ont offert un dîner d`adieu à SEM Jean-Marc Simon, ancien ambassadeur de France.
L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, SEM Jean Marc Simon, quitte la Côte d’Ivoire après plusieurs années passées à la diplomatie française en Côte d’Ivoire. Avant son départ, le diplomate français est allé faire ses adieux au président du Pdci, Henri Konan Bédié, ex-chef d’Etat ivoirien. A sa sortie d’une audience de plus d’une trentaine de minutes, Sem Jean Marc Simon s’est prêté à nos questions non sans évoquer les qualités politiques du président du Pdci-rda.

Je viens d’être reçu par le président, son Excellence le président Henri Konan Bédié. C’est une audience de congé, c’est une audience de départ. Je tenais, naturellement, avant de quitter mes fonctions et ce pays, à venir saluer l’ex-chef d’Etat, le président du Pdci, qui a joué un rôle si important dans la crise qu’a connue la Côte d’Ivoire aussi bien dans la crise préélectorale que la crise postélectorale. Tous ont beaucoup apprécié son attitude tout à fait digne d’éloges, démocratique. Après le premier tour où il a accepté de ne pas être présent au 2è et à apporter un soutien sans faille à celui que les Ivoiriens ont ensuite désigné, le président Alassane Ouattara.

Que pensez-vous de cette alliance entre le Président Bédié et le Chef de l’Etat Alassane Ouattara ?
Cette alliance a parfaitement fonctionné et sans elle, je crois qu’il n’y aurait pas d’issue possible pour cette crise. Le président Bédié a joué un rôle historique et essentiel dans cette crise. A titre personnel, je dois dire que j’ai beaucoup d’admiration pour son attitude durant la crise où il a accepté de rester enfermé avec tous les autres, avec ses proches, avec ceux du président désigné , dans cet hôtel, dans les conditions que l’on sait difficiles et dangereuses. Je crois que cet exemple a beaucoup impressionné les Ivoiriens et au-delà des Ivoiriens, le monde entier et toute la communauté internationale. Ça a été un exemple de ce que la démocratie peut produire et peut réaliser. C’est ce qui a permis à la Côte d’Ivoire de sortir définitivement d’une crise dans laquelle elle était enlisée depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, il joue un rôle qui demeure et demeurera essentiel au sein de l’Etat. D’abord par ses conseils d’aîné et de sage et puis par l’exemple de l’attitude qu’il a montré. Je tenais à lui rendre hommage avant mon départ. Et dire combien de fois j’ai apprécié les échanges et les entretiens que j’ai pu avoir avec lui. Je souhaite que cette alliance, qu’il a contribué à sceller, celle du Rhdp, puisse continuer à prospérer pour le bien et l’avenir de la Côte d’Ivoire.

Justement, parlant de l’avenir de la Côte d’Ivoire, avez-vous foi au processus de réconciliation amorcé après la crise ?
Je constate que depuis bientôt dix mois que la crise s’est achevée, beaucoup de progrès ont été réalisés. Je crois que la réconciliation est déjà de fait dans les esprits très avancée. Il reste encore beaucoup de choses à faire. Il faut que la justice passe, qu’il y ait repentance de la part de tous ceux qui ont eu une conduite répréhensible durant cette crise. Et ensuite viendront le pardon et la réconciliation définitive. Mais comme je le disais, d’énormes progrès ont été faits, il n’ya qu’à voir comment les Ivoiriens sont aujourd’hui rassemblés dans une démocratie qui s’apprête à devenir une vraie démocratie conviviale.

Il y a également la question de la Cpi qui pourrait constituer une équation vis-à-vis de cette réconciliation ? Et cette Cour qui décide de pousser ses enquêtes des crimes jusqu’en 2002 ?
La Cour l’a décidé, je crois que c’est une question de justice. La communauté internationale estime que tous les crimes doivent être recherchés, toutes les enquêtes doivent concerner tout ce qui a pu être commis. On verra bien quel sera le résultat de ces enquêtes. Je crois qu’il n’ya pas lieu d’être inquiet. C’est une justice impartiale. Et le meilleur en sortira.

En quittant la Côte d’Ivoire, quel est le souvenir que vous gardez de ce pays. ?
Je garde de ce pays un souvenir très intense. Parce que nous avons vécu des évènements très difficiles. Et avec le sentiment du devoir accompli. Beaucoup d’émotions et de tristesse aussi de quitter ce pays.

Entretien réalisé par De Bouaffo

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