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Sport Publié le jeudi 15 mars 2012 | Nord-Sud

Athlétisme / Murielle Ahouré : «J’ai besoin d’être soutenue»

© Nord-Sud Par DR
Athletisme: Championat / Mondiaux en salle
ISTANBUL,( Turquie ), Dimanche 11 mars 2012
A la faveur d’une conférence de presse, hier à l’hôtel Pullman à Abidjan, la nouvelle princesse de l’athlétisme ivoirien, Murielle Ahouré, s’est livrée aux questions des journalistes. Malgré un français devenu approximatif (elle réside aux Etats-Unis depuis 12 ans), la vice-championne du monde a évoqué son parcours et demandé du soutien pour aller plus loin.

Que de chemin pour remporter la médaille d’argent aux récents Championnats du monde en salle, en Turquie. A qui dédiez-vous cette médaille ?
Je suis honorée d’être ici et de faire la promotion de l’athlétisme ivoirien. L’accueil a été émouvant. Je dédie cette médaille à la jeunesse ivoirienne et africaine. Vraiment, tout est possible lorsqu’on travaille dur et qu’on y croit.

Votre parcours demeure un mystère…
(Sourire) J’ai quitté la Côte d’Ivoire en 2000, après les évènements politiques. Mes parents ont eu peur et m’ont envoyée aux Etats-Unis chez un oncle. Là-bas, je me sentais seule car je ne connaissais personne et je ne parlais pas encore l’anglais. La directrice de mon école m’a alors conseillée de pratiquer le sport. Pour elle, c’était la meilleure façon de me faire des ami(e)s. Voilà comment je me suis adonnée à l’athlétisme.

Etes-vous inscrite dans une Université aux Etats-Unis ?
Oui à Houston, dans le Texas. Là-bas dès que vous faites le sport, beaucoup de portes s’ouvrent à vous. J’ai donc pu bénéficier d’une bourse afin de pratiquer le sport de haut niveau. Progressivement, j’ai gravi les échelons pour être dans une écurie d’athlètes dirigée par le Jamaïcain Allan Powell. Je m’entraîne avec lui à l’Université de Huston dans le centre de Carl Lewis. Aujourd’hui, je suis dans des conditions optimales pour être une athlète de haut niveau. Mais il faut que je sois soutenue.

Que vous faut-il pour remporter une médaille aux prochains Jeux Olympiques de Londres ?
J’attends le soutien de la Côte d’Ivoire. J’ai également besoin de moyens pour arriver là. Mes parents se sont sacrifiés pour faire toutes les dépenses. Je dois voir mon médecin, mon nutritionniste, mon kiné, etc. J’ai un appartement où j’habite et ce n’est vraiment pas facile. C’est beau de remporter une médaille mais derrière, il y a pas mal de difficultés.

Avez-vous une idole ?
Celle qui avait le record du monde d’athlétisme aux 100 et 200 mètres. (Elle cherche) Florence Griffiths Joyner était une Américaine stylée, vraiment belle.

Selon nos informations, vous êtes passée à côté de la signature d’un gros contrat avec un équipementier. Vrai ou faux ?
C’est vrai mais je n’ai pas pu m’engager avec cet équipementier car à l’époque je n’avais pas de papiers. Etre athlète professionnelle sous-entend que je devais voyager pour aller en Europe. Or, je n’avais pas encore de papiers. J’ai complètement raté cette opportunité. Maintenant, ça va (rires).

Parlez-nous de vos contacts avec la Fédération ivoirienne d’athlétisme ?
Nicolas Débrimou intervient : J’ai entendu parler de Murielle Ahouré grâce à Kablan Dégnan (ex-champion d’athlétisme vivant aux Etats-Unis et parenté à Murielle). Mais je précise que Mme Cissé qui s’occupe des athlètes à l’étranger avait le contact de la championne depuis 2005. Pour des raisons de régularité de documents, Murielle Ahouré ne pouvait pas sortir. Progressivement, nous nous sommes battus pour qu’elle intègre la sélection ivoirienne, ce qu’elle souhaitait elle-même. Nous l’avons suivie jusqu’à ce que tous les problèmes se règlent.

Quels seront vos prochains rendez-vous ?
C’est possible que je sois présente au meeting Tiacoh, fin avril, en accord avec mon entraîneur. Il y aura les Championnats d’Afrique au Bénin. Au plan international, il y aura certains meetings à Paris, à Monaco et certainement en Grèce. Je souhaite faire deux Jeux Olympiques et trois Championnats du monde. Certainement qu’en 2018, je raccrocherai.

Propos recueillis par Guy-Florentin Yaméogo

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