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Société Publié le jeudi 29 mars 2012 | Le Patriote

Yéo Pélédéné Omar, Sous-directeur Eclairage public à la CIE “Notre rôle, c’est de faire la maintenance de ce qui existe”

Accusé à tort ou à raison, lorsque des défaillances sont constatées sur le réseau, la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) par la voix de son Sous-directeur de l’éclairage public, Yéo Pélédéné Omar, apporte des éclaircissements sur la question. Il situe les responsabilités non sans évoquer les nombreux cas de vols sur le réseau qui perturbent fortement l’éclairage public.

Le Patriote : Quand on fait le tour du District d’Abidjan, on aperçoit des zones d’obscurité à certains endroits. Comment expliquez- vous cela ?

Yéo Pélédéné Omar : Nous sommes chargés de faire la maintenance et l’exploitation du réseau d’éclairage public sur toute la ville d’Abidjan. En ce sens, notre rôle, c’est de faire la maintenance de tout ce qui existe. Nous sommes organisés pour cela. On a les moyens de faire cette mission. Il y a plusieurs types de points d’obscurité. Il y a des points dus au fait qu’il n’y a pas d’éclairage du tout. Dans des zones bien précises, il y a des points d’obscurité dus au fait que l’éclairage existe mais parce qu’il y a une défaillance. Les points d’obscurité dépendent de la zone où on se trouve, c’est dynamique. Ce n’est pas quelque chose de figée.

LP : Et quelles sont les raisons ?

YPO : Il y a plusieurs raisons. Ce qu’il faut déjà retenir, c’est que dans certaines zones, il peut arriver qu’il y ait une défaillance. Mais ces défaillances sur les grandes artères sont reprises dans les 24 heures. Nous sommes organisés, nos équipes travaillent 24h/24 et quand on constate une défectuosité, nous nous organisons pour pouvoir reprendre immédiatement quand ça peut être repris, si ce n’est pas un cas de vol.

LP : A quels éléments les voleurs s’attaquent-ils ?

YPO : Ils emportent les câbles, les luminaires. Regardez ces photos (Ndlr : il nous présente des images). Vous voyez que le câble souterrain a été volé. Ce câble qui se trouve en bas a été déterré et emporté. C’était sur du béton qui a été cassé. Les luminaires qui éclairent sont souvent enlevés. Vous voyez ici que le panneau qui permet de commander l’éclairage public a été volé. Vous voyez souvent une grande zone d’obscurité parce que l’élément qui sert à faire la commande a été emporté. Quand on nous vole les câbles souterrains, on est obligé de faire des guirlandes pour pouvoir faire l’alimentation. C’est ce qu’on a fait sur l’autoroute du Nord quand vous sortez de la ville d’Abidjan. Ce n’est pas beau mais nous sommes obligés de procéder ainsi pour faire allumer les lampes. Et même quand on place les câbles aériens, ceux-là sont également volés. C’est vraiment une lutte perpétuelle contre les voleurs. Dans les trous de candélabres, on nous sectionne les fils et quand c’est le cas, les lampes ne peuvent plus s’allumer.

LP : Une idée de l’importance des vols sur le réseau ?

YPO : Je vous donne quelques chiffres. De 2008 à 2010, ce sont 121 kilomètres de câbles souterrains qui ont été volés. Plus récemment, de janvier 2012 à février 2012, ce sont 10 kilomètres de câbles aériens qui ont été volés et plus de 150 luminaires qui sont partis. On subit un lourd préjudice qui se chiffre en centaines de millions. Mais, nous sommes toujours obligés de revenir là-dessus pour éclairer les rues.

LP : Des riverains relèvent que certaines zones restent souvent dans le noir pendant quatre, cinq et six mois et parfois plus.

YPO : Ça dépend des zones. Aujourd’hui, il y a certaines voies qui méritent une réhabilitation. Ces voies sont connues, identifiées, chiffrées et le dossier a été transmis à l’autorité qui est en train de regarder comment elle peut réhabiliter ce qui est abîmé. Il y a une voie comme celle de la CARENA qui est en cours de réhabilitation grâce au programme présidentiel d’urgence. Il y a des financements qui nous permettent de réhabiliter un certain nombre de voies. C’est le cas de la voie qui part de la place Akwaba jusqu’à la route de Grand-Bassam qui mérite une réhabilitation. Parce que tous les câbles et des candélabres ont été volés.

LP : Quelles solutions préconisez-vous face à ces pillages ?

YPO : Je pense qu’il y a deux choses à faire. La première, c’est appeler la Police. Pour tout cas de vol, où qu’il se situe, on peut saisir la Police. La deuxième chose, consiste à appeler la CIE au numéro 179. Si ces deux petites choses sont faites, le reste ne sera qu’une question de réactivité de la Police et de la CIE. Il faut que les populations arrivent à distinguer nos équipes, des pilleurs.

LP : Et comment faire la différence?

YPO : Il y a la tenue bleue avec le macaron CIE, il y a en plus, le véhicule de la CIE. Un malfrat peut prélever la tenue bleue de quelqu’un mais les chances qu’il ait un véhicule de CIE sont minimes. Et de surcroît quand il s’agit d’éclairage public, on a des camions élévateurs. C’est vrai qu’on a ces véhicules un peu en ville mais les nôtres sont reconnaissables par le macaron et les numéros inscrits sur les véhicules. Les populations peuvent reconnaître ces choses-là. De sorte que si elles voient des gens qui n’ont pas les caractéristiques dont on vient de parler, elles nous signalent tout mouvement suspect. CZ
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