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Art et Culture Publié le mercredi 7 mars 2012 | Nord-Sud

Libéralisation de l’espace audiovisuel : Un milliard pour ouvrir une télé

© Nord-Sud Par Prisca
Couverture médiatique des élections - Le CNCA remet un guide aux journalistes
Mercredi 1er septembre 2010. Abidjan. Hôtel du district. Le guide de la couverture médiatique des élections est remis aux journalistes, en présence du président de l`Assemblée nationale, le professeur Mamadou Koulibaly, et des membres de nombreuses représentations diplomatiques. Photo: le ministre Ibrahim Sy Savané, de la Communication
Le président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca), Ibrahim Sy Savané, a donné les raisons du retard que connaît le processus de la libéralisation de l’espace audiovisuel ivoirien et les conditions d’obtention d’une fréquence.

Il faut attendre encore. La libéralisation de l’espace audiovisuel ivoirien n’aura pas lieu, comme prévu, au mois de mars 2012. Le président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca), Ibrahim Sy Savané, l’a annoncé, hier, au cours d’un échange avec la presse au siège de l’institution aux Deux-Plateaux. « Le processus de libéralisation est complexe », a-t-il relevé.

Les raisons d’un retard

« Il y a une semaine, pratiquement jour pour jour, deux décrets importants ont été pris. Il s’agit des conditions d’exploitation et d’usage des nouvelles fréquences », a souligné l’ancien ministre de la Communication. Selon lui, le premier décret concerne la matrice de la relation entre la Haca, qui agit pour le compte de l’Etat et des petits opérateurs de l’audiovisuel et le second concerne la commission des appels d’offres. La loi qui institue ladite commission, a-t-il relevé, est une avancée importante pour le processus. « C’est un collège de neuf membres qui aura à dépouiller les offres et aura à choisir des opérateurs », a-t-il souligné. Il comprend un représentant du ministère de la Communication qui en assure la présidence, un représentant du ministère de l’Intérieur, un représentant du ministère de l’Economie et des Finances, un représentant du ministère de l’environnement, un représentant du ministre de la Culture, un représentant du ministre de l’Education et deux représentants de l’Atci. Le secrétariat général est assuré par un agent de la Haca. Le mandat des membres de cette commission est de trois ans renouvelables. S’il s’est réjoui de cette avancée, Sy Savané a exprimé des inquiétudes quant à la mise en place effective et rapide de la commission. « A présent, nous sommes dans l’attente de la mise en place effective de cette commission d’appel d’offres. Cela passe par la désignation des représentants des ministères et entités énumérés. Nous souhaitons que cela intervienne rapidement. Car sans cette commission, la libéralisation ne peut pas atteindre la phase ultime. C’est un point délicat. Parfois la désignation des représentants prend du temps», s’est-il inquiété. Le passage au numérique étant prévu en 2015, il a insisté sur le fait que l’audiovisuel ivoirien sera libéralisé en analogique. Au plan technique, la Côte d’Ivoire peut ouvrir actuellement cinq chaînes. «Cela ne signifie pas que nous attribuerons immédiatement cinq fréquences», a mis un bémol, l’ex-directeur général de Fraternité Matin.

Comment avoir une fréquence

Selon le décret fixant les règles et procédures d’appel à candidatures en vue des autorisations d’usage des fréquences de radiodiffusion sonore et télévisuelle, les personnes morales de droit privé et associations font acte de candidature par le dépôt en dix (10) exemplaires d’un dossier de demande d’autorisation. Le cautionnement est fixé à un milliard de Fcfa pour les télévisions privées commerciales, 400 millions de Fcfa pour les radiodiffusions sonores privées commerciales, 500 millions de Fcfa pour les télévisions privées non commerciales et 3 millions de Fcfa pour les radiodiffusions sonores privées non commerciales. L’appréciation de la commission porte sur l’intérêt du projet pour le public, notamment la sauvegarde du pluralisme des courants d’expression socioculturels. Elle tient également compte de la qualité de la programmation, des garanties techniques, professionnelles et financières du candidat.

Le cas des télés pirates et les chaînes confessionnelles

Le président de la Haca a rappelé l’existence de télévisions qui émettent de façon frauduleuse en Côte d’Ivoire. « Mes collaborateurs sont rentrés en contact avec eux. Il y a eu des exploits d’huissier, des mises en demeure. C’est un dossier que nous continuons de suivre », a-t-il indiqué. Contrairement à ce que pensent de nombreux observateurs, la lutte contre les fraudeurs se fera de façon pacifique. « Le risque de se transformer en policiers de courir dans les concessions pour démanteler les antennes, nous ne voulons pas le courir. Nous considérons qu’il y a des voies légales pour aboutir aux mêmes résultats et ce sont ces voies que nous allons explorer», s’est-il convaincu. La question des télés confessionnelles n’est pas d’actualité. Car, a-t-il estimé, avec la radio, ce n’est pas tout à fait maîtrisé.

Sanou A.
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