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Société Publié le mardi 27 mars 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Après les attaques du chef de Modeste / Le roi de Moossou répond à Nanan Konney Ahoua Simon : ‘’On peut être chef sans être propriétaire terrien’’

Le chef du village de Modeste, dans le département de Grand-Bassam, a animé une conférence de presse le mercredi 21 mars 2012 pour dénoncer le roi de Moossou, Nanan Kanga Assoumou. Nanan Konney Ahoua Simon, le chef de Modeste et sa population, avaient reproché au roi de Moossou de vouloir les exproprier des terres qu’ils occupent depuis le temps de leurs ancêtres, au profit d’un opérateur économique. En réaction, Nanan Kanga Assoumou a réuni les notables de Moossou, certains ressortissants de Modeste et des responsables de la Société ivoirienne de développement des infrastructures et de construction (SIDI) pour dire sa part de vérité dans cette affaire, dans la cour du palais royal, le samedi 24 mars 2012. Des témoignages des uns et des autres, il ressort que la société SIDI a signé un contrat de cession de parcelles de terres appartenant à des planteurs de Modeste avec le roi des Abouré Ehê de Moossou, dépositaire desdites parcelles. La cérémonie de pose de la première pierre du projet immobilier de la société SIDI était prévue pour le 17 novembre 2011, mais l’enquête de commodo et incommodo initiée par SIDI a fait ressortir des oppositions au projet. «J’ai approché les planteurs pour savoir ce qui se passe, surtout que nous avons pris l’engagement de les relocaliser sur un site, le temps de finir les travaux de construction. Ils étaient tous étonnés et ne comprenaient pas comment cette opposition a pu survenir», a indiqué M. Noutaïs Georges, représentant l’entreprise SIDI. Le blocage du projet est, aux dires de certains habitants de Modeste, l’œuvre de Nanan Konney Ahoua Simon qui détient un arrêté de nomination de 2000, qui fait de lui le chef du village de Modeste. A ce sujet, Nanan Kanga Assoumou a tenu à clarifier certaines choses en matière de fonctionnement de chefferie traditionnelle. «On peut être chef sans être propriétaire terrien», a coupé Nanan Kanga Assoumou qui s’appuie sur des documents en sa possession signés avant l’indépendance de la Côte d’Ivoire et le procès-verbal de la réunion du 8 mars 2001, dirigée par le président de la Commission interministérielle de règlement de litiges fonciers urbains dans le Grand Abidjan de l’époque, l’inspecteur général Sopi Michel. Au cours de cette réunion, Nanan Kanga Assoumou s’était plaint de l’occupation anarchique des terres par des squatteurs installés sur la bande longeant la route de Bassam jusqu’à Anani, d’une superficie de 5.000 hectares, appartenant à la Cour royale de Moossou. Les participants à cette réunion dont le chef de Modeste, Nanan Konney Ahoua Simon, ont non seulement reconnu les droits coutumiers du roi sur cette zone, mais ont souhaité que l’administration prenne des dispositions pour combattre l’occupation anarchique sur le site. Mieux, Nanan Konney Ahoua a sollicité que l’administration maintienne l’existence de son village. «Cette rencontre a permis à la commission de savoir que le vrai propriétaire de la zone qui part entre les limites du Canal de Port-Bouët, en passant par Bassam jusqu’à Moossou, est la Cour royale», stipule le procès- verbal qui ajoute que les constructions entre le quartier Eléphant (Port-Bouët) et Bassam seront démolies, la construction de la voie expresse y étant prévue. «Nanan Konney Ahoua Simon ne peut donc pas dire que cette terre lui appartient parce que le 13 avril 2002, j’ai signé, en sa présence, une attestation qui fait de M. Ahoua Kouassi N’guetta Paul, le nouveau gérant du terrain ayant appartenu à Koné Paul en 1939 par attribution coutumière», a poursuivi Nanan Kanga Assoumou.

Olivier Dion
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