Entré en vigueur depuis le lundi 20 février, le traitement gratuit du paludisme n’est pas effectif dans certains établissements sanitaires. Les antipaludéens n’étant pas disponibles.
Les klaxons des taxis communaux retentissent. Les vendeuses de sandwiches et de couches-jetables de nouveau-nés écoulent leurs marchandises. Nous sommes à l’entrée de l’hôpital général de Yopougon-Attié. Aliman Sanogo y a accompagné, ce mercredi matin, son jeune frère de 10 ans chez qui les examens biologiques ont révélé le paludisme la veille. «Nous avons présenté les résultats des examens biologiques au médecin. Ce dernier a fait deux ordonnances. Il nous a expliqué que certains médicaments n’étant pas disponibles à la pharmacie de l’hôpital, il faut les acheter dans les pharmacies privées. C’est seul ce médicament (une plaquette de paracétamol qu’elle nous présente) qui nous a été donné gratuitement», relate-t-elle. Joint au téléphone dans l’après-midi, le directeur de cet hôpital général, Edouard Moko explique ce fait par l’indisponibilité des médicaments de palu à la pharmacie de l’hôpital. «Les médecins orientent les patient vers les pharmacies privées parce que les antipaludéens ne sont pas disponibles. Nous avons reçu récemment une livraison de la Pharmacie de la santé publique (Psp), mais il n’y avait pas d’antipaludéen. Au centre de santé communautaire de Koumassi-Divo, tout est gratuit. De l’examen biologique au traitement. Un malade que nous y avons rencontré à notre passage nous l’a révélé. Une source bien introduite a confirmé l’information. En effet, il ressort que ce centre de santé à base communautaire a reçu, lors de la gratuité généralisée, du matériel permettant de faire cette analyse. Et, ce stock n’ayant pas encore été épuisé, les responsables de ce centre l’utilisent toujours. « Ici, nous n’avons pas de problème. Pour le moment. Nous avons des antipaludéens et des antipyrétiques (contre la fièvre) », indique-t-elle. Par contre, elle déplore l’absence de gants et de perfuseurs pour les malades dont l’état nécessite une hospitalisation ou une mise en observation. Un médecin d’un établissement sanitaire de la même commune note que sa structure n’a pas encore été approvisionnée en médicaments depuis le début de la gratuité du palu. Du coup, les patients paient leur traitement, en plus des remontants quand ils présentent des signes de fatigue. Il note, en outre, que l’approvisionnement de tous les centres de santé doit se faire dans les plus brefs délais, la saison des pluies approchant à grands pas. Et, c’est pendant cette période que la maladie atteint son pic.
Adélaïde Konin
Les klaxons des taxis communaux retentissent. Les vendeuses de sandwiches et de couches-jetables de nouveau-nés écoulent leurs marchandises. Nous sommes à l’entrée de l’hôpital général de Yopougon-Attié. Aliman Sanogo y a accompagné, ce mercredi matin, son jeune frère de 10 ans chez qui les examens biologiques ont révélé le paludisme la veille. «Nous avons présenté les résultats des examens biologiques au médecin. Ce dernier a fait deux ordonnances. Il nous a expliqué que certains médicaments n’étant pas disponibles à la pharmacie de l’hôpital, il faut les acheter dans les pharmacies privées. C’est seul ce médicament (une plaquette de paracétamol qu’elle nous présente) qui nous a été donné gratuitement», relate-t-elle. Joint au téléphone dans l’après-midi, le directeur de cet hôpital général, Edouard Moko explique ce fait par l’indisponibilité des médicaments de palu à la pharmacie de l’hôpital. «Les médecins orientent les patient vers les pharmacies privées parce que les antipaludéens ne sont pas disponibles. Nous avons reçu récemment une livraison de la Pharmacie de la santé publique (Psp), mais il n’y avait pas d’antipaludéen. Au centre de santé communautaire de Koumassi-Divo, tout est gratuit. De l’examen biologique au traitement. Un malade que nous y avons rencontré à notre passage nous l’a révélé. Une source bien introduite a confirmé l’information. En effet, il ressort que ce centre de santé à base communautaire a reçu, lors de la gratuité généralisée, du matériel permettant de faire cette analyse. Et, ce stock n’ayant pas encore été épuisé, les responsables de ce centre l’utilisent toujours. « Ici, nous n’avons pas de problème. Pour le moment. Nous avons des antipaludéens et des antipyrétiques (contre la fièvre) », indique-t-elle. Par contre, elle déplore l’absence de gants et de perfuseurs pour les malades dont l’état nécessite une hospitalisation ou une mise en observation. Un médecin d’un établissement sanitaire de la même commune note que sa structure n’a pas encore été approvisionnée en médicaments depuis le début de la gratuité du palu. Du coup, les patients paient leur traitement, en plus des remontants quand ils présentent des signes de fatigue. Il note, en outre, que l’approvisionnement de tous les centres de santé doit se faire dans les plus brefs délais, la saison des pluies approchant à grands pas. Et, c’est pendant cette période que la maladie atteint son pic.
Adélaïde Konin
