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Société Publié le samedi 17 mars 2012 | Le Nouveau Réveil

Dimbokro / Insécurité : Comment les Forces de l’ordre préparent la riposte

Dimbokro, capitale de la région du N’zi Comoé est devenue, depuis quelque temps, le chef-lieu de la région du N’zi. Peuplé d’un peu plus de 100.000 habitants, ce département, comme tous les autres, a vécu les amers moments de la crise post-électorale. En 2002, le pays étant scindé, cette ville appelée « la cité du bonheur partagé » avait accueilli sur son sol plusieurs centaines de déplacés de 2002 à 2004. Surtout qu’elle était la ville qui faisait état de frontière, en son temps, entre la zone dite zone rebelle et la zone dite zone gouvernementale quand M’bahiakro était désignée zone tampon. Du fait de sa position de ville frontalière entre ces deux zones, plusieurs services y sont implantés ; dont les services de la douane pour appuyer la gendarmerie et la police dans la sécurisation des biens et des personnes. Malheureusement, la présence de tous ces hommes en treillis et en armes n’a pu inquiéter larcins et bandits de grand chemin qui ont troublé le sommeil des populations de cette localité pendant de longues années.


RECRUDESCENCE DE L’INSECURITE

L’insécurité qui existait dans le département de Dimbokro s’était accrue avec la crise post-électorale née de la volonté de l’ex chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, de se maintenir au pouvoir alors même qu’il avait été copieusement battu dans les urnes lors du second tour du scrutin présidentiel du 28 Novembre 2010. La période donc de décembre 2010 à fin avril 2011a été marquée par des violences sans précédent. Commissariats, Gendarmeries ont été saccagés et pillés. Les cas de vols et d’attaques à main armée étaient régulièrement vécus au quotidien. Le phénomène des coupeurs de route avait pris de l’ampleur au point que les usagers en avaient été hantés. Voyager sur les différents axes reliant Dimbokro aux départements voisins était devenu comme une punition. Les attaques de domiciles, de commerces se sont inscrites dans le quotidien des habitants du chef-lieu de la région du N’zi. Le récent cambriolage de commerce a été celui du Centre de Distribution de Côte d’Ivoire (CDCI) en date du vendredi 09 mars dernier. Et ayant permis aux trois indélicats qui se sont passés pour les derniers clients de la journée de se tirer avec la bagatelle de 600 000 F selon nos sources. Quant au phénomène de coupeurs de route, les axes reliant Dimbokro à la Sous-préfecture de Tiémélékro et de Dimbokro à Kouakou-Ebinikro puis Dimbokro-Bocanda sont restés le terrain d’activité de ces hommes sans foi ni loi.


DETERMINATION DE LA GENDARMERIE

A l’appel du président de la République, gendarmes et policiers ont regagné leur poste. Le commissariat a été réhabilité par les services de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) pendant que la gendarmerie est restée sans secours. Des deux côtés, le matériel de bureau, le matériel roulant de même que le matériel de communication demeurent inexistants dans ces services, selon nos sources. Alors que les éléments de la gendarmerie sont plus que jamais déterminés à en découdre avec les quelques larcins et coupeurs de route qui se complaisent à ruiner les braves populations. Toujours selon ces mêmes sources, bien que le phénomène des coupeurs de route ait connu ces derniers temps une chute vertigineuse, il reste dans le viseur de la gendarmerie de Dimbokro. «Des patrouilles sont faites tous les jours sur les différents axes du département pour contrer les intentions malveillantes de ces hommes de mauvaise foi. Le dispositif sur le terrain est en train d’être renforcé pour sécuriser les biens et les personnes ; surtout que nous tendons vers une période où les coupeurs de route multiplient leurs actions sur le terrain, la période de Pâques», ont laissé entendre nos sources. Qui indiquent que les Forces de l’ordre sont en parfaite collaboration avec les populations pour les renseignements s’inscrivant dans le cadre de la loi. «Ce que souhaitent les hommes en treillis, c’est que Dimbokro étant la porte d’entrée à l’Est du pays, il faille que des postes des contrôle soient mis sur place sur les voies menant jusqu’à Daoukro et que des véhicules de type 4x4 leur soient mis à disposition. Ce qui pourrait faciliter leur mission», ont confié nos sources.


SECURISATION DE LA PRISON

Depuis le début de l’année en cours, la maison d’arrêt et de correction de Dimbokro a enregistré trois tentatives d’évasion de détenus. Pour la première tentative qui date de la première semaine du mois de Janvier, une quinzaine de pensionnaires de cet établissement pénitentiaire avait réussi à se retrouver hors du bâtiment avant que deux d’entre eux ne reçoivent des balles lors des tirs de sommation lancés par la brigade de surveillance. La seconde tentative, quant à elle, avait vite été circonscrite. Et la toute dernière qui date de la nuit du 08 au 09 mars dernier a enregistré la mort de l’un des deux détenus qui nourrissaient le vœu de se soustraire de cette prison. Selon des sources proches de cet établissement que dirige M. KONE Hincléban, le régisseur, les services de la gendarmerie et ceux de la police sont sollicités pour appuyer les gardes pénitentiaires, qui ont en leur possession des armes dépassées dans la gestion des détenus.

«Si l’on pose des barbelés sur le bâtiment qui abrite ces prisonniers, je pense qu’il n’y aura plus de tentative d’évasion. Ce qui réduira également les agressions dans la ville», ont révélé des sources proches de cet établissement.

TANO KOFFI HENRI
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