Spectacle au Palais de la culture : Le Magnific fait tordre de rire le public

Pari tenu pour l'humoriste, qui cartonne en ce moment. Même s'il n'a pas fait salle comble, Le Magnific a relevé le défi de tenir en haleine le public pendant plus d'une heure et demie. Dimanche en fin d'après-midi, ce jeune humoriste pétri de talent était donc sur la scène de la Salle Anoumabo du Palais de la culture de Treichville, pour son tout premier one man show intitulé « Commandant Moriba dans une affaire de femmes ». En trois tableaux, il a croqué avec un humour décapant l'actualité récente du pays. D'abord, sanglé dans une chasuble orange-blanc-vert, les couleurs nationales, il a tourné en dérision la récente campagne des Eléphants à la Coupe d'Afrique des Nations de football en Guinée Equatoriale et au Gabon, s'amusant à reprendre dans une version cocasse sa chanson « Garant aux Eléphants». Ce qui a arraché de fous rires au public. Footballeurs, supporters…bref, tout le monde en a pris pour son grade. Ensuite, revêtant sa tunique bigarrée du Commandant Moriba, il a passé en revue, journée internationale de la femme oblige, les manies de la gent féminine, là encore avec une bonne dose d'humour. Enfin, il a terminé son show, dans la peau d'un vendeur de « garba » (plat d'attiéké dans le jargon populaire), avec à la clé des blagues hilarantes. Et ce qui a davantage séduit, c'est que Le Magnific ne s'est pas contenté d'aligner, comme le font souvent ses pairs, les histoires drôles. Il a eu l'ingénieuse idée de se faire accompagner par un orchestre, afin d'alterner intermèdes musicaux et séquences de blagues. Le tout, dans une ambiance hilarante. C'était vraiment bien pensé ! Autre fait à noter, la solidarité agissante des autres humoristes, notamment Adama Dahico, Kôrô Abou, Agalawal, Dj Ramatoulaye, Joël, qui ont effectué le déplacement pour soutenir leur « frère ». Pour son baptême de feu comme tête d'affiche dans la bonbonnière du Palais de la culture, Le Magnific ne s'est pas du tout raté. Pour un jeune humoriste de sa trempe, ce n'est pas rien…
Y. Sangaré