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Société Publié le mercredi 7 mars 2012 | Le Patriote

Man : A la base de querelles conjugales…

«J’ai ma voisine qui s’est chamaillée avec son mari à cause de l’argent de la popote. Elle a demandé que son époux augmente cet argent. Celui-ci n’a pas voulu. Et ça a tourné court entre eux », révèle T. Manankanba, ménagère à Man. Apparemment, ces scènes de ménage sont courantes à Man. « Nos maris pensent qu’on utilise leur argent à d’autres fins », confirme S Mathilde. Lla cherté de la vie serait donc à la base de certaines querelles conjugales. Eh oui. « Le marché coûte cher ! ». Toutes les ménagères à Man n’ont que cette phrase à la bouche. Et elles n’ont pas tort.

Quelques mois en arrières, cinq bananes plantains coûtaient 50f contre quatre à 100f aujourd’hui. Le kilogramme du riz local est passé de 300FCFA à 425FCFA. On trouve trois piments à 25f. Il en est de même pour le gombo et l’aubergine. Le kilogramme de poisson communément appelé ‘‘mon mari est compressé’’ est passé de 900FCFA à 1300FCFA. Tandis que celui de la viande, coûte désormais 1900FCFA contre 1600FCFA. « Si vous avez un condiment aujourd’hui à un prix X, ce n’est pas sûr que vous l’ayez à ce même prix le jour suivant. A défaut d’une augmentation du prix du produit, le tas diminue considérablement », explique T. Manankanba, ménagère. Face à la cherté du marché, poursuit-elle, on ne fait plus certaines sauces. « On prépare les sauces telles que la sauce claire, graine ou arachide. On ne se préoccupe plus de la viande ou du poisson. C’est devenu pour nous un luxe », soutient-elle. A cause de la cherté du marché, de nombreuses familles sont réduites à un seul repas par jour. « Chez moi, c’est seulement le soir qu’on prépare.

Le matin, on chauffe le reste du repas qu’on mange au petit déjeuner », rapporte D. Sékou, père de famille. « A midi, on achète de l’attiéké pour les enfants. Les autres membres de la famille se débrouillent », explique t il. La cherté de la vie selon un commerçant trouve ses raisons dans la rareté des pluies de l’année dernière. « Au niveau des villages, les prix ont augmenté. Les paysans nous disent qu’il n’y’a pas eu assez de pluie. Et donc la production n’a pas été bonne », justifie t il. Avant d’ajouter. « Ils n’ont pas tort. Quand vous regardez sur le marché, il n’y’a presque pas de légumes ». Soit ! Mais il n’y’a pas que les prix des produits vivriers qui ont augmenté. L’huile et le lait en poudre ont connu une augmentation de prix. Le litre d’huile est à 1000f contre 800f par le passé et le kilogramme de lait est à 3000f contre 2500f, il y’a quelques mois. « Les transporteurs nous disent que désormais ils doivent se mettre en règle vis-à-vis de l’administration. Ils ont par conséquent augmenté le transport », relate par ailleurs un autre commerçant pour expliquer la flambée des prix. Quelque soit les raisons liées à l’augmentation des denrées alimentaires, le marché constitue une véritable préoccupation pour les familles.

Rahoul Sainfort (Correspondant )
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