Murielle Ahouré a regagné les Etats-Unis, mercredi soir. Son séjour a été bref, telle une course d’athlétisme. Après le championnat du monde en salle en Turquie, la présidence de la République a mis les moyens pour qu’elle arrive. Mercredi après-midi, elle a été décorée par le ministre des Sports et loisirs avant d’être reçue par le président Alassane Ouattara. Tout cela réjouit le président de la Fédération ivoirienne d’athlétisme mais il met certains points sur les i : « Aujourd’hui nous avons la chance d’avoir Murielle Ahouré comme championne mais pour qu’elle en arrive là, il y a eu d’énormes sacrifices faits par ses parents. Il y a l’entraîneur à payer, le médecin qui lui fait des prescriptions médicales empêchant les produits dopants, le kinésithérapeute, le nutritionniste qui surveille son alimentation. Il lui faut aussi un budget pour se préparer et aller aux compétitions. Tout cela demande beaucoup de moyens. Pour aller loin aux Jeux Olympiques, il faudrait que les moyens soient mis à la disposition des athlètes. Il n’y a pas seulement que Murielle Ahouré. Il y a aussi Méité qui a fait le sacrifice de quitter le Canada où il étudiait pour aller vivre aux Etats-Unis et mieux préparer les prochains Jeux Olympiques. Méité Youssef est livré à lui-même. Il a juste une bourse olympique que l’on paie de façon épisodique. Là aussi, nos autorités doivent se tourner vers de tels cas pour mieux préparer les futures échéances. J’ai souhaité qu’elle passe par la Côte d’Ivoire après son sacre car beaucoup de personnes ne la connaissent pas. Quant aux prochains J.O, cela dépend d’elle et de Dieu. Elle est venue prendre la bénédiction du pays ». En clair, pour Nicolas Débrimou, il n’y a pas que Murielle Ahouré. Méité Youssef et les autres ont besoin de soutien.
G.F.Y.
G.F.Y.
