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Économie Publié le vendredi 23 mars 2012 | L’Elephant Déchaîné

Cherté de la vie : Baisse du coût des denrées de première nécessité: mythe ou réalité ?

© L’Elephant Déchaîné Par Aristide
Activités gouvernementales: un Conseil des ministres s`est reuni ce jeudi 9 février sous la présidence de SEM Alassane Ouattara
Jeudi 9 février 2012. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Réunion du Conseil des ministres sous la présidence de SEM Alassane Ouattara. Photo: le ministre du Commerce, Dagobert Banzio
En Côte d’Ivoire, la cherté de la vie est une réalité. M. Dagobert Banzio, ministre du commerce a donné récemment, le sentiment de vouloir régler au plus vite et de façon durable cette situation. Mais à l’analyse des faits et des propos de M. Banzio, le doute s’installe dans l’opinion publique.

Le gouvernement du Premier ministre Ahoussou (formé, au mépris de notre constitution), est assez original. On y trouve de tout. Des ministres corrompus et affairistes jusqu’au bout des ongles (les fidèles lecteurs de « L’Eléphant Déchaîné » les connaissent) ; des ministres qui sont totalement béats d’admiration devant chef de l’Etat (Vous l’avez deviné, il s’agit bien de Philipe Légré) ; ou, des ministres carrément déconnectés des réalités du terrain. C’est le cas de M. Dagobert Banzio, ministre du Commerce. L’homme a profité de la journée du droit du consommateur pour annoncer d’importantes mesures dans les mois à venir. Comment les consommateurs accueillent-ils la nouvelle ? ‘‘Si c’est pour enlever 5f ou 10f sur les prix, ce n’est pas la peine’’, déclare une assistante de direction. ‘‘Je ne suis pas sûr que le ministre puisse nous arranger, lui-même ne semble pas connaitre les réalités du terrain. Il ne sait même pas que les prix du riz et du gaz ont augmenté’’, ajoute Louis-Amédée, un enseignant.

Est-il vrai que le ministre du Commerce ignore les difficultés auxquelles sont confrontés les consommateurs ? Oui, pourrions-nous dire à l’analyse des faits. En effet, le sac de riz de 15 kg semi luxe qui coûtait il y a peu, entre 7000 et 7500 est passé à 9000f dans certains supers marchés. Dans les boutiques de quartier, le kg du riz se situe entre de 550f et 700 f.

Pourtant, M. Banzio affirme que ‘‘ jusqu’à la semaine dernière encore, le Kg du riz de grande consommation était de 250f Cfa. Le riz de luxe et semi luxe coûtait avant 2008, entre 350 et 450 f Cfa, alors qu’aujourd’hui, il coute 340 FCFA’’. Le prix de la bouteille de gaz de 6kg, est de 2500 contrairement aux 1800f annoncés par M. Banzio’’.

Les commerçants qui sont souvent indexés par les consommateurs, se défendent. Ils accusent les coupeurs de routes. Certains n’hésitent pas à situer les causes ailleurs de la flambée, comme par exemple ce boucher de l’abattoir de la commune de Port-bouët : «Nos grossistes ont augmenté leurs prix. Ils disent que c’est à cause de la guerre du Mali. Vraiment ce n’est pas de notre faute. On ne vend pas pour perdre », justifie-t-il, les 200f ajoutés aux 2000f du kg de la viande de bœuf.

Le ministre du commerce, devrait faire l’effort de prendre connaissance des véritables prix des denrées alimentaires, et, veiller à ce qu’ils soient homologués sur toute l’étendue du territoire. Mais nous ne pouvons pas lui faire confiance. Dans une déclaration rendue publique par le Nouveau Réveil du 22-07-2011, Il y avait annoncé des rabais sur les prix du sucre : « Sur la base du prix usine, le sucre granulé blanc non conditionné au détail passe de 850f à 800f le kg, le sucre granulé roux non conditionné passe de 750f à 725f, le paquet de morceaux de sucre blanc est cédé à 900f, le prix du sachet d'un kg de sucre blanc pré conditionné sera désormais à 825f et le sachet de sucre roux pré conditionné passe de 825f à 775f". Le prix du kg de sucre blanc pré conditionné se vend aujourd’hui, à 885 FCFA par endroit. ‘‘Ces prix doivent entrer en vigueur dès demain matin et être affichés dans les magasins sur toute l’étendue du territoire national. Des contrôles hebdomadaires vont commencer la semaine prochaine. (…)Ceux qui ne respecteront pas ces prix seront sanctionnés par le marché’’.

En conclusion, il faut mettre en place une politique ambitieuse d’autosuffisance alimentaire qui permettra de réduire, le volume des importations des denrées alimentaires. En prenant par exemple en charge, les coopératives, et penser aussi à maximiser l’élevage et les ressources halieutiques.

Christiane Djahuié
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