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Société Publié le lundi 5 mars 2012 | Le Nouveau Courrier

UNJCI/ KIGBAFORY Inza : « Le sens de notre candidature »

© Le Nouveau Courrier Par DR
Présidence de l`Union des journalistes (UNJCI): Kigbafory Inza annonce sa condidature
Photo: Kigbafory Inza annonce sa condidature à la présidence de l`Union des journalistes (UNJCI)
Les élections à la tête de l’UNJCI, c’et pour bientôt. Et déjà les supputations vont bon train au sujet des prétendants à la succession de Mam Camara. KIGBAFORY Inza sera-t-il candidat ? Si oui, pourquoi ce long silence ?

KIGBAFORY Inza : Merci chers confrères de m’accorder cette interview. Merci de vous conformer aux règles de la profession en venant à la source de l’information. Oui, je peux vous le dire aujourd’hui, je suis candidat à la Présidence du Conseil exécutif de l’Union nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI). Il n’y a jamais eu de long silence. J’ai toujours su que j’allais me présenter à ce scrutin. Ce n’est que pour des questions de convenances que je ne l’avais pas encore annoncé publiquement. Mais voilà, c’est fait. Je suis candidat.

Après votre échec face à feu Criwa Zéli il a trois ans, qu’est-ce qui vous motive à postuler à nouveau à la présidence de l’union ?

Je ne vois pas ma participation à cette dernière élection comme un échec. Pour nous, cela a été une expérience très enrichissante. Mais au fond, ce qui nous motive à revenir dans la course, c’est le sentiment de l’inachevé. Notre équipe a vécu l’issue du dernier congrès comme un gout d’inachevé. Les confrères et les consœurs n’ont pas « osez » nous confier l’Union. Ils ne nous pas compris. Sans doute parce que nous même n’avons pas pu les convaincre, leur faire comprendre où nous voulions conduire notre Union. En revanche, notre challenger Criwa Zéli, paix à son âme, l’avait bien compris. Dès après le congrès nous nous sommes rencontrés pour voir comment le conseil élu aurait pu user de notre expertise dans la mise en œuvre d’une partie de notre programme. Cela n’est pas allé plus loin pour diverses raisons et surtout à cause du rappel précipité à Dieu du Président Criwa. Nous avons heureusement constaté que l’Ambassade de France a tenu promesse en envoyant les Ebony en France comme nous le lui avons suggéré durant notre campagne et surtout à la faveur des démarches que nous avons eues à entreprendre avec cette chancellerie. Quand les confrères nous confierons l’Union, nous ferons mieux. Voilà entre autres des arguments qui nous ont convaincu de ne pas lâcher. Notre programme est intéressant. Il serait égoïste de ne pas en faire profiter à nos confrères et consœurs.

Pouvez-vous nous donner les grandes lignes de votre programme ?

Nous avons repris tout notre programme de 2009 que nous avons actualisé et amélioré. Il comprend trois grands thèmes : L’image du journaliste et du journalisme, la formation du journaliste et le traitement social du journaliste. Il s’agit pour nous de changer la perception du journaliste par le public. Faire en sorte que celui-ci respecte le journaliste et surtout que le journaliste respecte le citoyen. Bien sûr, cela passe forcement par une pratique correcte du journalisme, du respect scrupuleux de nos règles. C’est pourquoi, la formation est primordiale. Il y a trois ans déjà, nous avons financé deux missions en France auprès de l’école de journalisme de Lille. Les discussions étaient prometteuses. Je crois que très bientôt le Fonds de développement de la presse enverra des rédacteurs en chef pour une formation d’un mois à Lille. Cela est très bien. Nous en ferons autant. Et mieux, nous allons faire en sorte que cette prestigieuse école ouvre une antenne à Yamoussoukro pour toute la sous-région. En plus de l’ISTC, je crois que le problème de formation des journalistes aura une solution. Par ailleurs, nous allons véritablement appuyer le syndicat pour le combat de la revalorisation salariale des journalistes. Un combat qui se fera en partenariat avec le GEPCI avec lequel il faut imaginer des solutions pour réduire leurs charges. Bref, nous ferons tout afin qu’il n’y ait plus de journalistes grabataires. De même, nous mènerons un combat acharné contre les journalistes affairistes. Ceux pour qui le journalisme s’apparente à du clientélisme. Il faut extraire les bourreaux des hommes d’affaires et des hommes politiques de notre corporation. Sur ce point, nous serons sans état d’âme. Nous serons en outre très regardants sur la liberté de la presse, sur le respect de l’Etat pour notre métier. Il y a un dossier qui nous tient aussi particulièrement à cœur, c’est celui du statut de l’Agence Ivoirienne de presse (AIP). Je crois qu’il faut faire comprendre à l’Etat l’importance de cette agence afin qu’il consente enfin à lui donner le même statut que la RTI et Fraternité Matin. Il y va de l’intérêt du pays et aussi des autres organes ivoiriens auront alors un gros vivier d’informations, d’images et de sons sur la Côte d’Ivoire profonde. Il y a également la presse en ligne, le demain de la presse. Il faudra proposer à l’Etat des textes sur ce domaine. Et aussi encourager tous les organes de presse à investisseur sur leur site web afin de le professionnaliser. Dans ce domaine, le retard est énorme.

Il y a de nombreux problèmes dans la corporation qui a du mal à se professionnaliser. Emplois précaires, salaires insignifiants, manque de couverture sociale, etc. comment comptez-vous sortir le secteur de l’informel et le valoriser ?

Nous avons levé un coin de voile sur la formation. C’est la clé de la professionnalisation. Le problème des emplois précaires réside dans le fait que la plupart des entreprises de presse ont toujours un lien avec les politiques. Ces derniers n’agissent que par objectif. Nous allons encourager de grands groupes économiques à rependre des entreprises de presse et aussi aider à la création des sociétés de journalistes. Pour les salaires, il faut comprendre que ce n’est pas un combat contre les patrons de presse. C’est avec eux, qu’on peut réussir ce combat. L’Etat a pris des engagements pour réduire les dépenses, il faudra imaginer des solutions, trouver d’autres sources de revenus pour rendre viables les entreprises de presse. Il y a tellement de fonds dont nous ignorons l’existence. Il faudra les débusquer en notre faveur. La couverture sociale est assez délicate car chaque entreprise est censée en avoir. Nous avons toutefois des contacts avec des assureurs qui veulent bien s’engager avec nous pour un minimum de 100 journalistes. Je vous assure qu’avec de l’ambition, des idées, de l’audace, du sérieux nous pouvons réussir beaucoup de chose pour notre corporation. Ils sont nombreux à vouloir nous aider, mais ils attendent qu’on s’en montre dignes. Nous ferons en sorte que la presse en soit digne.

Des projets qui ont suscité l’espoir n’ont jamais vu le jour. Notamment le projet immobilier. Allez-vous reprendre de projet à votre compte ?

Nous ne mentirons à aucun journaliste. Nous n’offrirons de maison à aucun journaliste. Sauf, sans doute à l’Ebony. Vous savez, un journaliste bien traité n’a pas besoin de l’Union pour avoir un toit. C’est l’ensemble de notre combat qui facilitera ce projet immobilier. Ce sera dans la logique globale de l’amélioration des conditions sociales de la corporation. Cependant nous avons la chance que l’Etat s’engage sur un vaste programme immobilier. Nous envisageons de négocier avec les autorités qu’un pan nous soit accordé. Que des facilités soient faites aux journalistes. Cela est possible. Vous voyez comment tout cela est lié. Battons nous pour être des journalistes modèles, avoir un traitement correct et tout le reste viendra.

Un des candidats à la candidature vous traite d’Ivoiritaire. Quel commentaire faites-vous de sa sortie ?

Une campagne électorale, c’est excitant. Mais aussi vil que laid. On y trouve des menteurs, des vendeurs d’illusions, des affabulateurs etc. Ne soyez pas surpris de ces arguments. Vous entendrez certainement pire sur mon compte. J’ai cependant confiance à nos aînés, à ceux qui ont fait la gloire et la grandeur de notre Union. Je veux parler de, Eugène Dié Kacou, Dan Moussa, Samba Koné, Zio Moussa, Yao Noël, de Honorat De Yedagne, Vénance Konan, Amedée Assi, Kah Zion, Dembelé Al Séni, Sangaré Aboulaye, Ferro Bailly, Josette Barry, César Etou, Amos Béonao et j’en oublie. Ils ne laisseront pas faire. Ils ne doivent pas laisser détruire l’Union qu’ils ont bâtie par une campagne irresponsable. Je pense aussi à Mam Cam, le Président en exercice, le Conseil d’administration et son Président Joseph Anoma. J’ai confiance en tout ce monde pour nous garantir une campagne digne de notre métier.

Quelles sont vos chances de gagner à l’issue des élections ? Etes-vous sûr de mobiliser autour de la corporation ?

Je crois que nous avons des atouts. Nous avons un programme qui va avec le monde d’aujourd’hui et de demain. Nous allons présenter une liste qui prend en compte tous les journaux et toutes les générations. Nos confrères, nos consœurs apprécierons. Vous verrez, les journalistes ivoiriens, les vrais, saurons choisir le moment opportun.
In le Nouveau Courrier n°458 du lund 05 mars 2012-03-05

Emmanuel Akani et Franck Toti
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