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Société Publié le mercredi 11 avril 2012 | Le Patriote

16 décembre 2010 : le début de la révolution Orange

© Le Patriote Par Prisca
Radiodiffusion télévision ivoirienne: Brou Amessan fait le bilan de l’exercice 2008-2010
Lundi 11 octobre 2010. Abidjan, salle de conférence Ben Soumahoro de la Maison de la télévision, à Cocody. Double cérémonie de présentation du bilan de la gestion de l’entreprise et du plan d’aménagement et des travaux d’extension du bâtiment administratif
Elle était pourtant une manifestation pacifique dont le seul but était de réclamer la pluralité des opinions à la RTI version Brou Amessan Pierre. Elle a été sauvagement réprimée, avec à la clé, des morts, des blessés et un nombre tout aussi incalculable de disparus. Lorsque Guillaume Soro et le RHDP appelaient les Ivoiriens à cette marche pacifique pour la ‘’libération’’ de la RTI, ce jeudi 16 décembre 2010, ils étaient certainement sans ignorer qu’elle serait dispersée, mais pas au point d’être réprimée dans le sang. Les nombreux Ivoiriens qui sont sortis en masse ce jour-là, étaient loin de s’imaginer eux aussi, qu’un déluge de feu les attendait de la part des mercenaires et militaires à la solde de Gbagbo. Ces derniers en effet, ont fait fort. Des manifestants abattus à bout portant. Des femmes violées. Les plus chanceux battus et laissés pour mort. Ce n’était peut-être pas encore l’apocalypse, mais ce 16 décembre restera à jamais gravé dans la mémoire de beaucoup d’Ivoiriens en général et des partisans du RHDP en particulier. Comme s’ils avaient reçu consignes de casser de l’opposant, les miliciens, mercenaires et une poignée de gendarmes et militaires ainsi que de policiers, qui n’avaient encore rien compris, n’ont pas hésité à tirer sur des manifestants aux mains nues, venus de plusieurs communes du District d’Abidjan. Certains ont pu crapahuter pour se rendre à Cocody où se trouve la RTI.

D’autres ont été stoppés net, à peine sortis de leurs quartiers et même de leurs maisons. Toutes les rues de la capitale ont été envahies par des hommes en treillis à la recherche de manifestants. Ces hommes n’hésitaient pas à pénétrer dans des cours pour y retirer des personnes qui y devisaient paisiblement. Beaucoup de familles sont sans nouvelles de leurs enfants jusqu‘à présent. En plus des militants et responsables qui en ont vu des vertes et des pas mûres, durant cette journée de triste mémoire, ceux qui se s’étaient rendus au Golf Hôtel la veille, ont été victimes de ce que l’on a appelé ‘’le blocus du Golf’’ imposé par l’ancien régime. Ainsi donc, des hommes, femmes, jeunes qui s’y étaient rendus tout en espérant regagner leurs domiciles après la marche, ont été contraints d’y rester. Le blocus a duré cinq longs mois.

YMA

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