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Politique Publié le jeudi 15 mars 2012 | Notre Voie

Nouveau gouvernement Ouattara : Une équipe pléthorique et budgétivore

© Notre Voie Par Aristide
Activités gouvernementales: le Président Ouattara a présidé le premier Conseil des ministres du Premier ministre Ahoussou Jeannot
Mercredi 14 mars 2012. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara préside le premier Conseil des ministres du gouvernement du Premier ministre Ahoussou Jeannot
Le nouveau gouvernement formé avant-hier par Ouattara est composé de 40 ministres dont 35 qui siègent effectivement au conseil des ministres, et 5 au titre de la présidence de la République. C’est une équipe pléthorique et donc forcément budgétivore qui a été servie au peuple qui, lui, souffre.

La nouvelle équipe gouvernementale est connue depuis avant mardi dernier. Elle a été nommée par le nouvel homme fort du pays sur proposition ( ?) du tout nouveau Premier ministre Ahoussou Jeannot. Ce gouvernement comporte deux sortes de ministres. Il y a un groupe de ministres qui siègent effectivement au conseil des ministres. Ils sont au nombre de 35. Et il y a un autre type de ministres qui eux, ne siègent pas au conseil des ministres. Ceux-là sont au nombre de 5. Ces ministres ont été nommés au titre de la présidence de la République dit-on. L’Etat de Côte d’Ivoire compte donc 40 ministres.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un gouvernement pléthorique et donc nécessairement budgétivore pour un pays qui sort de guerre et qui a du mal à relancer son économie.

Franchement, le commun des mortels s’attendait à ce que l’économiste Alassane Dramane Ouattara réduise considérablement le nombre des ministres qui était déjà trop élevé (35) eu égard aux difficultés économiques que traverse la Côte d’Ivoire.
En effet, il n’est un secret pour personne que la Côte d’Ivoire qui sort d’une grave crise traverse une situation financière des plus difficiles. La présidence de la République, elle-même, tirant les conséquences de cette crise financière et économique, a mis au chômage plus de 1400 agents. La RTI vient à son tour de jeter à la rue plus de 300 agents. Le Port Autonome d’Abidjan n’est pas en reste. L’actuelle direction générale à mis à la rue plus de 100 travailleurs. Et la Sotra, officiellement 1200. Et la liste est loin d’être exhaustive. Ces travailleurs dont la plupart sont identifiés comme étant des pro-Gbagbo, ont considérablement accru le nombre déjà très important de chômeurs. On ne mentionnera pas les milliers d’agents du privé qui ont perdu leurs emplois à la suite de la destruction de leurs entreprises.

Et comme si cela ne suffisait pas à la souffrance des Ivoiriens, les prix des denrées de première nécessité ont grimpé de façon vertigineuse. Ils sont passés du simple au double, voire au triple. De sorte qu’il y a aujourd’hui des familles qui ne peuvent même pas s’offrir un repas dans la journée là où il en faut trois quotidiennement. Bref, les Ivoiriens souffrent. Ils n’arrivent pas à se nourrir correctement. La situation n’est pas meilleure au niveau des transports. Aujourd’hui, c’est un luxe que de se déplacer à Abidjan. A plus forte raison sortir d’Abidjan. Le coup du transport est devenu insupportable.

La misère du peuple ignorée

Est-il alors utile d’évoquer la situation sanitaire ? C’est la catastrophe. Non seulement les populations n’ont pas les moyens pour s’acheter les médicaments qu’on leur prescrits, mais les hôpitaux eux-mêmes sont vides. Il n’y a aucun médicament. Conséquence, les gens meurent comme des mouches. Les morgues sont pleines à Abidjan. Dans les villages, c’est la désolation. Ce sont au moins deux à trois corps qu’on enterre chaque week-end dans certains villages.

Face à ce tableau sombre qui n’est pas loin d’être noir, les Ivoiriens s’attendaient à ce que le pouvoir Ouattara fasse sa part de sacrifice en réduisant de façon drastique le nombre de ses ministres. Que non ! Non seulement il a gardé le même nombre déjà élevé des ministres, mais il a ajouté par complaisance 5 autres mi-nistres.

En quoi était-il nécessaire de nommer dans les fonctions de ministre les sieurs, Amadou Gon, secrétaire général du gouvernement, Marcel Amon Tanoh, directeur de cabinet de la présidence, Téné Birahima Ouattara (dit Photocopie, cadet du chef de l’Etat), directeur financier de la présidence, Paul Koffi Koffi et Albert Aggrey. La question est d’autant plus pertinente que ces 5 ministres ne siègent pas au conseil des ministres. C’est à croire que Ouattara leur a donné le titre de ministre pour leur permettre de toucher le salaire et les avantages liés. C’est de la complaisance. Et c’est proprement scandaleux.
En se comportant ainsi, Ouattara montre qu’il n’est pas préoccupé par le bien-être des populations Ivoiriennes. Il est plutôt préoccupé par la situation financière de son clan dans le cadre de sa politique de «rattrapage» ethnique et familial. Il donne ainsi raison à ceux qui disent que la «solution» qu’il disait être est plutôt le problème.

Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
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