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Politique Publié le mardi 13 mars 2012 | L’expression

Bah Jean Enock, président du Cri : « Nous soutenons Ouattara et le Rdr, mais pas le Rhdp »

Après avoir soutenu le président Ouattara à la présidentielle et les candidats du Rdr aux législatives, Bah Jean Enock, président du Congrès pour la renaissance ivoirienne (Cri), fait le bilan de la participation de son parti à ces compétions. Il affirme que son parti continuera de soutenir le chef de l’Etat et le Rdr, mais n’entrera pas au Rhdp.

Vous avez soutenu le président Ouattara à la présidentielle et le Rdr aux législatives. Quel bilan faites-vous de votre participation à ces élections ?

Je voudrais vous dire que nous avons eu raison de soutenir le président Ouattara, parce que les actes qu’il pose depuis son accession à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire démontrent ses capacités à relever les grands défis du développement. Aujourd’hui, toute la Côte d’Ivoire est en chantier, le processus démocratique est en marche, l’Assemblée nationale vient d’être constituée. Nous nous réjouissons d’avoir fait le choix d’un président au service de son peuple et bâtisseur d’une nation. Cela démontre une fois encore que nous n’avons pas eu tort.


Les Ivoiriens grognent de plus en plus du fait de la cherté de la vie et la recrudescence du banditisme. Quel commentaire ?

Alassane Ouattara a hérité d’un Etat délabré, totalement en lambeaux et en déconfiture au plan économique, politique, social et sécuritaire. Il n’a pas choisi le contexte dans lequel il est venu au pouvoir. J’exhorte donc mes compatriotes à faire preuve de grandeur d’esprit, de sagesse et d’objectivité. En tant qu’Ivoirien, nous avons le devoir de patienter, d’être sage et de faire une analyse objective de la situation. Sans aucune distinction, nous subissons tous les braquages et autres agressions de délinquants qui ont profité de la situation de guerre qu’a connue notre pays pour disparaître avec des armes. Les coupeurs de route ne datent pas d’aujourd’hui et une brigade spéciale vient d’être mise sur pied pour traquer ces bandits de grand chemin. Pendant dix ans, ces coupeurs de route ont existé et personne n’a jamais vu d’initiative pour s’attaquer de façon frontale à ce phénomène comme le président Ouattara est en train de le faire.


Quelles leçons tirez-vous de l’échec des candidats que le Cri a soutenus pendant les élections législatives ?

Le Cri a présenté des candidats et j’étais candidat à Yopougon. Mais je me suis retiré parce que je ne pouvais pas faire campagne contre mon aîné Koné Kafana du Rdr, également candidat et il a gagné. Mais quoique je soutienne le Rdr, je refuse de faire mes bagages au Rhdp pour des raisons que je n’aimerais pas évoquer maintenant. Seulement vous retiendrez que les premières difficultés que j’ai eues après avoir officialisé mon soutien à la candidature du président Ouattara ont été avec certains cadres influents du Rhdp et qui sont aujourd’hui très proches de celui-ci. Cela peut être vérifiable auprès du député Oulata Gaoude de Bangolo qui, pendant ce temps, était encore mon conseiller spécial en charge des questions de défense et de sécurité nationale. Donc pour moi, soutenir le Rdr et les actions du président de la République me suffisent. Là où le Rdr présente un candidat, je ne sais pas pour quelle raison le Cri présenterait un autre. Je soutiens Ouattara et le Rdr sans être Rhdp. Quant à la situation électorale à Kouibly, le Cri avait présenté un candidat en la personne de Diallo Ticouaï Vincent. Mais conformément à ce que je viens de vous dire, Diallo Ticouaï Vincent s’est retiré pour soutenir Kouhon Clément qui était le candidat du Rdr. Malgré ce soutien, le Cri n’a vraiment pas été associé à l’organisation de cette campagne quoique présent. Si l’on nous avait véritablement impliqués comme nous l’avons manifesté, les choses auraient pu être différentes. Là encore je n’entrerai pas dans les détails. Ce qu’il faut retenir ici, c’est que dans ce genre d’élection, la victoire dépend avant tout de la valeur intrinsèque, de la notoriété dans la région de chaque candidat à travers son influence personnelle et les actes qu’il pose au quotidien en faveur des populations. C’est à travers ces actes que nos parents font leur choix. Chez nous, les gens ne votent pas les partis politiques, ce sont les hommes qu’ils votent.


Après la démission du Premier ministre Soro, quel bilan pouvez-vous dresser de son passage à la Primature ?

Je voudrais saluer la Primature de mon frère Soro. C’est un jeune frère qui a montré combien le courage et la détermination peuvent prospérer. Je me souviens comme si c’était hier, où une personnalité de haut rang dans ce pays a dit que Soro n’aura jamais du travail en Côte d’Ivoire. Il a été ministre, Premier ministre et aujourd’hui président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et il a assumé avec assez de rigueur et de témérité toutes ces fonctions. J’aurais aimé le voir poursuivre ses activités gouvernementales jusqu’en 2013 ou 2014, le temps de sécuriser le pays à 100%. Mais l’administration est une continuité, je pense que son successeur aura la même vision que lui. Comme il l’a lui-même dit dans son discours d’adieu, il se tient à la disposition du président de la République, de son successeur et de toute la Côte d’Ivoire. Je lui voue une sympathie et un sincère amour pour son courage.


Est-ce que le Cri va présenter des candidats aux municipales ?

Nous avons eu l’occasion, au cours de ces années de silence, de travailler dans l’ombre qui nous a permis d’avoir de nouveaux adhérents et des cadres valeureux dont beaucoup sont issus de la grande région de l’Ouest. Après cette phase de recrutement, nous allons passer à l’étape d’implantation du parti pour aboutir au congrès qui permettra de renouveler toutes les instances du Cri courant août. Je l’ai dit tout à l’heure, là où le Rdr présente des candidats, le Cri n’en présentera pas. Nous allons nous concerter avec nos amis Rdr dans les différentes localités pour voir comment nous allons accompagner le Rdr. Nous sommes dans une dynamique de soutien au Rdr et nous l’assumons.

Kra Bernard
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