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Art et Culture Publié le mardi 10 avril 2012 | L’expression

Femua 2012 - Magic System n’a pas joué

© L’expression Par Prisca
Musique - La 3e édition du Festival des musiques urbaines d`Anoumabo (Femua), a fermé ses portes
Abidjan, Marcory. Du 4 au 6 juin 2010, des milliers de mélomanes ont vibré au son des mélodies à la faveur du FEMUA organisé par le groupe "Magic System"
Le Femua 5 a réuni, du 6 au 9 avril, plus de 100.000 festivaliers à Anoumabo. Contrairement aux autres éditions, Magic System, initiateur du festival, ne n’est pas produit. Honneur a été laissé aux groupes venus de l’étranger.

La fête a été belle. Intense et entraînante. Petit à petit, le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) se positionne comme un événement incontournable sur les bords de la lagune Ebrié et en Afrique. La 5ème édition, qui a eu lieu du 6 au 9 avril à Anoumabo, a connu le même engouement que les éditions précédentes, avec près de 100.000 visiteurs sur les trois jours. Le Femua 5 a débuté très fort le samedi 7 avril avec les prestations très enlevées d’artistes de renoms comme Coumba Gawlo, Lokua Kanza, les Reines Mère, Flavor, Molière, Serge Beynaud. L’animation était assurée par Robert Brazza et l’inusable Serge Fatoh Ellingand. Contrairement aux éditions précédentes, Magic System n’est pas monté sur scène. A’Salfo et ses camarades, organisateurs de l’événement, ont préféré s’effacer pour permettre aux spectateurs d’apprécier des artistes qu’ils n’ont pas l’habitude de voir. C’est aux Reines mères, véritables bêtes de scènes, qu’est revenu l’honneur d’ouvrir le débat, samedi. Sous le coup de 22h, elles montent sur scène et entretiennent le public. Elles seront suivies, immédiatement, de la Sénégalaise Coumba Gawlo Seck. Cette dernière distille des sonorités venues tout droit du pays de Senghor. Le public apprécie. Puis arrive Pascal Lokua Kanza. Moments d’intense émotion. Dans le style qu’on lui connaît, le chanteur puise dans son riche répertoire et offre aux milliers de spectateurs agglutinés, des vibrations positives. Il appelle à la réconciliation entre les fils et les filles de la Côte d’Ivoire, un pays qu’il aime beaucoup et pour lequel il souhaite le meilleur. Si Lokua Kanza a donné des émotions fortes au public, il en a également reçues. En témoignent ses propos à sa sortie de scène : «Le public a été au-delà de ce que je pouvais imaginer. Il a été attentif. Ce n’est pas un public bavard. Il a été d’une attention intense et émotionnelle. Cela n’a pas de prix pour moi». L’artiste en a profité pour saluer l’engagement du groupe Magic System, initiateur du Femua, en faveur de la culture et de la solidarité. «L’être humain est aujourd’hui dans une course telle qu’il ne pense pas aux autres. Chacun pense à sa poche, à son ventre. Magic System aurait pu faire pareil. Mais ils ont pensé à l’endroit d’où ils viennent, où ils ont grandi pour donner un peu de ce qu’ils ont gagné dans la vie. Je trouve cela fantastique», a indiqué Lokua Kanza. Qui garde d’Anoumabo le souvenir d’ «un quartier plein de vie, un peuple magnifique qui a simplement besoin d’être épaulé, qu’on lui donne la main pour que la précarité qu’il vit puisse changer». Serge Beynaud, avec ses danseuses aux reins de roseau, a assuré la note Coupé décalé du soir. Il laissera ensuite le soin au chanteur nigérian, Flavour, de redonner du tonus au public qui commençait à s’essouffler. C’est au faiseur de zouglou, Molière, qu’il reviendra le soin de clore le spectacle pour cette première nuit du festival. Pendant une heure et demie, il fait danser les spectateurs. Beaucoup sont surpris par le jour qui point. On est déjà dimanche. La place du Femua se vide peu à peu. Rendez-vous est pris pour la soirée. Après une journée de repos, ponctuée d’une visite aux pensionnaires de la Case des enfants, le second round du spectacle a offert, le dimanche 8 avril, Daara J Family, Molaré, Sexion d’assaut, Billy Billy et Werrasson. Les concerts de samedi et dimanche ont été ponctués de défilés de mode. Hier, les délégations du Congo, du Sénégal, du Cameroun et du Nigeria sont rentrées. La cérémonie de clôture a ensuite eu lieu, suivie d’une parade de fanfare qui a fait le tour du village d’Anoumabo.

M’Bah Aboubakar

Légende : Venu du Nigeria, Flavour a fait danser les spectateurs venus nombreux vivre le Femua.
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