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Société Publié le lundi 2 avril 2012 | L’Inter

Les solutions envisagées par les chefs de communauté

Au nom des chefs traditionnels de Bangolo, M. Léoni Prosper, chef de village de Mongbahé, s'inquiète sérieusement de la situation sécuritaire à Bangolo. L'autorité traditionnelle, qui dépeint une catastrophe dans sa région, craint que les jeunes miliciens qui ont reçu des armes de guerre durant la crise, ne les détiennent encore pour semer la terreur dans le département. C’est pourquoi il souhaite qu’une brigade mobile soit installée pour lutter efficacement contre les malfrats. Le chef Léoni a déploré que les gendarmes à Bangolo ne disposent d'équipements qui leur permettent de faire face efficacement à la situation sur le terrain. «La situation sécuritaire dans le département de Bangolo est catastrophique. A 16 heures on braque, à 18 heures on braque, la journée comme la nuit, la population est terrorisée», se lamente le chef de Mongbahé, qui insistant sur l'étendue du département de Bangolo, souligne la nécessité d'affecter une brigade mobile et des unités dans les différentes sous-préfectures du département. En effet la situation des forces de sécurité à Bangolo et à Duékoué, qui font face en permanence à une adversité des bandits, se pose avec acuité. Il importe que le gouvernement s'y penche sérieusement pour doter ces éléments de moyens conséquents face à la résurgence de l'insécurité. Cette insécurité dont la région du Guémon est en passe de devenir un symbole sur le territoire ivoirien. M. Bruno Konan, lui est le secrétaire du chef de la communauté Baoulé du Guémon. Approchée, au cours de nos investigations, cette autorité traditionnelle a dit son inquiétude face à la montée de l’insécurité dans la région. Aussi a-t-il émis le souhait que les chasseurs traditionnels, communément appelés dozos, soient installés sur toutes les routes et pistes pour dissuader et traquer ces scélérats qui troublent la quiétude des populations. La chefferie traditionnelle Wê de Duékoué dont le patriarche Guéi Vléhi Joseph, chef du Canton central déplore le phénomène grandissant dans la région du Guémon, appelle de tou ses vœux, une véritable traque aux coupeurs de route avec des moyens conséquents. Le patriarche Vléhi, qui est pour une collaboration entre les chasseurs dozos, les gendarmes et les FRCI pour traquer les bandits jusqu’à leur dernier retranchement, invite les populations à collaborer afin d’aider les forces de l’ordre dans leur mission. Même son de cloche pour M. Adama Dembélé, chef de la communauté Malinké de Duékoué, qui opte pour que, face à l'ampleur de la situation, les chasseurs traditionnels dozos soient organisés au mieux sur toutes les routes, en collaboration avec la gendarmerie pour dénicher les coupeurs de route puissamment armés qui foisonnent dans les départements de Duékoué et de Bangolo. M. Yaro Karim, chef de la communauté burkinabé de Duékoué, lui, ne cache pas sa peur. «La situation est très inquiétante. Nous avons peur. Il faut une tournée de sensibilisation dans les villages», préconise-t-il comme solution, voyant derrière cette montée de l'insécurité, la main des miliciens ayant fui avec des armes. Aussi le chef de la communauté burkinabé propose-t-il la mise en place d'un comité de réconciliation pour sillonner les villages et campements en vue de sensibiliser les populations à la paix et à la cohabitation pacifique. Une solution qui pour lui, aura comme effet de faire baisser systématiquement l’insécurité dans la région.

K.K Théodore
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